4 Novembre 2014
Je suis surtout triste pour eux. Ce document prouve que les décisions du convent de la GLDF en juin 2014 sont détournés, dont en particulier le vote concernant les inter-visites et la liberté de conscience, dans la proposition des modifications constitutionnelles … et ce n’est pas moi qui le dis, mais les membres nommés du conseil exécutif de la CMF qui sont aussi conseillers fédéraux de la GLDF ainsi que leur grand maître Marc Henry.
Ce document nous démontre aussi qu’aujourd’hui la GLDF est sous le contrôle de la CMF et par là même, sous celui de la GLAMF.
Je suis triste pour celles et ceux qui croyaient (sinon espéraient) que nos valeurs sont plus fortes que les manœuvres et les manipulations obédientielles.
La CMF pouvait jusqu’à présent être analysée comme un échec des valeurs adogmatiques et libérales de nos obédiences, de notre pratique maçonnique … une sorte d’utopie qui s’effondre, celle qui disait que nous sommes, hommes et femmes, quelques soient nos croyances ou non, nos origines, nos opinions et notre pratique, tous égaux devant l’initiation … Il n’en est rien.
Ce que vous allez constater à la lecture de ce document est que ces valeurs n’existent tout simplement pas au plus haut niveau d’une obédience, que seul le pouvoir, la « suprématie » pour reprendre un terme de Marc Henry, a de l’intérêt aux yeux des protagonistes.
Il vous faudra prendre ce document avec distance, comme s’il s’agissait d’un club de joueurs de pokers qui déciderait de la couleur de son grigri …. Et non pas d’une obédience maçonnique qui nous chantonne depuis quelques temps une ritournelle sur leurs valeurs initiatiques & rituéliques.
Les propos qui y sont tenus sont violents d’arrogance et de mépris pour tous ...
le texte complet est retranscrit à la fin de cet article.
La Déclaration de Bâle a pour objet de « recomposer le paysage maçonnique français », désignant la Grande Loge de France comme maîtresse d’œuvre. Cette déclaration, signée par 5 grandes loges « régulières » européennes, se basait sur la disparition de la GLNF de l’échiquier anglais.
Elle demandait à la GLDF : de rompre sans ambiguïté ses relations avec les obédiences « irrégulières » et de se plier aux basics principes, c’est-à-dire les règles définies par la GLUA (comprenant entre autre l’obligation de croire en un être suprême). Depuis, la GLNF a retrouvé sa place aux côtés de la GLUA – juste avant le convent de la GLDF.
Après multiples péripéties, le convent de la GLDF en juin 2014 a statué sur sa « liberté de conscience », contredisant les principes de régularité. Surtout, il décidait de poursuivre ses relations avec les obédiences libérales et adogmatiques, permettant les inter-visites.
Cependant, ce convent a fait une erreur notable – disons que c’est certainement celle qui coûte cher à l’obédience – en laissant à Marc Henry la possibilité de continuer avec les 5 grandes loges ses pourparlers. Ce qui se traduit par « donner les pleins pouvoirs » dont il a profité plutôt largement. Vous verrez comment et surtout comment il a, lui-même, détourné ces « pleins pouvoirs ».
Ce dernier n’avait qu’un mois, c’est-à-dire jusqu’au 14 juillet 2014 pour rendre sa copie. Le texte voté au convent est celui-ci :
Le Convent de la GLDF en sa tenue du 14 & 15 juin 2014
Donne mandat au TRGM
Sollicite du TRGM
Ainsi, est proposé au convent de décembre 2014, le vote d’une proposition de modifications de la constitution de la GLDF. Je l’avais analysé comme un déni du vote du convent dans un précédent article. Ce document en est la preuve.
Avant d’entrer dans les détails, quel est ce document ? Il s’agit du compte rendu d’un Conseil Fédéral extraordinaire du 10 juillet 2014 – Les frères de la GLDF peuvent se rendre dès maintenant sur leur espace privé : ils ne le trouveront pas. Du moins, s’il en trouve un, il sera censuré. C’est à se demander si cela n’est pas une habitude de l’exécutif de la GLDF.
Si ce Conseil Fédéral a eu lieu le 10 juillet, le compte rendu a été rédigé visiblement le 25 septembre 2014 … Il a fallu plus de deux mois à sa rédaction.
Autre point essentiel à la bonne compréhension des événements:
Le dernier Conseil Fédéral de l’année maçonnique datait du vendredi 04 juillet 2014, soit quelques jours auparavant. Les délais de convocation sont limites et d’ailleurs contestées par un conseiller. En effet, la convocation a été envoyée le lundi 7 juillet pour une réunion le jeudi de la même semaine. A la convocation, n'était pas joint le texte des propositions.
Certainement pour calmer les « esprits » des conseillers fédéraux, du fait d’une prévenance tardive, cinq d’entre eux assistaient à ce conseil extraordinaire au téléphone ( !), d’autres pouvaient (et on ignore combien l’on fait, ceci n’étant pas notifié dans le compte rendu) voter par écrit ( !).
Il est précisé que ces modalités ne doivent pas faire « jurisprudence ». Sur les 33 conseillers fédéraux, 21 sont notés présents et 5 au téléphone … pour obtenir 18 votes favorables des 21 présents et 4 de ceux au téléphone ! Une réponse écrite est négative.
L’objet de ce conseil extraordinaire est de faire voter aux conseillers fédéraux l’envoi de la proposition de modifications de la constitution aux loges, celles qui occupent les congrès régionaux actuellement et les loges.
Il y a urgence. Le délai donné par le convent arrive à expiration dans 4 jours. Le Grand Orateur le fait sentir (page 5) « soit nous décidons d’envoyer ce texte aux députés, soit nous refusons et mettons fin à la poursuite de la confédération ».
Finalement, l’ordre du jour est adopté …
Pourquoi ce qui semble être un retard ? Les explications qui sont données aux Conseillers fédéraux sont opaques.
Cette précipitation rends impossible une prise de recul et une analyse de ce texte par les conseillers fédéraux, certains ne pouvant être présents. Ils se trouvent coincés devant une urgence, d'ailleurs, factice. Les modalités du vote sont plutôt cocasses. Les conseillers fédéraux ne peuvent discuter sur le fond du texte, mais uniquement sur son envoi.
Personne ne sait qui a rédigé ces propositions. Vous apprendrez aussi, tel que nous pouvons en effet l’analyser, que ces propositions ne viennent pas du conseil fédéral. Il proviendrait d’un groupe de frères de la GLDF, mais Marc Henry appelle « nos partenaires ». Ces propositions ont même été « négociées » avec eux.
Grâce à ce document, nous savons maintenant que Marc Henry n’a nullement « engagé les démarches nécessaires à l’établissement des liens avec les cinq GL ». Il s’est surtout contenté de se faire dicter dans un « groupe de travail » les modifications de la constitution par la GLAMF et la GLIF - ou tout au moins validés par eux.
