19 Novembre 2016
« Scission » est pour beaucoup de soeurs de la Grande Loge Féminine de France un mot masculin. C'est d'ailleurs, certainement, pour cette principale raison que beaucoup ont préféré voir en l'annonce de la fondation d'une nouvelle obédience féminine en France, la Grande Loge Initiatique Féminine Francophone – GLIFF - , un canular.
Les fondatrices de cette nouvelle obédience féminine, la GLIFF, préfèrent, quant à elles, parler d'essaimage, estimant que la fondation d'une nouvelle obédience est un résultat naturel. La Grande Loge Féminine de France et son conseil fédéral devront même se réjouir de cette initiative puisqu'elle est en ligne droite à la culture maçonnique de l'obédience et de ses soeurs. Initiative que, par ailleurs, l'actuel conseil fédéral a incité, directement ou indirectement, non désireuses de laisser une place à la quête d'authenticité de ces soeurs.
Pas sûre, tout d'abord que les soeurs de la GLFF et surtout son conseil fédéral, vont faire une même analyse aussi positive.
C'est, en effet, ainsi que l'on peut résumer la lettre ouverte de Corinne Drescher-Lenoir rappelant le projet de la GLFF mentionnant les soeurs fondatrices de l'obédience.
S'il s'agit pour les fondatrices de la GLIFF d'une nécessité, relevant d'une logique et d'une réflexion assumée, cela n'en est pas moins un cuisant échec pour la Grande Loge Féminine de France et, en particulier, pour Marie-Thérèse Besson – celle qui court dans les bras de la GLDF pour un « Pôle de tradition » - et son conseil fédéral qui a des difficultés pour remettre en cause sa politique obédientielle aussi désastreuse.
Aussi spiritualistes soient-elles, les soeurs fondatrices de la GLIFF représentent, même si elles n'aiment pas l'expression, le « coeur de marché » de l'actuelle grande maîtresse de la GLFF, une garantie de « tradition » qu'elle voulait réveiller au sein de l'obédience pour permettre, selon certains ou certaines, un « rapprochement » avec la GLDF et la GLAMF. La GLIFF à l'instar de la GLDF n'hésite pas à associer sa démarche à ce fameux Convent de Lausanne tant apprécié par la GLDF et à définir le GADLU comme un « principe créateur ».
Si on peut reprocher à la GLIFF d'être une pâle copie d'obédiences masculines, c'est bien des grands maîtres d'obédiences masculines qui - publiquement - via des interviews - estiment que la GLFF est une obédience répondant à leurs critères de "Tradition" sans que la grande maîtresse ne proteste et remette les points sur les "i" ! La GLFF en a perdu sa souveraineté.
Pas une loge, pas une soeur n'a demandé au conseil fédéra des explications sur ce que couvre cette "tradition" qu'elles sont censées respecter !
Comme je ne suis pas la plus grande fan de ces initiatives, la GLFF a bien organisé son seul et unique colloque avec la GLDF. Marie-Thérèse Besson et Philippe Charuel ont aussi donné une conférence publique ensemble, à proximité de St-Tropez en juillet 2016 sur les perspectives de la franc-maçonnerie ! On ne compte aucun projet avec le GODF, le Droit Humain ou une autre obédience française.
De quoi laisser n'importe quelle observatrice perplexe de ce départ annoncé. Cela suggère, certes, un mécontentement de la part de ces soeurs – c'est le moins que l'on puisse dire – mais aussi un problème plus profond au sein de l'obédience.
Les manoeuvres politiciennes de l'actuelle grande maîtresse ont été perçues, de l'intérieur, par les premières concernées et qui aurait dû, en toute logique, y adhérer, comme une approche profane. Marie-Thérèse Besson semble s'être mis à dos celles qui auraient été, pour elle, son meilleur soutien. Celles qu'elles appellent des « ménopausées qui lui cassent les pieds avec leur tradition » !
Une telle injure dans la bouche d'un grand maître d'une obédience masculine aurait été la cause d'un tollé au sein de la GLFF. Le pauvre homme aurait dû quitter le pays pour éviter les foudres des 14 000 soeurs !
Cette insulte sexiste, par excellence, dans la bouche d'une femme âgée – elle-même – de plus de 65 ans et donc ménopausée – grande maîtresse d'une obédience féminine – dont le projet commun est parfaitement bien décrit par la lettre ouverte de Corinne Drescher Lenoir, montre un aspect du problème de la GLFF – qui n'est pas des moindres – et surtout le plus facile à régler.
