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La Maçonne

Démission : un témoignage.

Voici ci-dessous ce qui est rarement publié et discuté : une démission. Pas n'importe laquelle celle d'un frère du GODF du Suprême Conseil et de ses ateliers supérieurs. L'intérêt de ce courrier est, du fait sa construction, de permettre une réflexion sur la démission que ce soit des "hauts grades" comme des loges bleues. 

La démission – voir les démissions en franc-maçonnerie – est le sujet qui n'est jamais étudié. Elle est considérée non pas comme résultante d'une faillite du système mais comme celle du (ou de la) démissionnaire. Ce qui est une erreur d'analyse - qui montre bien l'incapacité des juridictions maçonniques de se remettre en cause, malgré tous les outils qu'offrent la franc-maçonnerie et l'initiation pour le faire. 

Ce témoignage évoque largement le dogmatisme de ces ateliers supérieurs. J'analyserais, quant à moi, à ce que l'on appelle vulgairement à une « cordonite aigüe » de quelques uns Un inspecteur "choisi" par un dignitaire et des règles d'élection non respectées semblent être la principale cause de cette démission. 

Ce témoignage parle de traumatisme – qui semble être celui d'un harcèlement moral ou similaire – d'anciens membres de ces hauts grades. C'est dire que ces situations conflictuelles peuvent être violentes et destructrices.  Ce frère qui écrit témoigne aussi comment il s'est laissé abuser et comment il a "joué", durant un temps, avec les autres contre sa propre éthique et ses valeurs. 

Il s'agit aussi  d'une perte « culturelle » et donc d'une incapacité du groupe de transmission d'une culture, au sens de René Girard (in le Bouc-Emissaire). En effet, le second élément qui est reproché est le silence des frères membres de ces ateliers supérieurs, qui se « laissent faire », se laissent trahir, en laissent d'autres se faire bannir (excommuniés?) du groupe au nom de quelques intérêts équivoques ou encore se laissent diriger comme des "idiots utiles". Une perte de culture (de valeurs) du groupe en son entier comme de la poignée de ceux qui le dirigent.

La critique ne sert à rien si elle n'est pas suivie d'actions. C'est aussi l'essentiel du constat qui est fait par ce frère démissionnaire, reprochant à ses compagnons – d'avoir tout autant la critique facile – mais l'action molle sinon inexistante, faisant d'eux les moutons de service. 

On découvre aussi, puisqu'il s'agit d'une juridiction de hauts grades du GODF au REAA, que la question de l'entrée des soeurs n'est toujours pas réglée. Le plafond de verre maçonnique a été inventé par le GODF. Je rappelle que la reconnaissance des degrés supérieurs des membres extérieurs au GODF (et surtout des soeurs), intégrant par ailleurs une loge bleue du GODF, n'est pas acceptée obligeant ainsi celui qui souhaite poursuivre son parcours à recommencer à partir du 4ème degré. Ce qui revient à dire qu'un maçon du 33ème degré - et cela peut être une maçonne du 33ème degré - devra passer si il (ou elle) souhaite intégrer le GODF tous ses degrés à partir du 4ème. Si le maçon a des chances de se voir au moins accepté, la soeur - quant à elle - en aura bien moins. 

C'est la triste conséquence d'un double discours parfaitement assumé. 

Mon expérience personnelle – c'est pour cette raison que je publie bien volontiers ce courrier – ressemble à ce témoignage, sauf que pour ce qui me concerne ma loge en a été à voter de me faire démissionner (ce qui signifie que la loge avait déjà sombré à l'époque) et, pour terminer, à voter de me radier dans les conditions que l'on sait et avec l'avis favorable de la conseillère fédérale en charge de la loge et la grande maîtresse de la GLFF.

Passe-droit – goût du pouvoir – peur de perdre aussi une « place » qui n'existe que dans l'imaginaire des esprits troublés des acteurs de toutes les affaires de ce type –  règlements non-respectés - sont les éléments qui signent les dérives de n'importe quel groupe – et je dirais même de groupe qui de la franc-maçonnerie n'en porte que le nom mais aucunement les valeurs.

Les valeurs n'ont aucune utilité si elles ne servent pas de guide dans ses actions. Peu importe de les crier sur tous les toits si à l'intérieur de nos obédiences elles n'existent pas. 