Ces modifications sont d’ailleurs dans ce document présentées comme « figées ». Il l'explique d'ailleurs clairement en une seule phrase (à la fin de l'extrait ci-dessus) à ses conseillers fédéraux. Est-ce que les frères de la GLDF sont informés que les propositions modifiant leur propre constitution n'est ni plus ni moins "un concensus qui a été trouvé avec les 3 obédiences de la CMF" ?
Le ridicule est à son comble lorsqu’un des conseillers fédéraux demandent un argumentaire pour éviter qu’ils se contredisent !
Cela signifie clairement que la GLDF a perdu tout simplement la capacité de rédiger ses propres modifications constitutionnelles par elle-même ... Elle a perdu sa souveraineté et est sous la coupe d’autres puissances maçonniques que sont la GLAMF et la GLIF. La GLDF est, tout simplement, sous le contrôle de la CMF.
Dans l’ordre du jour, le conseil fédéral doit approuver les statuts de la CMF, ceci sous l’impulsion du sens démocratique de Marc Henry. Le compte rendu n’en explique pas plus, à part un échange qui donne finalement au reste du document le ton. A la fin du document, pourtant, Marc Henry désigne les membres du CMF.
Rappelons-le, ils sont nommés … et non élus par le convent de la GLDF. Ceci en toute démocratie.
Le pire n’est pas dans cette perte de souveraineté, dans l’identité occulte des rédacteurs de ces propositions constitutionnelles, non … elle est que cette proposition ont une « double » lecture … et la seconde lecture est, effectivement, de rompre les relations avec les obédiences libérales et adogmatiques, ceci derrière le dos du convent de la GLDF, tout en remettant en cause la « liberté de conscience ».
Bref, en niant dans un très bel ensemble, les votes du convent de la GLDF de juin 2014 et les spécificités de l’obédience. Même si nous nous illusionnons peu aux sujets des pratiques démocratiques de Marc Henry et de son conseil fédéral, il y a un fond qui a été touché.
Nous sommes devant une situation des plus grotesques : ces conseillers fédéraux vont voter l'envoi de propositions de modifications constitutionnelles, sans avoir eut le temps d'y réfléchir et sans eux-mêmes les comprendre ! Et sans même qu'ils puissent apporter une modification, car "consensus avec les 3 obédiences de la CMF" ...
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C’est après quelques échanges rapportés que les choses apparaissent plus claires … ou, du moins, que l’on commence à entrer dans le vif du sujet.
On pourra ironiser longtemps sur ce passage de Marc Henry : « être clair » et sa promesse d’explication, qui - détrompez-vous – n’en est pas une … On constate qu’il a prévu des descentes dans les congrès régionaux …
En effet, les frères de la GLDF – si nous comprenons bien – ne sont pas capables de comprendre les finesses du texte présenté. Il y aurait des choses cachées. Ce qui est plutôt ennuyeux lorsqu’il s’agit de constitution d’autant qu’un frère de la GLDF doit promettre de s’y engager. S’il lui faut 10 pages d’explication, les initiations risquent d’être longues !
Comment d'ailleurs imaginer une seule seconde que les statuts de nos obédiences soient incomprises - et faites pour l'être - par ses propres membres? Marc Henry y arrive ... et semble même trouver cela normal.
Dans ce passage - Il lance sa première attaque et très certainement l’argument qu’il sort en toute occasion. Il y a une guerre entre les obédiences françaises. La CMF est, pour lui, son arme. Elle permettra à la GLDF de devenir un « poids lourds » … de ne plus être sur le strapontin. Voilà, le but de la CMF.
Cherchez-y autant que vous y voudrez une dimension initiatique … Moi, là – maintenant tout de suite, je ne vais pas m’y fatiguer. Ces modifications doivent donner un signe fort aux 5 Grandes Loges, dont une déclaration de février avait sonné le glas. Un conseiller fédéral parle de pari … Cela en est un.
Nous savons, aujourd’hui, que les 5 Grandes Loges ont approuvé ces modifications dans la Déclaration de Berlin, déclarant la France comme étant un pays « ouvert ».
À l’époque, je l’avais analysé comme étant une manœuvre pour forcer le vote du convent. Les propos de Marc Henry le confirment. Il espérait, ce 10 juillet 2014, que les 5 Grandes Loges appuient ces modifications et promettent en retour une « reconnaissance ».
La GLUA a mis rapidement fin à ce rêve, remettant le temple au milieu de Londres. Seule la GLNF peut être, à ce jour, reconnue. Elle rappelait aussi que la CMF en tant qu’association d’obédiences, ne pouvait pas être reconnue, mais que seules les obédiences la constituant peuvent l’être. Marc Henry devait le savoir s’il a réellement pris contact avec les 5 de Bâle … Il devait, même savoir, que la France n’était nullement un pays « ouvert », puisque la GLNF a retrouvé ses « reconnaissances » avec la GLUA …
Mais là aussi, Marc Henry et ses conseillers fédéraux se gardent bien, aujourd'hui, de le mentionner aux loges, c'est aussi une chose "cachée".
http://lamaconne.over-blog.com/2014/08/cmf-c-est-berlin-ou-pour-les-puristes-verdun.html
Marc Henry avait, le 10 juillet 2014, soit moins d’un mois après le vote du convent et après deux années de négociation avec les 5 Grandes Loge, toutes les informations utiles pour savoir que ce « pari » est déjà perdu.
À moins qu’il ne soit le plus mauvais analyste maçonnique et surtout le moins bien informé des us et coutumes des « réguliers », à ce niveau d’exigence, de telles lacunes sont d’une gravité sans précédent.
Je n’ai, donc, pas de réponse ici – et je pense que les observateurs comme les frères de la GLDF ne l’ont pas plus – on ne comprendra pas l’acharnement de Marc Henry de passer au « forcing » autant vis-à-vis de ses conseillers fédéraux que de ses loges, une modification constitutionnelle alors que ses « reconnaissances » ne lui parviendront jamais, sans l’autorisation de la GLNF. Il n'a même jamais été envisagé de reconnaître la CMF!
Une autre question se pose en lisant ce passage : Est-ce que Marc Henry considère que ses milliers de frères et leurs travaux en loge n’ont aucun intérêt ? Est-ce qu’une obédience a besoin de faire la une des journaux pour exister ? Je n’ose dire « être reconnue » du grand public. Bien sûr que non. Ce n’est pas le but d’une obédience. Il est de réunir et d’offrir des moyens de travail et d’expression à des maçons et des maçonnes aux seins de loges constituées.
Ce n’est pas l’obédience qui fait les maçons, mais les maçons qui font l’obédience.
Je suis un de ceux-là. Je l’avais, personnellement, parfaitement compris ainsi. Ces modifications de la constitution sont le début d’une longue et très longue éviction de frères de la GLDF loin des obédiences libérales et maçonniques, alors que leur dernier convent a montré leur attachement à celles-ci.
Les frère J et T qui prennent la parole sont tous les deux des membres nommés par Marc Henry dans une des fonctions de la nébuleuse CMF. Il faut donc prendre leurs analyses comme étant la plus juste, à moins qu’ils ne savent pas dans quoi ils se sont engagés eux-mêmes. Je ne leur ferais pas cet affront de le prétendre.
