18 Septembre 2014
Brigitte Barèges, maire de Montauban, s'est à nouveau faite remarquer pour des propos racistes, rapporté par le journal local « La Dépêche du Midi » mettant dans l'embarras la Grande Loge Féminine de France et l'ensemble de ses sœurs.
En effet, la GLFF ne peut se permettre de voir son obédience et son éthique remises en cause par les "fantaisies" oratoires d'une femme politique, qui plus est, ne semble pas être la meilleure gestionnaire qui soit, se voyant retoquer par quelque sinistre cours des finances au sujet de ses frais de campagne. La GLFF, afin d'éviter toute confusion, publie un communiqué de presse ci-dessous.
Pourtant, un détail dans les multiples dossiers Barèges me chiffonne. Un détail qui pose question. Il concerne le journal local lui même « la Dépêche du Midi » et son propriétaire Jean-Michel Baylet. Ce nom ne vous évoque rien. Pourtant, il devrait. Jean-Michel Baylet est non seulement président directeur général du Dauphiné du Midi, mais aussi sénateur, président du Conseil Général du Tarn et Garonne, président d’une communauté de communes, et président du Parti Radical de Gauche.
Il a suivi les traces de sa mère et fut entre autre secrétaire d’état sous Mitterrand. Bref, un homme politique propriétaire – plus exactement héritier – d’un journal local, ce qui jusqu’à présent n’a rien d’anormal ou du moins ne laisse rien soupçonner … à part de penser, que le journal local ne prêche que pour une paroisse.
Derrière cette jolie patine de respectabilité, il y a quelques accrocs au portrait. Jean-Michel Baylet fut condamné en 2003, à six mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende pour abus de biens sociaux, recel d'abus de biens sociaux, faux et usage de faux. En 2013, il est mis en examen pour une affaire de « frais de bouche » alors qu’il était ministrable. En effet, Jean-Michel Bayley fut un soutien pour François Hollande lors de sa campagne présidentielle. Cette affaire fut suivie d’un non-lieu. Pourtant, à part trouver cette information confidentielle quelque part perdue sur le net, elle n'a pas inquiété les franc-maçons.
Cerise sur le gâteau : Jean-Michel Baylet a été initié en 1991, par la loge Demain, du GODF – Cette loge regroupe des hommes politiques exclusivement et quelques anciens conseillers nationaux du GODF… Baylet y était encore en 2006 malgré sa condamnation. On pouvait lire cet intéressant article : http://www.lexpress.fr/informations/un-franc-macon-circonspect_670516.html.
A quand une opération « monsieur propre » au GODF ? Pour toute candidature dans une loge, un casier judiciaire vierge est requis. Une condamnation judiciaire est un motif de radiation en maçonnerie, radiation guère difficile à opérer ...
Ce n’est pas tant l’homme d’affaire et politique qui intrigue, mais la tenue même du journal « La Dépêche du Midi » qui ressemble à une parodie d’un mauvais feuilleton. Dont voici en lien un intéressant exposé de ces dérives dont la plus manifeste concerne des photographies truquées … jusque la « disparition » d’un préfet qui déplaisait au sieur Baylet! :http://www.lexpress.fr/region/la-face-cachee-d-un-grand-journal_1056236.html
François Koch, journaliste à l'Express, ne peut pas manquer d'avoir connaissance de ces informations, mais aussi de cette petite dernière en date du 18 septembre 2014 sur la situation politique de Baylet, article publié aussi à l'Express : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/senatoriales-baylet-a-quitte-ou-double_1575911.html
Sans entrer dans les détails, la campagne sénatoriale de Baylet semble compromise du fait de nombreux échecs précédents et son principal adversaire a étéBrigitte Barèges.
Une question se pose : pourquoi François Koch ne parle que de cette femme politique, alors que Baylet me semble être un personnage bien plus croustillant ?
Il y aurait bien à dire sur le mélange de genre : politiques & franc-maçons. Une réflexion, effectivement, qui devra être conduite au niveau des loges.
Lilithement vôtre,
Lors de la conférence de presse de rentrée, le 16 septembre 2014, Mme Barèges, Maire de Montauban a tenu des propos stigmatisant « une immigration massive » et dénonçant la surpopulation d’enfants d’origine étrangère, dans les écoles publiques de sa ville, au détriment, selon elle, « des Montalbanais de souche ».
La Grande Loge Féminine France, à nouveau alertée par les déclarations publiques de Mme Barèges, tient à réaffirmer qu’elles sont contraires aux valeurs humanistes de tolérance et de respect des autres qu’elle défend.
Bien que Mme Barèges ait dévoilé publiquement son appartenance à notre obédience, ses dérapages ne sauraient engager qu’elle-même. Ils ne sont pas acceptables dans la bouche d’un membre de la GLFF.
Les positions de Mme Barèges portent gravement atteinte à l’image de la Grande Loge Féminine de France et aux principes qui la fondent.
La Grande Loge Féminine de France qui ne s’immisce dans aucune controverse d’ordre politique, se réserve le droit d’engager toute procédure disciplinaire à son encontre, selon les modalités prévues par ses statuts, dans le respect des lois de la République.
Fait à Clichy, le 18 septembre 2014
Catherine Jeannin-Naltet
Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France