Je vous laisse à la lecture de ce témoignage – qu'il puisse servir à toutes et à tous à mettre en place les gardes-fous (et folles) nécessaires pour éviter que des juridictions entières s'effondrent sans avoir même les bases pour être reconstruites.

Ce courrier - parce que des milliers d'autres évoquent très certainement peu ou prou les mêmes faits - explique aussi pourquoi aucune obédience, aucune juridiction ne souhaitent voir la question des démissions étudier. 

 

 

 

Lettre de démission

Je vous informe que j'ai décidé de démissionner à compter de ce jour, des Ateliers de Perfection, du Chapitre, du Conseil Philosophique et du Consistoire du 2e secteur.

Je tiens à vous préciser que cette démission n'a rien à voir avec vous, tant sur le plan personnel que sur votre présidence.

Je ne supporte plus la gouvernance totalitaire de certains (se cachant avec trop de facilité derrière la théorie du rouage) au sein de notre juridiction écossaise du 2e secteur et la bien triste soumission que cela induit. Une soumission qui a bien vite ses limites pour tout homme qui se donne le temps de réfléchir et de penser à la condition de le vouloir, et c'est là que le courage retrouvé nous met face à cette dérive totalitaire en provoquant la seule voie possible, celle de la rupture salvatrice.

Une brève analyse socio-politique où le concept de totalitarisme et de dictature sont exposés comme mode de la gouvernance pratiquée au sein de notre secteur. L'ordre est une structure comparable à celle de l'église catholique apostolique et romaine générant une gouvernance qui devient vite totalitaire, dictatoriale dans les mains de ceux qui n'ont pas le sens de la mesure, de la concorde et de la fraternité. L'Amour fraternel leur est inconnu tout autant que les apports du 18e grade : FOI, AMOUR, ESPERANCE ne sont que des mots qu'ils répètent, comme récitant le catéchisme par obligation du rituel, un peu comme à la messe, sans en comprendre véritablement le sens.

Leur devise est sans doute : "si tu la ramènes, sauve toi, sinon je t'écrase, car c'est moi la vérité faite homme car je suis, ici et maintenant, le seul et unique représentant de notre Ordre, et si tu résistes, malheur à toi, car tu resteras sur les seules colonnes que je te réserve à vie".

J'ai pu comptabiliser plus d'une trentaine de nos BAF qui ont eu à subir ce terrorisme intellectuel et dictatorial par cette rare violence des mots et attitudes. Ils ont soit démissionné purement et simplement, soit ils sont partis vers d'autres secteurs et pire, certains en sont encore traumatisés et choqués (peut-être faudrait il créer une fraternelle des Ex ?). Le mal est fait et il produit inlassablement cet effritement de la fraternité et de la "croyance" aux valeurs morales et philosophiques censées nous réunir dans les ateliers de perfection.

« Vous êtes normal, une personne ordinaire. Ni un criminel, ni un idéologue, ni un monstre pathologique. Un jour, toutes les normes auxquelles vous étiez habitué s'effondrent. Dès lors,vous courez le risque d'être complice des pires choses. Comment l'éviter ? Comment distinguer le bien du mal ? Comment dire non ? En essayant d'évaluer la situation. » Pour cela, explique Hannah ARENDT, cette très grande philosophe, « il faut penser, et penser par soi-même. Cet acte là, dit-elle aussi, n'est pas réservé à une élite. Émettre un jugement et prendre ses responsabilités, chacun quel qu'il soit, peut le faire. Encore faut-il en avoir la volonté...» in Hannah ARENDT, Responsabilité et jugement, 2010 éditions Payot.

 

Alors que penser de tous ceux qui résistent encore... Pour ma part, j'ai lutté, en choisissant comme arme pure la concorde par la raison mais sans succès, sauf une action remarquable qui porte le nom de la "révolution des acacias" dont le résultat fut appréciable et dont les effets furent l'installation au grand jour pour cette fois, "de la guillotine" par les mauvais compagnons (elle fonctionne toujours, mais dans l'ombre). La tradition au sein des ateliers de perfection fait que l'Inspecteur devienne le TFPM, mais voilà que le grand chef proposa son favori trois mois avant l'élection en demandant de faire exception à la tradition, car l'inspecteur n'en avait pas les qualités...(dans les grades blancs et ancien VM etc...) Nous avons lutté contre cet excès de pouvoir et l'atelier est resté, par 22 voix contre 20, libre et majeur, mais c'est la seule fois qu'il osa défier cette dictature.