On notera, chez le frère T, une attitude relativement honnête. Il faut leur expliquer, leur dire … Marc Henry fait une réponse, pleine de cynisme, contredisant sa promesse, exprimée « d’être clair ». Selon lui, une annonce brutale de cette rupture des relations avec les obédiences libérales n’est pas la meilleure solution. Dans son style ambigu, qui semble être une seconde nature, sa métaphore parle du bruit qu’une telle annonce risque de faire. Il préfère un « clic » ….
C’est sous-estimer nos capacités auditives : nous l’avons entendu.
Il sait que le convent, s’il connaissait le véritable but de ces modifications, les refuserait. Pour dire les choses brutalement, Marc Henry compte sur la bêtise des frères de la GLDF, sur leur ignorance et sur leur arrogance. Il leur suffira de leur promettre une entrée fracassante dans l'histoire de la maçonnerie!
Il faut, hélas, entendre aussi dans ses déclarations qu’il a abusé de la confiance de son convent durant deux ans.
Le Grand Orateur confirme, lui aussi, la manipulation faite contre les frères de la GLDF, expliquant la phrase qu’il faut lire à rebours.
La clef est dans l’expression « franc-maçonnerie universelle ».
Tiens donc ? Celle-ci qui sera officiellement désignée comme étant celle à laquelle nous appartenons tous, la maçonnerie libérale - est, en fait, celle des obédiences « régulières » à l’anglaise.
L’astuce est d’utiliser les mêmes formulations que le vote du convent pour leur donner le sentiment que leurs votes ont été respectés, en espérant que les députés, les frères et les loges, ne lisent pas entre les lignes et ne posent pas trop de question. Pourquoi le ferons-ils cette fois-ci ?
N’ont-ils pas jusqu’à présent été facilement dupes ?
« Dépoussiérage » ? Le Grand Chancelier (membre nommés de la CMF) apporte sa petite touche personnelle. La manipulation est complète : faire croire aux frères que le texte n’est qu’un simple ajustement sur ce qui existe déjà et sur ce qu'ils ont voté.
La perversité est à son sommet : pourquoi modifier la constitution si ces modifications ne changent rien ? Cela le Grand Chancelier sera bien en peine de l'expliquer.
Dans le débat actuel au sein de la GLDF, il apparaît qu’aucun Conseillers Fédéraux et encore moins le Grand Orateur ne sont en mesure d’expliquer quels sont les principes de la franc-maçonnerie universelle, voir ce qu’est la franc-maçonnerie universelle, et encore moins quelles sont les obédiences qui partageraient les mêmes principes que la Franc-maçonnerie universelle.
Marc Henry de répondre : « Il est effectivement un peu osé de considérer que tout le monde partage ces principes ». Cynisme ou humour ?
Selon Marc Henry, le GODF « tire à boulet rouge » sur la CMF … Étrange commentaire, alors que pour une fois, le GODF se tient tranquillement dans son coin depuis plus d’un an. Toujours dans sa guerre entre obédiences, le GODF aurait peur de perdre sa suprématie. J’ignore ce qu’est « une suprématie » dans la bouche de Marc Henry, qui semble pirouetter sur une obsession … Selon moi – ce n’est que mon avis personnel – qu’un grand maître du GODF joue au star en tenant des propos absolument creux sur son gardiennage républicain, n’est pas avoir une quelconque suprématie … et surtout pas en franc-maçonnerie ! J’ai presque envie de lui offrir un chien pour l’aider à faire ses rondes.
Néanmoins, c’est bon de souligner cette remarque de Marc Henry – qui est très certainement la plus sincère qu’il n’est jamais faite depuis deux ans - Il marque un véritable malaise, un complexe d’infériorité et surtout il a perdu le sens de la maçonnerie et d’une démarche initiatique. Quel est son argument? Un texte de 1799!
Est-ce que ce malaise est partagé par les frères de la GLDF ? Les frères de la GLDF, qui s’opposent à la CMF, sont fiers de leur obédience, heureux de s’y trouver, souhaitent la défendre – elle, ses spécificités et son histoire – ainsi que les leurs. Ils croient en son avenir, un avenir libre …
« C’est à nous d’expliquer nos relations avec le GO » indique le 1er Grand Maître Adjoint, aussi membres nommés par Marc Henry à la CMF. Parce que les frères de la GLDF vont décider de leur avenir, de leur pratique, de leur démarche initiatique uniquement en fonction de ce que fais (ou pas) une autre obédience ? On croit rêver ! D'ailleurs, les expliquent-ils vraiment ces fameuses relations que bons nombres de frères vivent dans leur région? A quoi ressembleront-elles s'ils décident d'une rupture sans même le savoir eux-mêmes? De même, quelles relations auront-ils avec les 5 Grandes Loges à moins d'être des nantis pouvant se payer des voyages pour aller en visite?
Ici – autre élément qui ne manquera pas d’inquiéter bons nombres des frères de la GLD– ces propositions de modification ont été faites « pour être envoyées aux 5 Grandes Loges ». Avant qu'elles ne soient votées par le convent! . Ici encore, Marc Henry parle de leur objectif : avoir un signe de la part des 5 Grandes Loges avant septembre 2014.
Du fait de la répétition de cette même idée, on peut analyser ceci ainsi : Marc Henry pense qu’en ayant un « signe des 5 Grandes Loges » qu’elles ont donnés, il n’y aura aucun problème pour faire passer les modifications en décembre … C’est pourquoi, et j’insiste sur ce fait, que Marc Henry ne communique pas sur la réponse de la GLUA à la déclaration de Berlin …
http://lamaconne.over-blog.com/2014/08/cmf-c-est-berlin-ou-pour-les-puristes-verdun.html
Si dès maintenant, il y a une manipulation des frères de la GLDF quant aux inter visites, qu’en est-il en ce qui concerne « la liberté de conscience » ? Là aussi, ambiguïté sur toute la ligne.
Petit rappel, le convent de juin 2014 : « Sollicite du TRGM : La communication avant le 14 juillet 2014 et s’il y a lieu des propositions d’évolution de nos règlements généraux pour leur étude effective par les congrès régionaux en leur première session, notamment en ce qui concerne la réaffirmation du caractère intangible de la liberté de conscience des frères de la GLDF »
À retenir « la réaffirmation du caractère intangible de la liberté de conscience » … Là, prenez une minute de pause.
La « liberté de conscience » n’est pas négociable. Elle est intangible. Il faut la comprendre au sens des obédiences libérales & adogmatiques.
Le frère D conteste – un des rares d’ailleurs à contester – remarquant assez justement que la liberté de conscience s’exprime par la définition du GADLU.
Marc Henry répond que c’est dans un « sens plus large » citant un passage du convent de Lausanne qui fait appel à un "Créateur Suprême" ... . Voici un lien qui vous présentera le texte complet de ce fameux convent, qui date de 1875 :
http://www.freemasons-freemasonry.com/bernheim_convent_annexes04.html Merci à Alain Bernheim!
