Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
La Maçonne

Morcellement des obédiences : la peur des micro-obédiences.

Depuis quelques temps, les dignitaires des « principales » obédiences se rencontreraient, s'il faut croire sur parole le duo Besson/Charuel, ex grande maîtresse de la GLFF (Grande Loge Féminine de France) et grand maître de la GLDF (Grande Loge de France), pour discuter de l'éclatement des obédiences et de l'existence (néfaste) des micro structures de loges bleues et/ou de hauts grades. Les principales obédiences, à les croire, souhaiteraient prendre des mesures coercitives contre elles. 

Parmi les exemples de ces mesures, les mêmes dignitaires se sont illustrés avec le décret de la GLDF signé par Philippe Charuel et divers conseillers fédéraux, mais néanmoins dicté par le Suprême Conseil de France, et la proposition de modification des accords entre la GLFF et ses juridictions de hauts grades, qui a été rejetée par le convent de la GLFF.  

Hormis des personnalités de ces deux, maintenant, ex-dignitaires, je vous propose une analyse et une étude ayant permis ce qui est considéré comme un abus de droit commun, que les tribunaux français ne sauraient acceptés. 

En effet, la radiation du fait de l'appartenance réelle ou supposée à une juridiction dite « non reconnue » est purement et simplement illégale, d'autant plus qu'elle ne peut reposer que sur des rumeurs ou de la délation et nie aux frères et aux sœurs, francs-maçons, le droit d'association et de réunion, droit dont bénéficie les obédiences maçonniques dans les états démocratiques. 

Ainsi, admettre – encore – qu'être membre d'une juridiction « non reconnue » est un bon motif d'exclusion est non seulement une imbécillité mais surtout est, fâcheusement, anti-maçonnique. Jusqu'alors, seuls les anti-maçonniques, d'extrêmes droites et complotistes, voulaient interdire les réunions et l'association de francs-maçons. C'est assez pour que l'on s'en alarme. 

Cette seule année, des menaces pèsent sur les francs-maçons. Tout d'abord en Italie, le gouvernement d'extrême-droite souhaite interdire les francs-maçons au gouvernement. N'oublions pas que l'Italie a été épinglée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour avoir licencié un juge sous le prétexte qu'il était franc-maçon.  (source)

La Rencontres humanistes et fraternelles africaines et malgaches (Rehfram), devant se tenir les 2 et 3 février 2018 au Sénégal, furent annuler sous la pression des associations religieuses. (source)

Ainsi que des dignitaires d'obédiences maçonniques veulent interdire et sanctionner des rencontres entre francs-maçons est un non-sens. On ne peut reprocher aux autres de faire ce qu'ils font eux-mêmes. 

L'éclatement des obédiences. 

Nous avons entendu, bien souvent, dire que « l'éclatement des obédiences » est un mal franco-français et surtout de la franc-maçonnerie dite « irrégulière ».

Le 20ème siècle n'a pas été en reste. On peut ainsi compter la scission de la GLNF (Grande Loge Nationale Française) ayant permis la fondation de la GLTSO (Grande Loge Traditionnelle Symbolique Opéra) en 1958, puis la scission de cette dernière, dix ans plus tard, pour fonder la Loge Nationale Française (LNF).  

La LNF survécut, à son tour, une autre scission entre 1973 et 1976, qui fonda, alors, une première loge mixte. Cette nouvelle obédience peu connue s'appelle  La Grande Loge Indépendante et Souveraine des Rites Unis (GLISRU) qui compte 16 loges pour 300 membres et fait aussi partie du CLIPSAS. 

La GLNF est, quant à elle, issue d'une scission de loges travaillant au RER du GODF (1913) renforcée par la scission de loges de la GLDF et du Suprême Conseil de France (GLDF aussi) en 1962. 

La GLNF connue, entre 2010 et 2012, d'autres scissions comme la GLAMF, la GLIF, une Grande Loge Traditionnelle  …. et une petite structure mixte « Grande Loge des Cultures et des Spiritualités ». 

Là, c'est pour faire mentir celles et ceux qui estiment que c'est une maladie touchant exclusivement les obédiences "irrégulières". D'ailleurs, en Europe, il n'y a pas une obédience dite "régulière" qui ne soit pas issue ou qui n'a pas connue une scission. 