 

Ma démission sera portée à la connaissance des BAF, car ainsi, ils se reconnaîtront et ils ne pourront plus dire " je ne savais pas". Pourquoi informer les BAF, c'est simple, ma lettre ne sera pas lue en atelier, (vert, rouge, noir et blanc) sanctionnée, censurée comme il est habituel à chaque démission, ou presque...Une démission, c'est une démission...et puis comme à la grande Guerre, « cette boucherie organisée par certains généraux se survit à elle-même..car il y a la réserve, l'armée de l'ombre, celle qui remplace spontanément le mort au front par un survivant, encore debout pour quelques secondes dans les fils barbelés...

Ainsi se pérennise l'institution à R*.

 

Mon départ attendu, par ces tortionnaires de la pensée Mon départ attendu, par ces tortionnaires de la pensée et du comportement, sera salué, par eux comme il se doit, et la concorde (c'est à dire la totale soumission) pourra se poursuivre.

Car dénoncer cette situation est pour eux rompre la concorde, dont la seule force est de faire taire la vérité des faits qui pourraient leur être reprochés.

Je ne veux plus être le témoin impuissant face à cette banalité du mal - au sens d'Annah Arendt - depuis trop longtemps imposée à "des auditeurs" aveugles et sourds pour certains en séances... mais retrouvant l'esprit critique et la raison à la sortie du temple sacré !

J'ai été cet idiot utile, nécessaire à cette mécanique reproductive de cette lamentable situation, espérant encore un changement, car je percevais ces bruits sourds annonciateurs de prise de conscience et d'une révolte prochaine contre cette dictature, mais je rêvais...

Je ne supporte plus ces faux amis de nos valeurs maçonniques (c'est une question d'éthique et de dignité) et je me refuse à en demeurer l'idiot utile, et ce sont là les motifs réels objectivant mon départ des ateliers de perfection et de ceux qui les suivent.

 

Je vais pouvoir maintenant me livrer, in ultima fine, ne faut-il pas aller au-delà de l'arbre qui cache la foret en parodiant et en citant Claude Guérillot : « D'une certaine façon, la vie de cet arbre se confond avec l'histoire du Suprême Conseil. Il n'est nullement question d'écrire ici je ne sais quelles grandeurs et servitudes maçonniques. Des grandeurs, il y en eut, les unes connues et d'autres oubliées, des servitudes aussi, comme des erreurs et des fautes...Il serait trop facile d'instruire leur procès, de dénoncer l'arrogance de certains, l'ignorance d'autres, l'illégalité de certaines décisions... les plaçant au-dessus de tous. » in Les Degrés Ultimes du REAA, Éditions Véga 2005.

Bien évidemment, je ne partage pas totalement cette facilité affichée, car à ne pas vouloir instruire un procès, c'est se soumettre en laissant faire, -pour certains, sans doute, en attente de la reconnaissance de leur soumission récompensée par une augmentation de salaire, le grand principe de la méritocratie en action, seul pouvoir du grand chef (lire La Boétie), c'est courir le risque de voir se transformer la banalité du mal en mal radical. J'ai trop longtemps participé à leur élection en croyant à l'espoir d'un changement comportemental. Hélas, le mal est trop profond et il relève sans doute de la pathologie du pouvoir dictatorial...et de la faiblesse de ceux qui voient...mais qui ne font rien.

Ainsi, mais ils ne le savent pas, ils font partie aussi de ce grave problème. Ils sont les complices de cette tyrannie, par immobilisme constant, mais demain, ils seront leurs victimes.

La démocratie n'a pas droit de cité dans un Ordre pyramidal tel que celui du REAA pour ce que j'en connais par expérience personnelle, dans le 2e secteur. Tous les ateliers sont aux ordres impératifs et dictatoriaux du même BAF et de sa garde rapprochée. Et maintenant qu'il est membre actif du suprême conseil...il décide seul des promotions à la tête du "client" (je ne sais plus combien de fois il a rappelé qu'il était membre de la commission des promotions).