Une bien étonnante "liberté de conscience". D'ailleurs, nous pouvons être surpris que les députés se soient fait avoir par les propos quelque peu alambiqué (bien que poétique) du convent de Lausanne.
Ce convent définit 7 points – sous le titre « Savoir » avant sa déclaration de principes. Le premier point est
« La franc-maçonnerie est une institution de fraternité dont l’origine remonte au berceau de la société humaine : elle a pour doctrine la reconnaissance d’une force supérieure dont elle proclame l’existence sous le nom du Grand Architecte de l’Univers »
et dans sa déclaration de principe, première ligne « la Franc-maçonnerie proclame, comme elle a proclamé dès son origine, l’existence d’un principe créateur sous le nom de Grand Architecte de l’Univers ».
Soyons clair et précis : en aucun cas, le convent de Lausanne émettait une seule notion de « liberté de conscience », préservant avec jalousie l’obligation de croyance en une « force supérieure » à l’être humain. C’est ce que nous appelons aujourd’hui du déisme au sens large, bien que tous les déistes ne croient pas en une « force supérieure ».
Remarque au passage : Un « principe créateur » n’est pas obligatoirement supérieur à l’être humain – du moins, on n’est pas obligé de le croire comme tel – dans le monde de la maçonnerie libérale et adogmatique. Il peut être simplement l’esprit humain. De même, il peut être plus d'un ... Les délices du déisme ...
Sans jouer sur les mots et les notions, il est évident que le convent de Lausanne ne remettait pas en cause une maçonneriet théiste, mais au contraire la proclamait haut et fort au sein d’un rite qui est le REAA. Il s’agissait, dans ce cadre, de créer … une confédération de Suprêmes Conseils …
Par hasard, je préfère m’appuyer sur la définition de frères de 2014 … que d’une bande d’individus en 1875 qui considérait que la franc- maçonnerie existe depuis l’aube de l’humanité ! Après tout, ce sont les frères de 2014 qui vivent leur maçonnerie et qui sont les principes créateurs de leur obédience …
A la question, est-ce que la « liberté de conscience » est préservée dans les propositions de modification constitutionnelle ?
Après que les frères de la GLDF soit unis avec tous les maçons réguliers du monde, l’article 24Bis (de la proposition des modifications des constitutions) mentionne exactement : « Pour le REAA, la conception du GADLU s’entend selon le texte adopté par le Convent de Lausanne de 1875, cadre dans lequel s’exprime la liberté de conscience de chaque frère ». Ce cadre interdira aux frères de la GLDF d’être athées et même déistes. La « liberté de conscience », votée par le convent de la GLDF, est simplement bafouée …
« Réguliers » ? « C’est peut-être une coquille » ironise le Grand Orateur, après qu'un conseiller regrette l'absence de précision quant à cette expression....
Ah oui ? Marc Henry n'a-t-il pas préciser au début de la réunion : "il s'agit d'un dossier complexe où chaque mot a son importance".
Que penser de sa réponse, promettant de faire le tour des négociateurs?
Le convent de la GLDF va voter les propositions de modifications de la Constitution. Ce document prouve que l’objectif de ces modifications est caché aux loges et aux députés. Ces derniers n'ont comme explication qu'un "ajustement" à fin ménagère.
Cette proposition est faite en « toute conscience » par des dirigeants, peu enclin à toute idée de démocratie et de respect d’un convent, comptant sur l’ignorance et la sottise des frères de la GLDF.
Précipitation des votes, absence de recul, grande envolée lyrique sur la sublimité du REAA, le rendez vous avec l’histoire qu’il ne faut pas manquer, le GODF qui prends toute la place et lance des « boulets rouges », le discours a été rendu volontairement inintelligible, opaque, critique vis-à-vis de ceux qui posaient trop de questions, manipulant les députés – sinon les menaçant …
Les frères de la GLDF ont été bernés. Les conseillers fédéraux, aussi. On les voit trainer les pieds, hésiter pour voter favorablement à un envoi … après 1h50 de discussions (note du rédacteur).
Marc Henry, durant deux ans, a décidé de conduire la GLDF à la rupture : la rupture avec elle-même, une rupture avec les obédiences libérales, ....
La GLDF a perdu sa souveraineté, la laissant entre les mains d’une CMF, organisation occulte, une secte composée de frères nommés par le seul grand maître, dont les identités ne sont pas fournies aux frères de la GLDF, qui continueront l’œuvre destructrice de Marc Henry ...
Pour reprendre l’expression de Marc Henry, la GLDF ferme la porte avec un petit clic silencieux. Il ne faut pas que les frères de la GLDF l'entendent, avec eux les soeurs et les frères des autres obédiences.
Les frères de la GLDF seront condamnés, si acceptation des propositions de la constitution, à ne plus visiter les loges et obédiences libérales en France et à fermer leurs portes aux frères du GODF. Ceci tôt ou tard. En attendant ce jour faste, la signature ds 7 règles pour chaque visite est toujours d'actualité, quoiqu'en pense le convent.
On leur expliquera que c’est ce qu’ils ont voulu, que des nécessités historiques les obligent à s’engager réellement vers la régularité, et on commencera même à inspecter les loges pour leur faire comprendre que l’athéisme est un crime maçonnique. On surveillera leurs sujets de planche et on condamnera tous ceux qui voudront sortir du "cadre". Ceux qui réclameront des explications se feront conduire à la porte qui fait "clic" … après tout le conseil fédéral ne fait que respecter le vote du convent.
Que nous écrit notre brave Jean-Laurent Turbet dans son dernier article ? Qu’il y a forcément des frères de la GLDF qui se sont trompés d’obédience. Ils peuvent partir s’ils ne s’y trouvent pas bien … Bien sûr, pour lui, ce n’est qu’un simple « dépoussiérage » des constitutions. Tout est clair, rien n’y est caché …
Les frères « qui lisent entre les lignes » & avec eux tous ceux qui le font, comprenant les véritables enjeux des modifications constitutionnelles proposées, ont raison. … Ils ne se trompent pas. Les manipulateurs n’aiment pas l’intelligence des autres. Alors les accusent-ils de ne rien comprendre ou mieux encore "d'être manipulés" par le GODF ! Mieux encore, ce serait des "interprétations fantaisistes"!
Marc Henry et ses mamamouchis, membres secrets de la CMF, préfèrent les frères qui avalent sans poser une seule question. Ils les prennent pour des imbéciles bien pratiques
Aujourd’hui, le conseil fédéral est divisé. Cela se remarque dans les propos des conseillers fédéraux ... Regrettant un "texte bloqué", un manque de clarté, des incohérences ... et prévoyant de se prendre les pieds dans le pavé mosaïque pour défendre de telles propositions.
Les frères et les loges, pressentant une manipulation, inquiets devant l’incapacité des conseillers fédéraux à répondre à leurs questions (et on ne s'en étonnera même plus!), se divisent à leur tour.
La menace d’une scission est évoquée … 40 loges se réunissent ce 19 novembre. Ce ne sont que les premières. Les loges de la GLDF commencent à s’organiser, cherchant un remède pour endiguer une crise majeure dans l’histoire de la GLDF.