La GLFF a une grande maîtresse qui n'aime pas les femmes, qui méprise le genre féminin assez pour user d'insultes tout droit sorties des poubelles du masculinisme contre des soeurs de la GLFF. Cela en dit assez long sur sa personnalité, mais surtout sur la cause de la fondation d'une GLIFF ou, tout au moins, sur son élément déclencheur.
L'héritage que Corinne Dresher-Lenoir vente et que je partage totalement devrait être, en premier lieu, respecté par la grande maîtresse en place, tant par ses actes que par ses propos.
Marie-Thérèse Besson n'a jamais dit que Philippe Charuel était un andropausé qui lui cassait les pieds avec sa tradition et son "Pôle de tradition". Depuis deux ans, Marie-Thérèse Besson manipule les loges et les soeurs, désireuse de faire entrer la Grande Loge Féminine de France dans la "grande famille des obédiences de Tradition" que composent la GLDF et la GLAMF, trahissant l'héritage des femmes libres que furent nos fondatrices. Si on doit rappeler à l'ordre des soeurs qui s'égarent, il semblerait que la première qui s'est égarée et qui – j'oserais dire n'a jamais réussi à passer la porte basse – est celle qui est élue pour représenter l'obédience.
Jeter une pierre aux unes, les accuser de faire de leur future GLIFF, une pâle copie d'obédiences masculines, sous dépendance, est, à mes yeux, particulièrement injuste. Depuis deux ans, la Grande Loge Féminine de France fait de même, sans qu'aucune soeur, qu'aucune loge ne proteste, ne s'interroge, ne demande des explications.
Ces mêmes observatrices s'attendaient, non pas à une création issue de soeurs du courant le plus spiritualistes, considérant qu'elles devaient trouver en la personne de Besson, la grande maîtresse qui leur fallait, mais de celles les plus libérales reprochant, de leur côté, la perte de l'héritage des fondatrices de la GLFF, de leurs « esprits libres », de leurs valeurs et de leurs démarches engagées, humanistes et féministes. Ce que Marie-Thérèse Besson appelle dans son mot adressé aux députées lors du convent de 2016 des « combats d'arrière-garde » qu'il faut cessé. Elle n'a pas, encore, établi la liste des « combats » que la GLFF devrait abandonner. La GLDF saura le lui dicter.
C'est, néanmoins, l'héritage des fondatrices de la GLFF qui est menacé … très officiellement. Au regard des actualités du monde, traiter les combats de la GLFF « d'arrière garde » est particulièrement inquiétant.
C'est au sein du rite français – les Ordres de Sagesse – qu'a lieu la première scission, celle-ci forcée par la radiation d'une 100aine de soeurs et la démission d'autant en guise de protestation – le tout fondant des chapitres « clandestins ». Ces soeurs furent, durant quelques temps, menacées de radiation au sein de leurs loges bleues – pour avoir fondé une juridiction de hauts grades « non reconnue » par la GLFF - menaces aiguillonnées par le GODF qui voit d'un mauvais oeil cet espace féminin lui échapper. (1) Ces dernières avaient tenté de faire reconnaître leurs chapitres. Le conseil fédéral leur a reproché de n'avoir aucune patente à présenter. La demande de reconnaissance n'est jamais parvenu au convent pour qu'il statue.
Le convent avait, finalement, voté, très sagement, un statu quo considérant que le problème n'avait rien à voir avec les loges bleues et craignant que 200 radiations mettent en danger l'existence de plusieurs loges.
Marie-Thérèse Besson ne semblerait pas l'entendre de cette même oreille ayant, d'après quelques sources, ré-ouvert le dossier reprenant la liste des parias. Après tout, mettre en danger l'existence du rite français et de plusieurs loges à ce rite au sein de la GLFF ne peut que lui plaire (ou plaire à Charuel, ce qui revient au même). Hasard ? Une première loge de ces dernières a disparu …. corps et biens. Le conseil fédéral n'en fait nullement la publicité se trouvant dans une situation – dit-on – unique.
S'il faut décompter les coups de poignard, comptons d'abord ceux-là. Il me parait inutile et assez vain de jeter la pierre sur des soeurs alors que, depuis deux ans, le conseil fédéral et la grande maîtresse a ouvert des représailles contre des soeurs,. Elle mène une véritable entreprise de destruction de la Grande Loge Féminine de France et lui retire son identité et ses spécificités.