De plus, il impose sa méthode de travail comme étant la seule possible, une forme de catéchisme qu'il faut réciter par écrit, toute sortie "du rituel canonique", même légère, étant sanctionnée avec violence. Je m'y suis toujours opposé, car l'oralité est la force de la pensée raisonnée et raisonnante, c'est la parole en évolution, et non le copié collé trop souvent utilisé.

Pour ce qui est de la mixité, ses prises de position sont contradictoires mais en tout état de cause, il interdit d'en décider à nouveau dans les ateliers, seule la visite des SS sera proposée aux ateliers.

Bref, je pourrais continuer...et bien non, j'arrête et je confirme ici ma démission, ce jour 21décembre 2016 de tous les ateliers du REAA auxquels j'appartiens car vous êtes en connaissance de tous ces dysfonctionnements, et je vous laisse en prise avec votre conscience.

Sachez quand même que tout système totalitaire est destructeur de l'humain et : « Du seul fait qu'ils sont capables de penser, les êtres humains sont suspects par définition » in le totalitarisme au pouvoir, Annah Arendt.

Sachez aussi, par souci de transparence et d’honnêteté, qu'avant la publication de cette lettre, j'avais sollicité auprès de ce Triste Frère un rendez-vous, par message laissé sur son portable, puis sans réponse de sa part, confirmé par email (dont j'ai reçu accusé de réception de lecture), mais en vain... Passé le délai raisonnable que je lui proposais, je lui indiquais qu'ainsi il me laisserait libre de publier les raisons de ma démission, ce que je fais aujourd'hui.

En ce jour de solstice d'hiver, qui n'est sans doute pas un hasard, j'espère pour l'avenir de la Juridiction Ecossaise, que la lumière croissante jour après jour, finira par éclairer les consciences pour que règne enfin la vraie Fraternité.

Recevez, mes Bien Aimés Frères, mes salutations fraternelles. 