S’il y a refus de la part du convent de ces modifications, la CMF est censée disparaître. C’est du moins la menace du Grand Orateur sur ce document. Sauf qu’il n’a pas tout compris … Tout au moins, il s’agissait de faire peur aux conseillers fédéraux récalcitrants en les rendant responsables de l’échec de la CMF.
Curieuse manipulation, à force de ne pas respecter les votes de son propre du convent, cela conduit nécessairement à un contre sens ! La CMF demeure avec ses statuts, son règlement intérieur, ses membres nommés et surtout le convent n’a aucun moyen pour agir à son niveau. Tel qu’il l’a finalement voté … Tel que Marc Henry l'a imposé.
Il faut reconnaître que tout a été verrouillé de façon à ce qu’aucun convent de la GLDF ne puisse s’en dépatouiller facilement. Théoriquement, la CMF peut continuer à œuvrer pour la « régularité » internationale. Ceci dans la plus grande opacité : le convent de la GLDF n’aura même pas droit à un seul compte-rendu concernant les missions et les démarches de la CMF !
Il ne lui manque que des moyens financiers. Suivant son règlement intérieur, les dépenses de la CMF concerneront les voyages à l’étranger du Haut Représentant, d’éventuelles délégations des obédiences, des réceptions de délégations étrangères, etc. Une sorte d’agence de voyage … Son financement devrait être effectué par les obédiences.
Demander de l’argent au convent de la GLDF pour financer des voyages de quelques « représentants » qu’ils n’élisent même pas, sans avoir un seul compte-rendu de leurs démarches, alors que des frères connaissent des difficultés pour payer leurs cotisations, pourra relever d’un tour de force !
On se demande à quoi pensaient les députés en votant la confédération ! Les frères n’auront que le droit de payer, de suivre les consignes que l’on daignera leur donner et de se taire !
Le seul moyen de sortir de ce qui semble être un magistral gâchis serait que le convent de la GLDF vote une mention suspensive à titre définitif ou non – après enquête – de la CMF. Lorsque l’on lit ce compte-rendu de ce Conseil Fédéral du 10 juillet, et en sachant que les frères de la GLDF n’y ont nullement accès (du moins jusqu’à présent), n’importe qui peut se douter qu’en deux ans, ce n’est pas une première.
Si nous comprenons le soudain complexe d’infériorité de Marc Henry lorsqu’il parle de la position de la GLDF en France, est-ce une raison suffisante pour risquer l’intégrité d’une obédience, provoquer sa scission et commettre des dégâts irréparables dans les relations acquises depuis plusieurs décennies avec des obédiences libérales en France et dans le monde ?
Marc Henry ne parle que du GODF ... comme s'il était la seule obédience. Il y a toutes les autres en France (DH, GLFF, GLTSO, ... ) mais aussi toutes les obédiences du monde avec lesquelles la GLDF a signé des traités d'amitié. Vous savez ceux qui n'existent pas ...
Lors de la dernière réunion du Suprême Conseil de France, on été reçu un peu moins d'une 20aine de Suprêmes Conseils étrangers ... et appartenant à la famille des libéraux. Le doux clic de la porte qui se ferme est aussi à leur intention.
Pour terminer, je souhaite préciser encore une chose : les dates. Ce conseil Fédéral extraordinaire a eu lieu le 10 juillet 2014, la lettre d’accompagnement à la proposition des modifications des constitutions datent du 10 juillet, la déclaration de principe signé par les grands maîtres de la CMF date du 10 juillet, l’argumentaire date du 10 juillet … Qu’ajouter de plus ?
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Aujourd’hui, les frères de la GLDF, grâce à ce document, connaissent les dessous des propositions qui leurs sont faites. Ils peuvent aujourd’hui voter en toute connaissance de cause et comme l’expression est devenue une mode « en conscience » … Je me demande "quelle conscience" faut-il pour accepter cela?
Je vous pose une question, à vous, frères de la GLDF, députés, conseillers fédéraux, qui veulent la rupture avec les obédiences françaises, devenir "maçons réguliers", considérer tous les autres comme vos "irréguliers" infréquentables, être dans une obédience reconnue uniquement par des obédiences reconnues par la GLUA, vous qui considérez que la franc-maçonnerie ne peut être authentique sans la croyance en une "force supérieure", vous qui ne voulez pas compter pour frères des athées et des déistes, que fichez-vous à la GLDF si vous l'aimez si peu ?
Car, sans contexte, vous devez bien la détester et bien mépriser vos frères et plusieurs générations d'entre eux, pour la dire "sur un strapontin" et rêver pour elle d'une "suprématie", tout en trompant les vôtres!
Ce n'est pas que les 5 Grandes Loges Européennes, bien stupides, bien ignorantes & finalement bien arrogantes, qui sont trompées. A l'évidence, comme elles portent une part de responsabilité dans cette situation, il serait de bon ton d'expliquer à la GLDF dans un communiqué dont elles ont le secret - François Koch n'attend que cela! - ce en quoi elles sont soumises. ...
Toutes les sœurs et tous les frères sont insultés. Pour quel type de maçons vous nous faites passer aux yeux du monde? Des pourris avides de pouvoir? Des imbéciles qui ne comprennent rien? Des inconscients capricieux? Des dédaigneux incultes?
Je souhaite aux frères de la GLDF, qui aiment leur obédience, savent ce qu'elle leur a donné, de se battre – de se battre bien – pour leurs valeurs, celles qui les ont vu naître dans une loge de la GLDF, pour l’avenir de leur obédience, sa sérénité et son intégrité morale.
Qu'ils le comprennent, ils ne se battront pas que pour eux ... mais pour nous tous. Nous tous, ces anonymes qui leur tendront la main, continueront à leur construire des ponts, leur ouvrir des portes .... Quitte à supprimer toutes les clenches pour qu'aucune ne fassent "clic"
Je leur souhaite du courage & du coeur. Je leur souhaite d’être libre.
Lilithement vôtre,
Compte rendu du Conseil Fédéral
Tenue extraordinaire du jeudi 10 juillet 2014
Excusés : les TTRRFF
Au téléphone : le TTRRFF
Au total 21 présent et 5 en ligne
Etaient également excusés : les TTRRF anciens GM et GM honoris causa
Communication du Très Respectable Grand Maître Marc Henry
Le TRGM donne la parole au TRF P, Grand Orateur, pour répondre aux interrogations des TTRRFF M,L,D sur la validité de cette convocation et des travaux que nous allons y mener.
Contrairement à l'interpellation du TRF L, il n'est indiqué nulle part que le Conseil Fédéral ne peut pas se réunir en juillet, d'ailleurs la précédente réunion a eu lieu le 4 juillet ! Il est par ailleurs prévu, qu'en tant que besoin, un Conseil Fédéral extraordinaire peut être convoqué. Sur la réclamation disant que les documents doivent être fournis avec la convocation, le Grand Orateur répond qu'il s'agit d'une lecture excessive, car il est marqué « à compter de l'envoi de l'ordre du jour ».
