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La Maçonne

La robe noire (GLFF)

Illustration de Ka, in http://ptitesmaconnes.crokeusedinstant.com/#accueil

En lien avec un article précédent « Quand les frères discutent chiffon » http://lamaconne.over-blog.com/2014/02/quand-les-fr%C3%A8res-discutent-chiffon.html, une lectrice me demande des informations complémentaires sur la robe de la Grande Loge Féminine de France, dont je parle souvent mais ne dis rien.

En 1952, la jeune Union Maçonnique Féminine de France devint la Grande Loge Féminine de France.

Les sœurs de la Grande Loge Féminine de France avaient gardé la tenue des loges d'adoption : une jupe noire et un chemisier blanc. Très vite, la tenue sembla impossible: la mode évoluant, les femmes portaient des couleurs, les jupes raccourcissaient, les chemisiers fleurissaient, … Les sœurs devaient ainsi amener avec elle des vêtements de rechange. Ce qui sur un plan pratique était assez difficile. Mais cela demeure une réflexion personnelle.

Ainsi dès 1954, une loge, la loge Isis – sous l'impulsion de Gisèle Faivre – décida de porter la robe noire. Le patron de cette robe est une croix de Malte. Souvent, on évoque une robe rouge pour la loge Isis. Chaque loge, en suivant cet exemple, choisirent une couleur différente.

Afin d'harmoniser l'ensemble, les soeurs préférèrent le noir, plutôt que le rouge – il existe différentes nuances de rouge (précise le Que sais-je ? Page 65). D'autres couleurs furent débattues comme le blanc.

A cette époque, les sœurs cousaient leurs robes. Généralement, on précise que ce travail de couture symbolisait un travail « manuel », donc « opératif ». Je n'en suis pas convaincue. Les femmes dans les années 50 cousaient encore leurs vêtements. Les plus aisées faisaient appel à des couturières. Cependant, les jeunes femmes de l'époque, qu'elles aiment ou non, qu'elles soient douées ou non, savaient toutes coudre et tricoter.

Il ne me paraît guère nécessaire d'un exercice de couture pour leur rappeler les joies du "travail opératif". Simplement, pour des raisons financières et parce que le modèle de la robe si particulier n'étaient pas produit en grande série, elles se devaient de les coudre elles-mêmes. Par la suite, elles se contentaient de coudre l'ourlet. Un travail « opératif » ou parce que les sœurs ne souhaitaient pas que leur robe tombe mal suivant leurs statures ? Taille unique, oui - mais si loin du prêt à porter, autant que la robe soit de la bonne longueur.

Aujourd'hui, fort heureusement pour toutes les femmes qui ignorent tout des travaux d'aiguilles, les robes sont achetées toutes faites. Quelques vieilles sœurs, raconte-on, possèdent le patron de la robe. Certaines d'entre elles en cousent encore soit pour aider financièrement la profane (cela reste toujours plus économique), soit pour dépanner une loge qui n'a pas reçu sa commande (cela reste encore plus rapide).

Finalement, si la robe noire des sœurs de la GLFF fait parler d'elle, ce n'est pas pour son origine – qui n'est pas un « décors » maçonnique – ni parce qu'elle est particulièrement seyante – non plus parce qu'elle uniformise un groupe de femme, les décors maçonniques s'en chargent, mais parce qu'elle demeure une originalité de cette obédience et qu'on lui reproche aussi d'être tout cela.

Si une soeur de la Grande Loge Féminine de France en sait plus, ce blog lui est ouvert.

Lilithement vôtre,

Quelques trouvailles sur le web : la maçonnerie mixte, représentée par le Droit Humain, prévoyait une chasuble blanche (à mettre par dessus ces vêtements). Si le Droit Humain a abandonné cette particularité, les anglaises «the Order of Women Freemasons » l'ont gardé (scission du Droit Humain en 1908). Quelques photos d'Annie Besant et de groupe de franc-maçons montrent cette même chasuble (entre 1902 et 1908).
Quelques trouvailles sur le web : la maçonnerie mixte, représentée par le Droit Humain, prévoyait une chasuble blanche (à mettre par dessus ces vêtements). Si le Droit Humain a abandonné cette particularité, les anglaises «the Order of Women Freemasons » l'ont gardé (scission du Droit Humain en 1908). Quelques photos d'Annie Besant et de groupe de franc-maçons montrent cette même chasuble (entre 1902 et 1908).
Quelques trouvailles sur le web : la maçonnerie mixte, représentée par le Droit Humain, prévoyait une chasuble blanche (à mettre par dessus ces vêtements). Si le Droit Humain a abandonné cette particularité, les anglaises «the Order of Women Freemasons » l'ont gardé (scission du Droit Humain en 1908). Quelques photos d'Annie Besant et de groupe de franc-maçons montrent cette même chasuble (entre 1902 et 1908).
Quelques trouvailles sur le web : la maçonnerie mixte, représentée par le Droit Humain, prévoyait une chasuble blanche (à mettre par dessus ces vêtements). Si le Droit Humain a abandonné cette particularité, les anglaises «the Order of Women Freemasons » l'ont gardé (scission du Droit Humain en 1908). Quelques photos d'Annie Besant et de groupe de franc-maçons montrent cette même chasuble (entre 1902 et 1908).

Quelques trouvailles sur le web : la maçonnerie mixte, représentée par le Droit Humain, prévoyait une chasuble blanche (à mettre par dessus ces vêtements). Si le Droit Humain a abandonné cette particularité, les anglaises «the Order of Women Freemasons » l'ont gardé (scission du Droit Humain en 1908). Quelques photos d'Annie Besant et de groupe de franc-maçons montrent cette même chasuble (entre 1902 et 1908).

Pour continuer votre découverte sur la franc-maçonnerie et mixte, n'hésitez pas à parcourir cette sélection d'articles. 

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B
Je suis surprise du mépris exprimé dans cet article pour "les travaux d'aiguille"(qui désignent généralement le tricot!) et les "vieilles soeurs et leur patron"(dont Irène Mainguy fait partie je suppose); il ne s'agit pas d'un "travail opératif " de femme (!!!), mais bien du début de l'engagement pris par les femmes qui choisissent la GLFF.. La réflexion fait aussi partie de l'engagement , n'oubliez pas de l'appliquer !!!
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L
En tant que femme, je sais utiliser des machines outils, conduire des balayeuses et autres machines, monter un mur, des étagères (suis assez douée avec une perceuse), poser une tapisserie, récupérer un vieux plafonds (vive l'enduit) et une de mes activités est le point de croix ...comme je repasse, fais mon ménage et cuisine sans parler que je sais tricoter depuis mes 8 ans. Ma réflexion est de dire que les femmes sont assez "opératives" dans leur quotidien effectuant 90% des tâches ménagères, pour que l'on n'est pas à leur demander des travaux d'aiguille dans le cadre de leur initiation ....Posez vous au minima les bonnes questions ? C'est quoi la vie d'une femme aujourd'hui ?
T
Pour ma part,initiée en 1966, à la GLFF dans la RL CYbèle, nous avions des robes blanches. Puis il a été décidé de ne mettre des robes noires à l'extérieur; blanches lors des tenues à Cybèle, puis nous nous sommes rangées à la majoirité?
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