M

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G
j'ai oublié de te dire mon cher Luciole, dans mon précédent commentaire. Je te remercie de reconnaître la faiblesse et pauvreté de l'éducation des maîtres des grades de perfections. Si notre frère à des limites selon ton aphorisme, c'est la faute de ses professeurs encore pires que lui. Il a démissionné, ce qui n'est pas à votre honneur. J'embrasse ce malheureux frère très chaleureusement. C.Galinier
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G
Mon cher luciole, la philosophie et théosophie sont deux choses bien différentes. L'ancien et le nouveau Testament ont un lien filial par le fait du Christ Juif. Je n'injurie personne mais vous vous valorisez indûment tout en jouant les sergents recruteurs. Je ne m'exprime pas dans le vide. Mon vecteur est 37 ans de maçonnerie et, les grades de perfections du RER. Je n'apprécie pas non plus ta remarquable désastreuse et imbécile envers un frère. " Il faut vraiment avoir travaillé de travers ". Tu te prends pour qui ?. C'est la remarque des pauvres types se targuant des grades supérieurs. Il n'y a pas de connaissance sans amour Maïmonide. C.Galinier
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D
Le jour où les maçons comprendront que tout est dit en loge bleu, tout, absolument tout,<br /> le jour où les maçons comprendront que l'on patauge pendant 10 ans et qu'ensuite et assez rapidement tout s'éclaire, qu'il donc faire oeuvre de patience, persévérer parce qu'il faut percer pour voir, <br /> le jour où les maçons comprendront que tout, absolument tout réside dans la perte de la principale illusion nommée "égo", ce faux ami, ce traitre, pire encore que les mėtaux,<br /> ce jour-là la Maçonnerie reprendra ses couleurs et pourra de nouveau diffuser ses vertus.<br /> Pour l'instant elle est sombre, un GM veut même la décliner, la développer en "éventail d'offres maçonniques de maniére à attirer les jeunes ( sic ! quel imbécile inculte ), c'est totalement pathétique notamment en France.<br /> Et dire que trois/quatre affreux font régulièrement des gorges chaudes sur un blog non moins ordinaire à propos du supposé déclin de la maçonnerie anglo-saxonne et régulière ; je les invites, ces trop-parleurs, à lire certaines publications américaines, suisses, allemandes ou des Pays Bas entre beaucoup d'autres, ils risquent d'en rester mués ... parce qu'ils n'y entendront rien ...
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G
Je déplore la mentalité de certains dans les grades de perfections. Pour qui se prennent ils ces imbéciles. Pas de connaissance sans amour Maïmonide. C'est l'exemple de ces personnes modestes dans la vie profane, qui ceint d'un certain tablier se prennent pour des personnages supérieurs. Quelques bons coups de pieds dans les fesses, leurs feraient le plus grand bien !. J'ai connu cela dans une obédience qui a éclaté et, plus récemment au SCPLF. Pour suivre les grades de perfections du REAA, point n'est besoin d'être Polytechnicien. C'est pratiquement un retour vers l'église des religions révélées. La maçonnerie de demain à vraiment besoin de Lumière et non pas d'un troupeau d'ânes pervers.. C.Galinier
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L
Luciole semble vouloir "défendre" l'indéfendable. <br /> S'il lisait bien le titre - celui-ci indique "démission" et non pas de quoi. Le reste de l'article explique bien qu'il s'agit de démission des ateliers de HG - pas d'un seul mais de tous - j'ignore à quel degré ce frère du GODF était arrivé et ce n'est absolument pas mon débat. Mon débat est : les motifs de démission - qu'est-ce qui pousse des maçons à démissionner alors que visiblement ils ont ce qu'il faut (valeur, éthique personnelle, qualité humaine, travaux, etc) pour rester. <br /> Ensuite, s'il avait vraiment lu ce texte, ce frère ne demandait pas cette fonction ... il explique bien en quoi celui qui "a été désigné" ne réponds pas "aux critères". Le grand classique est finalement ce Luciole. Celui qui juge en comprenant tout de travers et/ou en déformant les faits pour les faire entrer dans son petit cadre ... je pense que Luciole est un mouton dans sa vie maçonnique.
L
Tout de suite l'injure ou l'invective dans le vocabulaire! De ceux qui ont tout compris,tout pratiqué.Confondre une étude des légendes,philosophies et apports de Lancien Testament avec le retour aux Eglises? Il faut vraiment avoir travaillé de travers.<br /> L'article parlant de démission du Suprême Conseil (organe de direction) au lieu de démission de la Juridiction du Suprême Conseil (ensemble des HG du Reaa) fait su sensationnel avec pas grand chose.<br /> Un membre des trois derniers degrés du Reaa qui démissionne pour n'avoir pas obtenu satisfaction dans une petite histoire de désignation à un poste ! C'est du classique et montre surtout les limites de ce frère.
P
