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La Maçonne

Génétique & prédictivité : quels progrès pour l'humanité ?(Droit Humain)

Génétique & prédictivité : quels progrès pour l'humanité ?(Droit Humain)

La Fédération Française de l'Ordre Maçonnique Mixte International du Droit Humain (Droit Humain) organise une conférence publique

ce 18 janvier 2014 à 14heures,
9 rue Pinel (Paris 13ème)

ayant pour question :

« Génétique & prédictivité : quels progrès pour l'humanité ? »

Les intervenants seront :

  • Chantal Birgaudiot, Psychanalyse, co-auteure de Sida :ordres, désordres et transmissions avec Antigone Perakis, édité par Association Didier Seux, santé mentale et SIDA. Elle est aussi membre de la Société Psychanalyse Freudienne (http://www.spf.asso.fr/)
  • Dominique STOPPA-LYONNET est le chef du service génétique oncologique à l'Institut Curie, professeure à l'Université Paris-Descartes. Elle est aussi membre du Comité consultatif national d'éthique (http://www.ccne-ethique.fr/ )

La médecine prédictive, sujet de cette conférence, permet de définir les prédispositions génétiques d'un individus à certaines maladies. Cette médecine a pour objet de permettre des soins appropriés mais aussi de permettre l'accès à des moyens de prévention.

Attention, la médecine prédictive a pour but d'indiquer une probabilité, basée sur des tests génétiques, définissant une hérédité. Elle ne permet pas d'avoir des certitudes. Ce n'est pas parce que l'on a un gène d'un cancer, que l'on va l'avoir. Ce n'est pas parce que l'on a un cancer, que l'on possède un gène prédisposant à cette maladie.

Plusieurs maladies peuvent ainsi être indiquées – et testées : plusieurs maladie du sang, par exemple l'hémochormatose, certaines maladies cardio-vasculaires, des cancers comme le cancer du sein et colorectal ; des myopathies et maladies génétiques peuvent être détectées sur la fœtus, comme par exemple la mucoviscidose et des pathologies liés au métabolisme, qui peuvent être prévenue par une alimentation spécifique.

De même, certaines maladies psychiatriques peuvent être prédites comme la schizophrénie.

D'un point de vue éthique, la médecine prédictive pose plusieurs questions :

  • comment une personne peut réagir si elle apprends qu'elle risque de développer une maladie ? Chaque cas étant particulier, n'y-a-t-il pas réellement un risque d'ébranler profondément une personne, de la faire vivre dans la peur ou d'être dans le déni ?

  • les abus : nous connaissons celui du « bébé parfait », mais nous ignorons à l'avenir comment va pouvoir fonctionner des assurances santé publiques ou privées face à certaines personnes, prédisposées à développer une maladie. Il peut, en effet, avoir risque de discrimination.

  • Une personne a le droit de savoir, mais elle a aussi le droit de ne pas savoir. Ainsi, lorsqu'une prédisposition est détectées pour une personne, il est aussi probable que plusieurs membres de sa famille ont les mêmes risques. Comment un médecin peut réagir s'il détecte un risque de développer une maladie mortelle chez une personne, en sachant que plusieurs membres de sa famille risquent de mourir, alors que des moyens de prévention existent ?

Néanmoins, malgré ses questionnements éthiques, la prévision - même si cela ne demeure qu'une prévision - permet de mettre en place des moyens de prévention (comme des examens de dépistage réguler dans le cas du cancer du sein), de réduire la souffrance physique et surtout d'augmenter les chances d'un vivre mieux quelque soit la pathologie.

Lilithement vôtre,

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D
J'ai été confronté au dilemme "chercher ou ne pas chercher" concernant une jeune fille potentiellement porteuse d'une maladie mortelle. Après une longue série d' entretiens tant avec la jeune fille qu'avec sa mère, nous avons décidé d'un commun accord de ne pas poursuivre les investigations qu'un prof de CHU tenait à faire. Je me suis fait "insulter"par ce prof au nom de la science mais dans ma conscience d'homme et de Maçon, je pense avoir fait le bon choix (du moins le moins pire)de laisser cette jeune fille vivre sa vie sans cette hantise ( développer ou pas la maladie).
Répondre
L
Je suis personnellement assez d'accord avec toi. <br /> Nous avons aussi le droit &quot;à ne pas savoir&quot;, un médecin (même prof dans un CHU) n'a pas à imposer une recherche &quot;au nom de la science&quot;, alors qu'il s'agit aussi de la vie (de la qualité de l'existence) d'une personne. <br /> La médecine &quot;prédictive&quot; ne donne pas d'affirmation, elle permet simplement de savoir si nous sommes porteurs d'un gène particulier. Cette jeune fille &quot;sait&quot; ce qui est mieux pour elle.