La Fédération Française du Droit Humain connue, quant à elle, une scission en 1973 – fondant la Grande Loge Mixte Universelle – qui scissionna, à son tour, pour fonder la Grande Loge Mixte de France, quelques années plus tard (1982), scission qui fut soutenue par le GODF. La GLMU et la GLMF sont aujourd'hui deux obédiences mixtes complètement intégrées au paysage maçonnique français. 

Quant aux motifs de ces scissions, difficile d'en avoir une bonne lisibilité. C'est, dans la plupart des cas, le fonctionnement interne de l'obédience quittée qui est la cause. Par exemple, officiellement, les fondateurs de la GLTSO reprochaient une trop grande présence de frères anglais au sein de la GLNF et souhaitaient s'ouvrir aux autres obédiences françaises. Pour le Droit Humain, il lui fut régulièrement reproché la trop grande importance de son Suprême Conseil. 

Ces obédiences citées, fondées par morcellement d'obédiences, les unes derrière les autres, forment aujourd'hui ce que l'on appelle « le paysage maçonnique français ». 

S'étonner voir se moquer – aujourd'hui – surtout si l'on est membre d'une structure née d'une quatrième scission  – de l'éclatement des obédiences françaises, c'est un peu fort en chocolat. 
Le paysage maçonnique français ne s'éclate pas plus aujourd'hui que dans le passé, au sens propre comme, hélas, au sens figuré. 

Ces exemples montrent aussi que s'il fallait s'inquiéter de l'éclatement des obédiences, c'est dés le début du 20ème siècle, soit il y a un siècle qu'il fallait commencer ... 

« Il y a quelque chose de pourri au Royaume ….  ». 

Les représailles souhaitées par la GLFF et la GLDF soulèvent, ainsi, quelques questions sur leurs véritables motivations. Certes, on peut consentir, avec raison, que notre duo Besson / Charuel, comme leurs conseillers fédéraux respectifs, sont incapables d'en faire une quelconque analyse faute d'une culture maçonnique suffisante. Ils veulent répondre – par la menace de radiation – à une autre réalité : le mal-être des frères et des sœurs. 

Le grand projet de la franc-maçonnerie est de réunir des hommes et des femmes, dans la reconnaissance de leurs différences, au travers d'une école de pensée, de respect de l'autre et d'éveil.
Sur ce blog, je commente assez les dérives des principales obédiences, leurs petites politiques politiciennes et la mesquinerie des dignitaires pour m'économiser plus amples commentaires. 
« La Maçonne » est ma solution pour sortir, finalement, de la morosité ambiante, de la médiocrité  comme continuer et faire vivre un travail personnel.  

Force est de constater que le projet est, bien trop souvent, oublié au profit de considérations qui n'ont rien à voir avec la franc-maçonnerie. D'autres fondent des structures qui leur permettent de continuer ce grand projet : réunir des hommes et des femmes, faisant chacun de leur côté le même constat que je fais régulièrement ici. Ils tentent, simplement, faire vivre la franc-maçonnerie, remettant en cause le fonctionnement des obédiences et surtout leurs dignitaires. 

C'est, bien évidemment, ce que ne supporte pas lesdits dignitaires : être remis en cause. 

Leur caractère sectaire ? 

Des méthodes sectaires et des escroqueries à la franc-maçonnerie, il y a ce qu'il faut. Je ne parle pas, bien sûr, uniquement du Grand Prieuré des Gaules ou de structures associatives qui planquent une fausse église. 

Dernièrement, un individu m'a expliqué, dans un message privé, ceci : 
 « Le secret maçonnique est le suivant :
 Il existe 7 degré au rite français. Chaque degré contient des secrets, principalement militaire. Au degré 1 il y a une arme à feu, du gaz soporifique, le logiciel pour espionner, des drogues qui effacent la mémoire, la télépathie et le clonage génétique.
Si vous ne connaissez pas cela, vous n'avez pas été initié à la franc maçonnerie. A moins que l'on m'ai menti, je pense que c'est vous qui êtes dans l'erreur.

J'ai eu la preuve de la télépathie (qui est rendu possible par un ordinateur) et du clonage génétique (des dizaines de personnes jumelles) qui sont les deux éléments paranormaux du rite français.

J'ai très peu d'informations sur le rite écossais mais je sais qu'ils tuent avec une corde de pendu.
 N'hésitez pas à revenir vers moi lorsque vous aurez été réellement initié à la franc maçonnerie. Tant que vous n'êtes pas télépathe, vous n'avez pas été initié à mon rite (que je pense être le rite français).
 » 
C'est du lourd, hein ?