Certes, on peut faire le procès de ces soeurs pour leur « anonymat ». Certes. Mais avant de les juger, faudrait-il aussi compter les coups de couteaux qui sont sur mon propre dos.
Je n'appartiens pas au courant des soeurs de la GLIFF. On le sait – trop athée (merci mon dieu!) pour en faire partie. J'ai largement développé ce point en défendant un point de vue libéral en accord avec ma démarche mais aussi avec l'héritage de la GLFF, défendant les frères de la GLDF – les libertés de conscience, d'opinion, d'expression, … C'est bien – pour avoir mener ces combats – que je suis radiée – par Besson soutenant les agissements d'une loge en dérive, infichue de rédiger un seul ordre du jour à ses tenues depuis une année.
C'est aussi à cause de mes prises de position, libérale voir libertaire, qu'elle a fait du chantage à des organisateurs d'une biennale afin de m'empêcher de participer à une table ronde qui n'avait rien à voir avec la GLFF, faisant une véritable atteinte aux libertés d'opinion, d'expression et de la presse. Ceci à la demande de Charuel (GLDF). C'est aussi pour avoir glorifier - depuis la création de mon blog - une maçonnerie féminine, constituée de femmes libres, indépendantes de toute obédience masculine ... que je suis radiée. Défendre la GLFF, lui être fidèle, être fidèle à son héritage, est pour Marie-Thérèse Besson un crime. Ce ton libre, féminin et féministe la dérange assez pour fomenter menaces et représailles. (2)
Mon erreur n'est pas ce que j'ai écrit au sujet de la crise de la CMF et de la GLDF, ni encore d'être restée fidèle à mes engagements, à mon obédience, à son histoire et à ce qu'elle propose, mais d'avoir dévoilée ma véritable identité à la GLFF et en particulier à son conseil fédéral – identité que Charuel indique lors de congrès régionaux aux frères de la GLDF. C'est encore lui qui explique, très heureux de le faire, qu'il a ordonné à Besson de me radier !
Si j'ai une expérience à transmettre aux soeurs de la GLFF est bien celle-là : surtout, mes soeurs, restez anonymes … Devenez clandestines ...
La clandestinité est devenue pour bien des soeurs de la GLFF une « seconde nature », soit dans leur vie quotidienne, soit même au sein de la GLFF, pour ne pas se démarquer des autres. Pour être libre, vivre librement sa démarche, même selon l'héritage de la GLFF, il est nécessaire aujourd'hui à des soeurs d'entrer dans la clandestinité. Affaire d'époque ? Peut-être. Cela montre aussi que la GLFF ne procure pas les lieux nécessaires aux femmes – peu importe leurs orientations – de paix et de concorde leur permettant de débattre et de poursuivre leur parcours maçonnique.
La critique des fondatrices de la GLIFF porte aussi sur le fonctionnement même de la Grande Loge Féminine de France. Elles prévoient, afin d'éviter les problèmes que connaît actuellement la GLFF, d'ors et déjà une « commission d'éthique » ayant pour objectif de responsabiliser les élues lors de leur mandat. Les conseillères de l'ordre (et non plus « fédérales ») seront élues chaque année et non pas, comme à la GLFF, pour trois années. La Tenue de Grande Loge sera ouverte aux Vénérables des loges et non plus aux députées, désireuses de travailler sur la vie initiatique de l'obédience.
Parlons de la responsabilisation des élues de la GLFF.
Le conseil fédéral de la GLFF, c'est un peu comme le clitoris. Il faudra un bon siècle pour que les scientifiques statuent sur son utilité même si nous avons toutes une idée sur la question. Il ne sert à rien, juste pour le plaisir … et l'orgasme n'est pas toujours au rendez-vous. La seule différence est qu'il nous a pas fallu attendre 2007 pour obtenir la première image en 3D. Ce serait injuste de ne pas en convenir. Malgré une constitution, somme toute pas aussi mal fichue que l'on voudrait nous faire croire, qui devrait obliger le conseil fédéral à rendre des comptes aux loges, ce dernier fait concurrence à l'armée dans un rôle de « grande muette » fort déplaisant. Son silence, depuis 2015, est assourdissant. Le conseil fédéral n'est qu'un exécutif, en charge uniquement de faire respecter les règlements de l'obédience et d'assurer son rayonnement. La GLFF ne rayonne plus, c'est moins que l'on puisse dire.
