15 Septembre 2015
C'est une journée peu connue, voir même rarement évoquée, par les médias nationaux comme par nos politiques, que cette Journée Internationale de la Démocratie fixée le 15 septembre décidée en 2007.
Pourtant, à l'heure actuelle, cette notion de démocratie, qui a pris autant de visage que de définition dans l'histoire de l'humanité, qui est tout autant le fondement de nos sociétés et de nos gouvernements est celle qui est en danger ou remis en cause.
Dans la Déclaration Universelle des Droits humains, elle se définit pas l'article 21 ainsi : « la volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ».
En droit international, les éléments constitutifs d'une démocratie sont : la liberté d'expression, le droit d'association, le droit de participer librement aux affaires publiques soit directement ou soit par des représentants élus, le droit de vote au suffrage secret et universel de ses représentants.
Toute société humaine qui ne respecte pas un de ces critères n'est pas démocratique et ne peut prétendre l'être.
Pour nous, franc-maçonnes et maçons, la démocratie est ce qui nous permet autant de nous réunir que de nous exprimer. Cependant, rien n'indique dans notre rapport personnel à la démocratie que tout l'est ou que nous avons le sentiment que notre société l'est. La démocratie vécue « au présent » comme celle imaginée du passé et celle rêvée de l'avenir remet en cause, parce que discordantes, la démocratie elle-même tout autant que l'organisation politique de nos pays respectifs.
La démocratie n'est pas une réalité – même si nous savons que nos systèmes ne sont pas a contrario des dictatures – mais un idéal, soit résultat d'une lutte et d'une construction encore à faire, soit une nostalgie d'un temps ancien – qui lui-même n'a jamais vraiment existé -
La démocratie en danger ?
Le sentiment de risque, de danger, que l'on ne peut pas nier ou considérer comme une paranoïa collective, nous oblige à examiner plus avant même ce que nous considérons comme « un danger » : un éloignement vers notre idéal personnel de démocratie ? Un effritement de nos institutions usées et abusées ? Un désir de participation, de débats et de proximité citoyenne ?
On oppose la démocratie représentative – la nôtre – à celle antique et grecque où tous citoyens pouvaient librement intervenir dans les débats comme dans les décisions. A l'aube de l'humanité, on tuait son roi – dès lors qu'il avait pris ses habitudes – Aujourd'hui, on se limite à quelques représentants élus et professionnalisés s'opposant à une démocratie délibérative ou participative.
Une crise naissant avec l'éloignement des politiques eux-mêmes des préoccupations des représentés, qui s'opposerait aussi à une perte de ces derniers à « appartenir » et à s'investir dans les décisions publiques. Or, manifestations, débats extérieurs au politique mais appartenant à l'associatif, pétitions, tout démontre qu'au contraire les citoyens souhaitent prendre part aux décisions, délibérer par eux-mêmes sur les grands sujets.
Le démocratie est en transformation dans un monde qui nous paraît être en mutation.
Il s'agit d'un chantier toujours ouvert.
Lilithement vôtre,
Forum mondial de la Démocratie
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