Je viens de revivre, grâce à la publication de la lettre de ce frère, mon départ du GODF et des ateliers du 4e au 33e du REAA.<br /> Debout et à l'ordre comme il se doit, j'ai lu ma lettre de démission motivée ( 1 page ) en fin de tenue en loge bleue: personne n'a pipé mot. <br /> C'était en 2012, après 40 ans de G.O. <br /> J'ai informé et donné communication de cette lettre du 4e au 33e sans réaction sauf des mails du genre "on s'en doutait - tu vas nous manquer ( tu parles !!!) - tu ne devrais pas faire ça - si j'osais je ferais comme toi mais... - tu finiras par revenir - etc..." <br /> Dans la foulée, et je doute que l'inverse eut été possible, j'ai intégré la GLDF ( du 1er au 33e) et , ne m'intéressant pas aux petites bassesses ( il doit y en avoir aussi, pourquoi pas ?) ma vie maçonnique s'écoule dans la sérénité cultivée (chacun sait que si on me cherche on me trouve, mais je ne cherche personne!).<br /> Merci donc pour ce communiqué que je n'ai pas osé faire en son temps (maintenant ce serait du réchauffé).<br /> Frat:.
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P
Forcément: tu répètes tout !!!<br /> Tribiz.
L
Merci Papygrincheux de ton témoignage. J'ignorais complètement ton long parcours au GODF. Mais à moi, on ne dit jamais rien !
C
Bonjour et merci pour cet article bien clair. <br /> Si, si, il y a bien au moins une Ob. qui a étudié, il y a quelques années, les démissions, et particulièrement celle des Maîtres. Il me semble même que c'était un sujet à l'étude des Loges. Je ne me souviens plus du rapport final, il faudrait que je le recherche, mais je me souviens parfaitement des discussions de la Loge bleue à laquelle j'appartenais. Elles furent riches mais les solutions proposées en conclusion en revanche m'ont laissée (presque) sans voix. Elles se sont bornées à restreindre de façon drastique les possibilités d'initiation sur des valeurs peu compatibles avec la FM, refusant d'envisager une seconde l'évolution possible des impétrants, comme celle de leur situation personnelle et professionnelle ; on en revenait à "c'est la faute de la personne et non celle de l'institution" alors que les discussions étaient allées bien au-delà de cette question. Et, pour le coup, les FF et SS qui ont porté ces "solutions" n'étaient pas dans les HG, refusaient même d'envisager d'y aller un jour (sauf si on les en suppliaient bien évidemment)... ou y avaient été refusés.... Ces mêmes dérives dénoncées pour les HG existent en Loge bleue. La question est donc à mon sens fondamentale parce qu'inhérente aux groupes en général ; mais l'essence même de la FM devrait lui permettre de réagir autrement que dans un groupement classique (que ce soit un club de pétanque, de tricot ou de sauvegarde des dinausores). <br /> "Tu pourras être déçu(e) par des FM mais jamais par la FM"... peut-être, mais ce sont bien les Hommes et les Femmes qui la constituent et la façonnent. <br /> Bien Frat.
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B
Tu as sans doute raison Cerise sur plusieurs points. Il y a les erreurs de casting, comme le dit notre chère Maçonne, mais il y a aussi la terrible nature humaine qui n'arrive pas, malgré les injonctions des rituels, à laisser les métaux où ils devraient être, et à s'en débarrasser une bonne fois. Les avatars sont les mêmes en loge bleue qu'en atelier de hts grades, mais, dans ces derniers, ce ne devrait être qu'exceptionnel, or c'est la même proportion qu'en loge bleue. De là à dire que les hts grades ne servent à rien,il n'y a qu'un pas que je me garderai bien de franchir, pour les connaître de l'intérieur et les apprécier, non "comme une friandise" mais comme un véritable parcours de vie.<br /> Je ne suis pas sûre qu'il y ait UNE solution aux démissions, qu'on voit à tous degrés. Mais, ce dont je suis sûre, ceux et celles, FM normaux, donc travailleurs assidus, etc...à qui on n'offre que des tenues fades au 1° degré, alors qu'il y en a tout de même 3, des degrés, en loge bleue, et qu'il faut découvrir pour son propre perfectionnement, y compris comportemental, ces FF et SS-là se dégoûtent très vite et finissent par démissionner. Ne parlons même pas de la suite à laquelle "on" oublie de les convier.<br /> Si, en plus, il y a des comportements tels que notre F du GODF les a vécus, et qui ne devraient pas être, on comprend qu'on finisse par préférer le tricot, la pêche à la ligne ou autre chose.<br /> <br /> Quand comprendra-t'on que ce sont les comportements qu'il faut changer? et que ça prend du temps! relire Soljenitsyne (la cupidité et le goût du pouvoir mènent les hommes, les femmes aussi), ça fait du bien- et du mal- car on voit que pas grand'chose ne change depuis la préhistoire...
L
Je sais que c'est, en effet, plus facile d'accuser ceux et celles qui partent d'être des erreurs de casting plutôt que de se demander si ce n'est pas ceux et celles qui restent qui le sont ! Merci Cerise de ton commentaire !
T
situation comparable au SCPLF avant le clash (GLNF/GLAMF) provoqué par les caciques bien abrités à Londres ou ailleurs.<br /> Un SCPLF actuellement coupé en deux (au moins) avec les nostalgiques du pouvoir suprême (j'ai entendu "un 33è est un avatar de Jésus") et ceux qui souhaitent faire baisser la température du moteur qui ne fait plus rien tourner.<br /> D'où la création du SCNDF par les FF qui ne se reconnaissaient plus dans cette bagarre d'un autre temps.<br /> Les Anglais ont bien raison de se focaliser sur les 3è premiers degrés. Le reste devant rester une gourmandise.
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L
Tout à fait d'accord; plus près de nous, l'exemple de nos Frères belges est à méditer, quant à la stricte séparation entre les Puissances symboliques et les Juridictions dites de "hauts grades".