Néanmoins, le Grand Orateur s'explique sur le « retard » constaté, qui reste légal : « nous avons eu beaucoup de difficultés à parvenir à une rédaction définitive de ce textes, et comme il est suffisamment important pour que ce y figure soit rédigé de façon définitive et sans contestation, nous avons pris du temps. » A l'autre contestation de L disant que « n'importe quel frère pourrait contester ce document », les réponse est : « n'importe quel frère du Conseil Fédéral pourrait contester parce que cela ne concerne que la convocation à une séance du conseil et l'ordre du jour avec la fourniture de pièce. Il y aura ensuite des contestations sur le fond, mais nous y viendrons tout à l'heure. »
Le TRGM Marc Henry confirme ce que vient de dire le Grand Orateur sur la procédure et rajoute qu'il s'agit d'un dossier complexe où chaque mot a son importance. Pour tous ces motifs, in fine, le texte sort très tard.
Le TRF P, Grand Orateur, prend une première réquisition pour faire confirmer que la séance d'aujourd'hui est valable et que nous pouvons valablement délibérer.
Pas d'avis contraire autour de la table.
Le TRF D vote contre au téléphone.
Le TRL J fait remarquer que les votes des Conseillers Fédéraux non physiquement présents mais en communication téléphonique où qui se sont exprimés par écrit ne peuvent être pris en compte.
Le TRGM considère que nous pouvons prendre en compte les écrits au nom de la démocratie à laquelle il est très attaché.
Le TRF P, Grand Orateur, propose d'adopter l'ordre du jour tel qu'il a été envoyé lundi :
Pas d'avis contraire autour de la table, le TRF D votre contre au téléphone.
Le TRF M intervient : « dans l'ordre du jour, il est bien question d'approuver le règlement intérieur de la CMF, s'agissant d'approbation je suis obligé de dire non à l'ordre du jour puisque le conseil fédéral, dans le respect du précédent convent ne saurait approuver quoique ce soit puisque le mandat qui a été confié par le convent ne concerne que le respectable Grand Maître, donc avis négatif. »
Le TRGM répond qu'effectivement le règlement intérieur de la confédération ne concerne pas la Grande Loge en tant que Grande Loge, il ne concerne que les membres de la confédération. « Je souhaite parce que ma vision de la démocratie que vous le connaissiez, et donc que vous l'ayez, je souhaite que nos députés le connaissent aussi parce que la Grande Loge est une fédération de loges. J'aurais pu faire l'impasse sur le règlement intérieur de la CMF ».
L'ordre du jour est adopté.
Proposition de modification de la constitution et des Règlements Généraux de la Grande Loge de France.
Le TRGM nous rappelle que la constitution est au dessus des Règlements Généraux et en particulier s'agissant de son chapitre 1 intitulé « la Franc-Maçonnerie Universelle et ses principes ». Ainsi, si l'on fait référence aux principes dans les Règlements Généraux, il faut bien les avoir précisés dans la constitution.
Le TRF M intervient : « à la dernière réunion du Conseil Fédéral, il était prévu deux réunions :
J'aurais souhaité savoir si ces deux réunions ont eu lieu et qui y a participé. »
Le TRGM précise qu'il y a eu un grand nombre de réunions téléphoniques. « La réunion avec la GLAMF et la GLIF n'a pas encore eu lieu tant que notre Conseil Fédéral ne s'est pas prononcé sur le texte. A la dernière réunion interne du groupe de contact, il y avait Alain Noël Dubart, moi-même, J (Grand Chancelier), le Grand Orateur, le passé Grand Chancelier JZ, et HF. AP était au téléphone. »
Le Grand Orateur rappelle le contexte et l'argumentaire qui a produit ces propositions. Depuis juin 2012, il a été question de constituer autour de la GLDF un pôle maçonnique initiatique traditionnel et humaniste dans le cadre d'un spiritualité non dogmatique, ceci ayant été sanctionné par les votes favorables du Convent ou du Conseil Fédéral. Il nous fallait réaffirmer les principes du REAA en particulier la définition du Grand Architecte de l'Univers. Le Grand Maître ayant reçu au convent 2014 le mandat de poursuivre la constitution de cette confédération et d'engager les démarches pour établir des liens avec les 5 obédiences européennes, il convenait d'inscrire dans nos textes ces résolutions qui concernent à la fois les principes, leur mise en œuvre et les définitions. Les textes font l'objet des propositions de modification ne sont que la transcription des votes pris dans les différents convents de 2012 à 2014.
Le TRGM rappelle le fond de la question : « est-ce que nous voulons, oui ou non, inscrire la GLDF dans un autre paysage que celui dans lequel elle est aujourd'hui, qui était hier celui de la maçonnerie dite française. Quelle st notre véritable identité, que faisons-nous à la Grande Loge de France, sommes-nous une maçonnerie initiatique ? Et précisons ce que cela veut dire jusque dans nos Règlements Généraux. Qu'est-ce une tenue ? Quelles règles nous donnons-nous à nous mêmes ? Je sais que les 5, qui attendent depuis 2 ans notre réponse ont prévu de se réunir fin juillet. »
Le Grand Orateur nous informe que le vote se fera sur l'ensemble du texte, celui-ci ayant sa propre cohérence mais que la discussion aura lieu article par article. Il ne s'agit pas d'approuver le contenu, il s'agit d'approuver son envoi aux députés qui devront se prononcer au moment conventuel de la tenue de Grande Loge.
Le TRF D se demande pourquoi, il faut rajouter, à nos engagements pris par serment, la phrase « les frères de la Grande Loge de France s'engagent à ne participer qu'à des tenues initiatiques ouvertes dans ce cadre » et s'oppose à cette rédaction.
Le TRF C se pose la question des cérémonies. Le TRGM répond que les cérémonies ne sont pas des tenues.
Le TRF M, au téléphone, confirme que le document lui convient parfaitement et qu'il le votera en l'état.
Le TRF P précise que les « autres frères » ne connaissent pas nos serments rituels.
Le TRF C est d'accord avec le texte, mais fait remarquer que nous devrions écrire « tous les frères de la Grande Loge de France ... »
Le TRF M rappelle qu'on ne peut pas changer les textes.
Le TRGM ajoute que ce qui est écrit est contrebalancé par le dernier paragraphe de l'article 24bis « la conception du Grand Architecte … cadre dans lequel s'exprime la liberté de conscience de chaque frère ».
Le TRF D redemande le retrait de la phrase « les frères de la Grande Loge de France s'engage à ne participer qu'à des tenues initiatiques ouvertes dans ce cadre ».
Le TRGM répond qu'on ne change plus rien au consensus qui a été trouvé entre les trois obédiences de la CMF.
Le Grand Orateur confime que « soit nous décidons d'envoyer ce texte aux Députés, soit nous refusons et nous mettons fin à la poursuite de la confédération. »
Le TRF H approuve le fond et la forme du texte, mais ajoute qu'il faudrait avoir des éléments de langage qui soient claires pour nous frères, car ils vont nous demander « peut-on aller au GO ? Etc... »
Le TRGM répond qu'il faudra effectivement aller dans les congrès expliquer les modalités d'application, expliquer ce qui pourrait être caché ou pas, être clair. Il faudra peut-être organiser des rencontres avec les Vénérables Maîtres.