 Alors, oui – que les obédiences accordent leurs violons pour dénoncer les arnaques à l'initiation à la franc-maçonnerie ou de tout ce qui semble se faire passer pour de la franc-maçonnerie comme cette pseudo-initiation paramilitaire croisée avec une bonne dose de conneries en tout genre, qu'elles avertissent les profanes, qui sont les premières victimes, cela se comprendrait et serait défendu très largement par toutes et tous. 

Je peux citer comme autre exemple la Grande Loge Régulière de France (GLRF) que j'ai dénoncé pour avoir viré ses loges mixtes mais dont le grand maître (ou assimilé) a été mis en examen pour escroquerie en 2016  (lire ici l'article de "la Maçonne" concernant la GLRF)
(source : mise en examen du Grand Maître de la GLRF)

Or, elles sont loin d'agir pour se différencier de ce type d'organisation. On retrouve, en effet, cette même « Grande Loge Régulière de France » comme participante du dernier « Salon Maçonnique de Toulouse » en 2017 comme le montre son site  avec même un article présentant cette « obédience » . Nul doute que le grand maître – mis en examen – se soit trouvé aux côté des grands maîtres des principales obédiences pour leur petit quart d'heures de gloire. 

Virer des loges mixtes et arnaquer des frères et des sœurs est donc insuffisant pour inquiéter les principales obédiences françaises. 

C'est suffisant pour conclure que l'objectif de ces obédiences n'est sûrement pas pour dénoncer les arnaques ou les escroqueries - offrant même une tribune à ceux-là !- mais s'attaquent à des juridictions maçonniques qui présentent ce qu'il faut d'honnêteté et de sincérité maçonnique. 
 

Une perte d'effectif ? 

L'exemple cité par la GLDF, dans le cadre de son « décret », est une juridiction de hauts grades que j'ai présenté largement. Tout indique qu'elle propose l'opposé de ce qui est fait par le Suprême Conseil de France : une organisation dynamique et démocratique, respectueuse de la liberté de conscience et acceptant en son sein des hommes et des femmes d'origine obédientielles et ritueliques différentes. Elle recherche une certaine diversité, gage de la qualité des échanges, et souhaitent renforcer la démarche initiatique de chacun plutôt que de la restreindre. Il n'y a donc rien d'a priori de sectaire – et la menace n'est d'ailleurs pas là. 

Y vont – certainement - celles et ceux qui sont refusés, d'ailleurs, par les juridictions de hauts grades de leur obédience respective. Pour la GLDF, il est facile d'imaginer que les frères trop libertaires, trop indépendants, trop athées, trop féministes, trop brillants n'ont aucune chance dans certaines régions de France de se voir parrainer par qui que ce soit.  Autrement dit, ce n'est pas la crainte d'une perte des effectifs qui est la motivation de ces dignitaires. 

Pour la GLFF, l'obédience qui a été visée par la vendetta de Besson et des conseillères fédérales est une scission de la GLFF – la GLIFF – qui elle aussi est ni une arnaque à l'initiation, ni une secte. Cette nouvelle obédience féminine ne semble, après tout, pas « chipé » des sœurs à la GLFF mais de permettre aux 600 à 800 sœurs qui démissionnent tous les ans de la GLFF de poursuivre leur parcours. 


La clandestinité. 

On se croirait presque revenir en pleine Seconde Guerre Mondiale avec les nazis confisquant les fichiers de noms et d'adresse, menaçant une multitude de frères et de sœurs de la déportation.

 Ici, ce sont des obédiences qui menacent des frères et des sœurs de radiation imminente les obligeant à la clandestinité.  

Pour ces frères et ces sœurs, il ne leur sera pas possible de se pavaner en loge bleue, de se venter de quelques connaissances supérieures et de faire trembler les petits nouveaux par leur haute influence. Autant dire, qu'en soit, que préférer une structure de hauts grades non reconnue n'est pas un choix anodin. Même constat pour une loge ou une obédience non reconnue.  Cela n'attirera pas le commun, celle ou celui qui entre dans le bon moule ou qui a la bonne brosse à reluire. 

Devoir entrer dans la clandestinité, c'est aussi entrer en résistance autant que manifester le besoin de se protéger des dignitaires des obédiences maçonniques. 