L'obédience est arrêtée, devenant invisible, suspendue en attente d'une implosion se satisfaisant de conférences, colloques. Cela fait deux ans que Marie-Thérèse Besson se planque derrière les 70 ans de la GLFF. Hormis cela, qu'a-t-elle fait ces deux dernières années? Quels sont les grands chantiers?
Dans tous les cas, quoique puisse être les demandes des soeurs de la GLIFF, il sera mal aisé d'en trouver la trace dans l'extranet de la GLFF. Le débat est confisqué aux loges et aux soeurs de l'obédience. L'absence de communication du conseil fédéral fait que la démarche démocratique, élément fondateur de la GLFF, est devenue impossible, voir inexistant. Les modifications attendues du pacte social se résument des questions de "point virgule" mal placée. Elles sont bloquées à l'étage Besson ...
Aujourd'hui, le conseil fédéral de la GLFF n'a travaillé qu'à empêcher les loges de prendre des décisions nécessaires. Il a interdit à des soeurs de s'exprimer et a entraîné une première scission. Il nous a divisé dans le cadre d'une politique obédientielle dévastatrice et destructrice. C'est assez pour avoir un regard un peu plus critique sur ses missions – missions qu'ils ne respectent pas.
Par contre, ce dernier se permet de juger des soeurs, de les insulter, de décider de ce qui est « initiatique » ou pas et des « combats » que la GLFF devrait mener … comme des relations de la GLFF avec d'autres obédiences. Alors qu'il s'agit là de décisions et de débats incombant au seul convent.
Il me paraît, à moi, parfaitement injuste de critiquer des soeurs selon leurs démarches, alors qu'aucun débat en convent n'a été possible en fonction de demandes concrètes de ces dernières. Il me paraît aussi injuste de leur reprocher une décision, alors que nous sommes toutes parfaitement conscientes que le conseil fédéral ne tient – lui-même – pas ses engagements vis-à-vis des soeurs qui les ont élues.
Quant à communiquer avec le conseil fédéral, j'ai testé pour vous : quatre lettres en cinq mois, dont trois en recommandé, sans obtenir de réponses ! Si Marie-Thérèse Besson sait injurier des soeurs de ce courant "spiritualistes", les traitant de « ménopausées casse-pieds » - autrement dit de folles dont les demandes sont si insistantes qu'elles sont devenues particulièrement pénibles - c'est que contrairement à son communiqué adressé aux loges, elle possède toutes les informations utiles.
Ce sont autant de coups de poignard dans le dos des soeurs de la GLFF.
Je suis pour la pluralité des démarches au sein des obédiences, estimant que la Grande Loge Féminine de France pouvait se targuer d'être exemplaire sur ce point.
L'essaimage du courant le plus spiritualiste de l'obédience fait la démonstration du contraire. Cet équilibre – qui fut maintenu, malgré crises et incompréhensions, jusqu'alors – est rompu. Certainement définitivement pour toute la Grande Loge Féminine de France si les soeurs de l'obédience n'y prêtent pas plus attention.
En fin de compte, ces soeurs fondatrices reprochent de ne pas avoir le droit d'exister au sein de la GLFF. Les 800 à 900 soeurs qui démissionnent par an partagent, elles aussi, le même sentiment.
Ces soeurs, que l'on imaginait bien volontiers servir de « têtes de gondole » (elles ne vont pas aimer l'expression) dans les projets de Marie-Thérèse Besson vis-à-vis de la GLDF, appartiennent aussi à l'histoire de la Grande Loge Féminine de France, à ce qu'elles pouvaient (aussi) transmettre aux plus jeunes. La GLFF est en train de perdre une partie de son patrimoine. L'héritage que Corinne Drescher Lenoir présente dans sa lettre ouverte n'est pas aussi lisse. Il ne s'agit pas que de femmes à l'esprit libre, menant des combats féministes, travaillant pour le bien-être de toutes … Il s'agissait de femmes – elles aussi en quête – L'initiatique n'a pas été oublié lors de la fondation de la GLFF. Il n'est pas ce que l'on veut nous offrir, aujourd'hui, un « ni-ni », semé d'interdits et de considérations mièvres.