Le TRF T confirme ce qu'a dit H, et pense que nous serons tout à fait capable de les rassurer sur le devenir de leurs relations avec les loges qui les entourent.
Le TRGM répond qui si nous n'avons pas de signe fort et clair des cinq avant septembre, cela changera la donne et nous en tirerons les conclusions. « Leur dernière déclaration de février m'avait modérément plus. S'il disent oui d'une manière franche et massive, alors on doit prendre en compte ce dernier élément. Il ne faut pas perdre de vue le fond : est-ce que nous volons que notre obédience toutes loges confondues soit un poids lourds dans une forme de maçonnerie traditionnelle, spirituelle, etc au sein de l'Europe ou pas. Si nous voulons exister avec notre spécificité, notre histoire et notre vision de la maçonnerie, de l'initiation, aujourd'hui nous ne sommes pas visibles, car nous ne faisons par de politique, nous n'avons pas de débats religieux, ceux qui en font sont visibles, mais nous n'existons pas ou à côté quand on veut bien nous laisser un strapontin. Il n'y a pas de cadeau au niveau des structures obédientielles ».
Le TRF P rappelle une évidence : « nous sommes l'exécutif qui doit exécuter ce que le convent nous demande. Le Convent a dit à la majorité qu'il fallait qu'on poursuivre les discussions sur la constitution d'une confédération et poursuivre les relations avec les cinq grandes loges. Nous sommes obligés de présenter dans un moment conventuel à la TGL le résultat de notre travail qui a été demandé par les députés, c'est-à-dire les modifications des RG et des Constitutions. Nous devons seulement regarder la conformité de ces modifications avec ce qui a été voté en Convent ».
Le TRF J demande la parole pour constater que nous sommes dans l'ordre de la concession. Nous préparons quelque chose à envoyer aux cinq obédiences européennes en espérant qu'elle nous répondent favorablement. C'est un pari. Est-ce que, si le pari ne fonctionne pas, nous serons prêts à en refaire un autre ?
Le TRGM répond immédiatement « je ne le pense pas, en tout cas en ce qui me concerne ».
Le TRF J reprend la parole « dans ces conditions, on peut toute de suite donner acter à ceux qui ont travaillé sur ce texte, je leur accorde un crédit, mesuré, mais leur accordant le crédit je vais voter ce texte sur le fond et sur la forme. »
Le TRF T nous dit qu'il est « favorable à ce texte, mais il ne faut pas se voiler la face. Il faut savoir qui nous sommes, à mon sens nous ne sommes pas une obédience sociétale ni politique, encore moins religieuse et c'est rappelé avec force et vigueur dans le texte, et ceux qui liront entre verront qu'aujourd'hui c'est une interdiction d'aller au GO et au DH. Un moment donné, il faut dire réellement les choses aux frères, et il faut que nous prenions position. Je suis favorable à ce texte et je serai très heureux que nous puissions intégrer la confédération et que nous puissions donner en tant qu'exécutif à l'ensemble des députés de notre grande maison la possibilité de se positionner favorablement et l'argumentation ne manquera pas. »
Le TRGM nous dit qu'il y a deux manières de fermer une porte « soit on la ferme doucement et cela prend du temps et un jour on entend la clenche qui fait clic et la porte est fermée, soit on la claque violemment et là tout le monde sait que nous avons fermé une porte. Je ne pense pas que le deuxième solution soit la bonne. Si le GO tire à boulets rouges sur la CMF depuis le début c'est bien parce qu'il craint de perdre la suprématie sur la maçonnerie française et sur la GLDF et qu'il essaie de récupérer depuis 3 siècles, c'est l'histoire, prenez les textes, 1799, le maréchal Magnan, l'après guerre et c'est écrit sur leur site ».
Le TRF J, Grand Chancelier, demande la parole pour dire qu'il votera le texte dans son intégralité mot pour mot pour deux raisons. « La première est que les cinq obédienes européennes voulaient un signe fort de notre part, c'est-à-dire de sortir de cette ambiguité, nous n'étions pas assez clairs, qu'est-ce que nous avons fait ? Nous n'avons qu'affirmé que ce que nous sommes par rapport à la Franc-Maçonnerie Universelle et les principes fondamentaux de la Grande Loge de France. La deuxième est qu'il faut que nos frères se posent des question (D disai que ce que nous écrivons existe déjà) c'est vrai, il faut dépoussiérer ce que nous faisons déjà dans nos serments et le réaffirmer. Et c'est ce que nous faisons par rapport à la déclinaison de ce qu'est une tenue. Bien entendu il y a un engagement, et c'est à chacun de s'engager ».
Le TRF M explique à nouveau que le mandat exclusif qui a été donné au TRGM « pour entretenir les contacts nécessaires pour faire aboutir le projet. Les outils, les supports, sont à lui d'en juger, ce n'est pas au Conseil Fédéral, je me permet de le rappeler, de dire oui ou non au TRGM qui a son mandat, c'est lui qui agît en son âme et conscience, que nous lui donnions des avis pourquoi pas, mais son action c'est lui qui la conduit. En tant que Conseiller Fédéral, je n'ai pas à lui dire e qu'il a à faire. Je fais un deuxième rappel, le convent a voté à 81% la liberté de voyager dans le respect des principes de la Grande Loge de France ».
Le TRF P, Grand Orateur, répond que la résolution qui a été votée à 81% « dans le respect des principes de la Grande Loge de France, les Frères ont la liberté de voyager » et la phrase proposée aujourd'hui « les frères de la Grande Loge de France s'engagent à ne participer qu'à des tenues initiatiques ouvertes dans ce cadre » c'est-à-dire les princies de la GLDF, disent la même chose.
Le TRF R confirme que le texte lui convient parce que « je suis absolument pour la création de la CMF et il est essentiel que la GLDF en soit le pilote ». Néanmoins, il remarque que dans l'article 24 il est dit « les principes partagés par la fraternité universelle ... ». Ces principes énumérés ensuite auraient dû être mis dans l'article des principes de base de la franc-maçonnerie universelle du chapitre 1 de la constitution. Le mot « partagés » est contraire à notre principe d'ouverture.
Le TRGM répond que ce nouvel article s'adresse aux loges qui doivent porter à la connaissance de nos visiteurs les 7 points de principes. Il est effectivement un peu osé de considérer que toute le monde partage ces principes.
Après une suspension de séance de deux minutes, le TRGM et le Grand Orateur ont regardé les versions successives du texte et l'une d'elles parlaient de « Franc-Maçonnerie traditionnelle ». Le Grand Orateur précise que le chapitre 1 de la constitution parle bien de « Franc-Maçonnerie universelle ». Le TRGM confirme que ce point sera réexaminé.
Le TRF R se demande s'il n'eut pas été nécessaire de définir le mot « régulier » cité dans l'article 24bis.