Surtout, ces structures clandestines peuvent devenir bien plus influentes que les structures officielles, soit par la qualité de leur travail (ce qui n'est pas trop difficile) ou par le discours libertaire ou les promesses qu'elles sous-entendent (ce qui n'est pas trop difficile, non plus). Elles peuvent devenir les véritables fabriques d'une nouvelle franc-maçonnerie. 

Surtout, elles donnent envie. Elles font rêver. Elles apportent aussi une réponse à bien des frères et des soeurs qui peuvent s'y référer. La franc-maçonnerie existe en dehors des obédiences « officielles ». La franc-maçonnerie n'appartient à personne comme tout idéal. 

Cette clandestinité - qui effrayent nos chers dignitaires - est aussi voir échapper des frères et des soeurs de leurs nombreuses expéditions punitives. 



Une définition de la Franc-maçonnerie tronquée. 


Les dignitaires de nos obédiences ne sont pas des « grands sages » et encore moins des « grands initiés » même si, certains comme certaines, l'estiment l'être. La franc-maçonnerie n'est pas non plus une religion. Ainsi, il n'y a rien d'inconvenant et d'extraordinaire à ce que des frères et des sœurs entrent en désaccord avec des dignitaires ou désirent une démarche maçonnique différente. 
Suivant le projet de la Grande Loge Féminine de France, tous les projets et toutes les démarches maçonniques doivent pouvoir se côtoyer librement. De même, ce n'est certainement pas une grande maîtresse et un conseil fédéral qui est en mesure d'en imposer un aux 14 000 sœurs de la GLFF. C'est, néanmoins, ce qu'a tenté de faire Besson et son équipe. Le résultat a été immédiat : une scission. 

Si elle avait une autre cause que l'équipe Besson, ces dernières auraient eu un discours plus mesuré, plus réfléchi et aurait tenté d'ouvrir un dialogue. Ce qui fut loin d'être le cas – et c'est peu dire. 

C'est une définition de la franc-maçonnerie tronquée de la part du Conseil Fédéral de la GLFF qui a envenimé une situation déjà compliquée. La franc-maçonnerie n'est pas une religion – il n'y a pas de « foi », ni de « fidélité » à la GLFF  – mais il en existe à ses principes adogmatiques. 

Ce n'est pas l'obédience qui fait la franc-maçonnerie – c'est la franc-maçonnerie qui fait l'obédience. Sans obédience, la franc-maçonnerie existera toujours – de manière éclatée, au travers de structures réduites, mais elle existera. Sans franc-maçonnerie, les obédiences disparaissent ou s'éclatent  en micro-structures pour ne devenir que des clubs philo comme un autre. Sans franc-maçonnerie, une obédience n'a plus d'intérêt. 

La question est, bien sûr, plus complexe. En réalité, l'obédience n'est qu'une structure administrative qui n'a aucun pouvoir sur les démarches des frères et des sœurs. 
Dans le cas de la GLFF et de la GLDF, comme on l'a vu, les dignitaires en question ne l'ont pas compris au même titre qu'ils n'ont pas tout compris à la liberté d'association. D'où un conflit permanent entre les dignitaires et les frères et les soeurs. Ceci dit, ce sont les loges qui sont créatrices de la franc-maçonnerie. 
C'est d'ailleurs pour cette raison que le projet de la GLFF était de permettre la coexistence de plusieurs courants maçonniques. Aux loges de se définir ou de réfléchir à ce qu'elles souhaitent apporter et créer sur leur région. Ce type de coexistence est non seulement possible (cela a duré 70 ans pour la GLFF) mais aussi facile. 

Interdire ou empêcher un courant maçonnique – peu importe lequel – c'est conduire au morcellement de la franc-maçonnerie, à sa parcellisation parce que ce qui a été interdit finit par exister ailleurs et à l'extérieur des obédiences. Donc à l'éclatement des obédiences. 
Ce n'est pas la franc-maçonnerie qui est morcelée – à quelque part elle l'est par les 170 000 maçons qui chacun ont droit à leur propre démarche – mais les obédiences qui ne savent pas, ne savent plus, accepter ces hypothétiques 170 000 maçons dans leur ensemble et les réunir sous un même projet. 

Le morcellement des obédiences ou les frustrations individuelles. 