Les fondatrices de la GLFF étaient aussi des ésotéristes au sens noble de l'expression qui, dans ce domaine, prenaient aussi des risques.
Gisèle Faivre, par exemple, née en 1902, avant d'être initiée en 1934, avait étudié le soufisme, l'hermétisme. Elle était une proche du russe Georde Ivanovitch Gurdjieff, surnommé le « nouveau Pythagore » ayant participé à ses groupes de travail. Elle suivit aussi Papus, devenant martiniste. En 1972, elle intégra la loge Isis, qui apporta à l'obédience, le nom initiatique (qui ne fut pas adopté), la médaille et la robe noire « véritable athanor au sein duquel la transmutation peut s'opérer ». La définition de maçonnerie "hors sol" devait être bien différente à l'époque !
A force de vouloir éliminer et limiter des soeurs parce qu'elles dérangent, il ne va finalement rester que des bonbonnes qui tricoteront des écharpes pour le secours catholique et dont la seule ambition sera de terminer la lecture du « Boucher » au bout de 30 ans de maçonnerie !
Pour faire bien le compte, la GLFF a
Une seconde scission – du courant libéral – de la GLFF pimentera l'actualité du microcosme maçonnique d'ici un an à deux ans si la GLFF continue sur cette voie. Cela permettra à toutes celles qui se veulent les héritières des fondatrices de la GLFF de trouver une obédience à leur mesure.
Je pourrais me contenter de dire « je vous l'avais bien dit que la GLFF allait mal » ! Elle va mal. Son avenir n'est pas de compter d'un côté les scissions, de supputer sur les prochaines, de faire le nombre des démissions et de lister les insultes de sa grande maîtresse faites aux soeurs.
Il est temps, aujourd'hui, de reprendre la GLFF là où elle a été abandonnée depuis presque deux ans – de lui redonner une éthique, son héritage, son identité dans toutes ses spécificités, et le respect qu'elle mérite – En un mot, de lui rendre sa dignité.
Le dynamisme d'une obédience ne se mesure pas à sa capacité à faire des conférences, mais à préserver ses soeurs, ses loges, ses spécificités et à mener ses propres débats sans en avoir peur. A permettre à toutes les femmes d'y trouver une place sans qu'aucune ne soit menacée ou contrainte d'entrer dans la clandestinité pour mener son parcours.
L'annonce de la fondation de la GLIFF doit être comprise comme une alerte.
(1) Ci-dessous, on trouve l'article en réponse à l'article de Gérard Contremoulin, qui montre assez bien "l'agacement" du GODF vis-à-vis des soeurs du rite français entrée dans la clandestinité.
(2) Ces soeurs ont été menacées de radiation pour être membres d'une juridiction non-reconnue par la GLFF. (article 157). La radiation est décrite comme "automatique". La notion de preuve au sujet de cette appartenance et de "justice maçonnique" n'apparaissent pas. Il n'y a aucune procédure spécifique. N'importe quelle soeur peut ainsi être radiée, du jour au lendemain, au moindre soupçon de ce type d'appartenance ceci sans qu'elle puisse se défendre. L'article 157 ne reconnait ni droit à la défense, ni droit à l'association, ... aux soeurs de la GLFF. Autant considérer que cet article et son utilisation par le conseil fédéral relève d'une véritable "chasse aux sorcières" qui ne peut s'appuyer que sur des "on-dit" et des délations d'autres soeurs. Sans se préoccuper des risques juridiques pour la GLFF - je sais par expérience que Besson et son conseil fédéral s'en fichent ouvertement (soit elles se considèrent au dessus de ces préoccupations par trop profanes, soit elles ont un mauvais avocat) - Besson aurait ouvert des menaces vis-à-vis des soeurs soupçonnées d'appartenir aux "ordres de sagesse clandestins", en fonction d'une liste émise des années auparavant, sans même être assurées que ce chapitre "clandestin" existe vraiment !
Pour retrouver la lettre de Corinne Drescher-Lenoir.
Une "lettre ouverte à Gabrielle" de Corinne Drescher Lenoir - Hiram.be
Corinne Drescher Lenoir, auteur notamment de " Penser, un défi pour être libre " avec Catherine Jeannin-Naltet et un collectif de Sœurs de la GLFF, et de " Du destin biologique à la liberté, l...
http://www.hiram.be/blog/2016/11/15/lettre-ouverte-a-gabrielle-de-corinne-drescher-lenoir/
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