Le Grand Orateur répond que nous nous sommes engagés à transcrire dans nos règlements et nos textes les seules décisions qui ont fait l'objet de votes favorables du convent.
Le TRF P partage la remarque de notre frère R, mais nous sommes convenus que l'on ne modifiait pas le texte aujourd'hui, nous en débattrons dans le cadre des discussions du Convent.
Le Grand Orateur précise « sauf s'il s'agit d'une coquille ».
Le TRF R dit que cela l'empêche de voter favorablement ce texte.
LeTRGM s'engage dès aujourd'hui à refaire le tour des négociateurs et « nous le corrigerons si nécessaire avant que cela parte. Promis, juré ».
Le TRF D demande la parole au téléphone et maintien que dans le respect des principes « les frères de la Grande Loge de France s'engagent à ne participer qu'à des tenues initiatiques ouverte dans ce cadre » ne relève pas du dernier paragraphe de l'article 24 bis. La liberté de conscience dans la manifeste du convent de Lausanne s'exprime par rapport à la notion de Grand Architecte de l'Univers. La liberté de conscience ne concerne pas les tenues initiatiques auxquelles les frères pourraient participer dans d'autres obédiences.
Le TRGM conteste cette interprétation « le cadre dans lequel le convent de Lausanne exprime la liberté de conscience est plus général ». Il rappelle le texte qu'il avait déjà lu au convent « Pour relever l'homme à ses propres yeux, pour le rendre digne de sa mission sur terre, la Maçonnerie pose le principe que le Créateur suprême a donné à l'homme, comme bien le plus précieux, la liberté ; la liberté, patrimoine de l'humanité tout entière, rayon d'en haut qu'aucun pouvoir n'a le droit d'éteindre ni d'amortir et qui est la source des sentiments d'honneur et de dignité. »
Le TRF D, 1er Grand Maître Adjoint, insiste sur la fonction descendante des Inspecteurs Conseillers Fédéraux. Au cours de ses 7 premières installations, il a reçu les mêmes questions. Il témoigne que les frères de ces 7 loges sont tous heureux de voir la Grande Loge de France participer à l'évolution de la Franc-Maçonnerie Européenne. C'est à nous d'expliquer aux frères nos relations avec le GO.
Le TRF C regrette qu'on nous amène un texte bloqué, mais confirme qu'il le votera . « Sur le fond je suis d'accord, mais sur la forme il y a des incohérences ».
Le TRGM répond que c'est à prendre ou à laisser, c'est à envoyer aux loges ou à ne pas envoyer. « Des frères ont été chargés de négocier avec les cinq depuis deux ans, ça n'a jamais été la mission du Conseil Fédéral. C'est le convent qui vote les textes proposés par ce groupe de travail. Il n'y a rien de changer. »
Le TRF P pense qu'il ne serait pas inutile d'avoir un argumentaire pour expliquer ce texte aux loges et éviter les contradictions entre Inspecteurs.
Le TRF P, Grand Orateur, après avoir constaté que les débats sont terminés (note du rédacteur après 1h50) rend la réquisition suivante : « considérant qu'aucune des propositions ne contrevient aux déclaration de principes, constitutions et règlements généraux de la Grande Loge de France, considérant d'autre part que ces modifications sont dans la droite ligne de ce qui avait été acté et voté par les députés lors des convents de 2012 à 2014, et qu'il s'agit d'inscrire dans nos textes officiels les dispositions acceptées par les députés, je vais donc demander de voter non pas sur le contenu, mais sur l'envoi de ces propositions aux députés afin qu'ils en débattent et votent au cours du moment conventuel de la TGL ».
La parole est donnée au frères au téléphone :
Le TRF D vote contre, le TRF PP vote favorablement, le TRF PN votre favorablement, les TTRRFF M, C et J avaient fait connaître leur vote favorable.
Le TRF M a écrit avant le débat que n'ayant pas reçu les propositions à débattre, il est contraint de voter non.
18 conseillers fédéraux autour de la table du Conseil sont favorables à cet envoi.
Le TRF P, Grand Orateur, précise que le texte est adopté et puisqu'il est adopté, il devient le vote du Conseil Fédéral dans son unanimité conformément au chapitre 5 de notre règlement intérieur.
Le TRF P fait remarquer que nos textes ne prévoient pas la prise en compte des votes de frères absents.
Il est réaffirmer par le TRGM et le Grand Orateur que les votes exprimés par écrit par les Conseillers Fédéraux qui n'étaient pas présents au débat ont été pris exceptionnellement en compte et que cette procédure ne saurait faire jurisprudence.
Le TRF P, Grand Orateur, présente ensuite l'article 99 et propose de le voter favorablement. Le texte est adopté à l'unanimité des présents.
Il rappelle que le Règlement Intérieur de la CMF est celui de la CMF. Il sert à la mise en œuvre des statuts qui ont été votés par le Convent et qu'ils sont de droit sauf à constater qu'il y aurait une anomalie qui viendrait en contradiction avec les statuts. Il s'agit aujourd'hui d'en prendre connaissance et de l'envoyer aux députés pour information, étant entendu qu'il s'agit d'un texte qui s'applique uniquement à la Confédération.
Le TRGM rajoute « à charge pour les représentants de la GL d'en défendre les intérêts au sein de la confédération ».
L'envoi de ce règlement intérieur est approuvé.
Le TRGM précise que les frères désignés ne sont pas obligés d'appartenir au Conseil Fédéral :
Désignation des membres de la GLDF dans les instances de la CMF
Membre de doit : TRGM Marc Henry
Membre au titre du collège exécutif : …, pour deux ans (2014-2016)
Conseil des Sages : TRPGM Alain-Noël Dubart et TCF HF
La liste est approuvée.
Il apparait que ce document est disponible sur le niveau extranet destiné aux députés, présidents de loges et bien sûr Conseillers Fédéraux.
Certains estiment que cela suffit à une bonne information des frères de la GLDF qui obtiennent ce type de documents par leur député ou présidents de loge.
Quant à moi, je considère que s'il faut attendre sur le bon vouloir des députés ou des VM pour que l'ensemble des 38000 frères de la GLDF obtiennent une même information, c'est avoir une définition particulière de la transparence et de la démocratie.
Rien, en effet, ne certifie que les frères de la GLDF ont le même niveau d'information. En même temps, le système est fait pour que justement les frères de la GLDF ne puissent avoir un niveau d'information suffisant et égal ...
On peut toujours perdre son temps à débattre ce point .... Ce document est, donc, bien censuré.
Néanmoins, cela ne retire rien aux propos tenus dans ce document.
Afin d'éviter une discussion sans fin, ceux qui votent sont les frères de la GLDF, qui transmettent leurs votes aux députés.
Un député vote ce que la loge a décidé ... Il est simplement un représentant de loge. La dérive est qu'un député vote selon son opinion et non pas selon le résultat d'un débat en loge. Encore faut-il permettre aux loges de débattre ...
Si vous trouvez ici un double sens, c'est purement fortuit ...