Je viens de vous expliquer une des causes principales des scissions et de ce que l'on appelle abusivement « morcellement de la franc-maçonnerie ». Il  n'est, en fait, que le morcellement de structures administratives que l'on appelle obédiences et qui ne possède aucun pouvoir et aucune compétence pour définir et contraindre qui que ce soit à une démarche maçonnique spécifique. Si vous tombez dans une telle structure, fuyez ! – il s'agit d'un mouvement sectaire - 


Notre société est complexe. Il est compréhensible que certains comme certaines veulent fixer un dogme maçonnique, idéologique et philosophique, par peur du nouveau et du changement qu'ils ne maîtrisent pas. Ce sont les expériences des fondamentalistes religieux, des extrémistes politiques, qui nous montrent combien cette peur du changement est dangereuse. 
Les considérer en « perte de repères » est paradoxal du fait qu'ils s'en fixent tant et si bien qu'ils sont, à ce point figés, qu'ils n'évoluent que dans la haine et la violence.  
Cela en est, néanmoins, une. Le repère social, n'étant pas de détruire la volonté des autres, de leur nier leur libre-arbitre, mais de permettre l'accomplissement de toutes et de tous. C'est aussi le repère de la franc-maçonnerie que bien des obédiences ont perdu en route. 

Les fondamentalistes et les extrémistes présentent une autre caractéristique liée à la personnalité des protagonistes.  Ils imaginent un monde, une société, où ils seraient des héros. Daech utilise largement ce levier pour attirer à lui des jeunes hommes et des jeunes femmes avec la promesse d'un héroïsme reconnu. 
Ce ressort psychologique se trouve aussi en franc-maçonnerie. On l'appelle vulgairement « frustration ». Au bout de plusieurs années, un franc-maçon équilibré peut établir plus facilement un catalogue des grands frustrés que celui des « grands initiés ». 

Entrer en franc-maçonnerie n'a rien d'un acte héroïque. 

 

Conclusion. 

 

Le morcellement des obédiences met, en cause, autant la qualité maçonnique et initiatique de ces obédiences que ses dignitaires ou encore la mauvaise gestion de celles-ci. Ces éclatements en micro-structures est, finalement, logique. 

Vu le peu de présence des obédiences principales, ces petites structures deviendront, très certainement, plus importantes et même incontournables. 

Non pas en effectif - qui est un critère relatif en franc-maçonnerie - mais en possibilité de renouveau de la démarche initiatique. 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Je viens de lire avec grand plaisir cet article d’une parfaite acuité analytique.<br /> Je rajouterai que certaines Obédiences "mammouths" finissent par ne plus offrir à leurs adhérents qu'une Initiation virtuelle, qu'elles tentent d'expliquer à des médias profanes. <br /> Le recrutement quantitatif et la déficience de culture maçonnique aboutissent à une inversion de l'esprit de la véritable Maçonnerie de Tradition. Ces Obédiences convertissent de nombreuses Loges en instruments de LA CONTRE-INITIATION. <br /> A la GLIFF, nos ré-édifions la démarche Spirituelle, Esotérique, et Symbolique d’un Ordre Initiatique. Comme il a été dit à juste titre plus haut: ce sont les loges qui sont créatrices de la Franc-Maçonnerie et non l’Obédience.
Répondre
E
Il y a quelques années ma soeur (de sang) m'a annoncé fièrement qu'elle avait écrit au Vatican en demandant a être "débaptisée". Elle s'offusquait de ne pas avoir reçu de réponse. J'ai eu beaucoup de difficulté a lui faire admettre qu'elle n'en aurait jamais et n'en avait pas besoin. Elle commettait l'erreur de donner une importance cruciale a un acte qui de son point de vue était sans valeur. Que l'on soit baptisé ou initié, c'est pour la vie et qu'on l'accepte ou non on n'y peut rien changer. Les autres non plus. Chère maçonne, il ne faut pas confondre initiation et appartenance. Tu as été initiée a la FM et personne ne peut contester celà. C'est un état auquel tu as accédé et qui est irreversible. En revanche tu as été exclue de ton obédience et jusqu'à ce que tu trouves un nouveau port d'attache tu n'appartiens plus à l'ordre maconnique et en celà la soeur en cause a raison. Mais a te lire il semble que son propos n'ait pas été guidé par ce type de considération mais plutôt par la bêtise et la mesquinerie. Ne te bats pas contre ces chimères, trouve toi une loge et reprend ton parcours parce que la méthode maçonnique ne fonctionne que dans le creuset de la loge et parce que nous avons besoin des autres pour avancer. Que la force soit avec toi.
Répondre
L
Pour le baptême catholique, c'est en effet "compliqué". J'ai des amis qui se sont battus pour être débaptisés. Ils ont utilisé l'argument que, du fait de la liberté d'association, personne ne peut être obligé être membre d'une association cultuelle. Les registres du baptême servent à dénombrer les catholiques .... On peut se faire rayé de la liste : après avoir contacté l'évêché,; trouvé son certificat de baptême et faire rayé son nom du registre avec la mention "apostat". <br /> Mon retour en loge se fera, bien sûr, un jour. Je travaille à me laver du préjudice et des accusations qui m'ont été fait par la loge Dionysos et que la GLFF a soutenu. Ce n'est pas QUE pour les ennuyer ... mais pour qu'il existe encore la justice en franc-maçonnerie.
D
Je crois que les appétits parlent toujours plus fort que les consciences. Il y a statistiquement peu de personnes prêtes à sacrifier quelque chose qui les avantage. Par exemple, on ne peut pas demander à un ministre membre d'un parti de mettre quelqu'un de son parti en difficulté.
Répondre
H
Les grosses, plutôt que grandes, obédiences ont peur des micro-obédiences car elles rognent, délitent l'illusion imaginaire de leurs pouvoirs qui ne sont que désirs frustrés de dominance et de suffisance… Un petit conte :<br /> Il était une fois un gros gland, qui se rêvait grand chêne majestueux dominant, régnant en maître sur la forêt, écrasant de son ombre toutes les autres espèces et qui pour son malheur avait oublié, de la nature, qu'étendre, par ambition démesurée, ses branches au-dessus des autres ne suffit pas pour y parvenir.<br /> Il avait oublié le principe essentiel de la sœur déesse Nature qui est d'affermir ses racines, de les plonger au plus profond de l'autre sœur déesse Terre pour se fonder en Force et Beauté et puiser l'eau de la Sagesse pour grandir et protéger de sa ramure tout le petit peuple grouillant sous lui.<br /> Ce pauvre gros gland avait oublié des anciens que grandir pour réaliser la malévolence de ses désirs, de ses ambitions déréglées, pour établir sa propre gloire en occultant ses devoirs de bienveillance, d'altérité, d'amour pour autre que soi-même, il tremblerait sur ses bases et serait déraciné à la première forte tempête pour finir au mieux en bois de chauffage, au pire en pourriture alimentant ce petit peuple qu'il méprisait.<br /> Il se croyait Soleil, il n'était que flammèche soufflée au premier vent.<br /> Ah ! Que de glands glandants et g(r)landiloquents s'épuisent sur la mousse de la forêt de la Connaissance !<br /> TCS Lilith, que l'énergie incommensurable et infinie de l'univers continue à nourrir ton esprit fécond… qui ensemence le mien qui sait ne pas être gland mais simple brimbelle… :)
Répondre
P
la création et la multiplication des micro obédiences "maçonniques" au cours des dix dernières années répond surtout au souci de régner sur un petit groupe en utilisant tout ce qu'il ya de plus détestable en FM : goût des titres et du decorum, attirance pour une illusion de pouvoir, impression fausse de constituer une élite, etc. Les "grandes obédiences" suffisent largement pour exercer un choix éclairé si l'on veut vraiment s'engager sur le voie 'initiatique".
Répondre
D
http://www.edouardderibaucourt.fr/index.php/fr/
D
Bonjour Pépito, Connaissez-vous cet individu? François Stifani, né le 27 septembre 1947 à Nardò en Italie, est un avocat français expert en fiscalité et en droit des affaires.
L
Ce n'est pas vraiment l'impression que les "grandes obédiences" donnent ! On trouve bien plus d'égos démesurés au km² de loges dans ces "grandes obédiences" que dans les plus petites qui peuvent réagir plus vite et plus directement que dans les grandes. <br /> Quant au choc éclairé, on l'attend toujours.
H
La Franc-Maçonnerie est quelque chose de formidable ! ! !<br /> Pourtant elle a une faiblesse :<br /> Les EGOS démesurés de certains de ses membres qui veulent grimper toujours plus HAUT ! ! !
Répondre
P
Saluons à cette conclusion réussie.
Répondre