26 Août 2020

Jusqu'à présent, je considérais les « anti-masques » comme des incultes pitoyables. En quoi, porter un masque dans certaines situations contreviendrait à nos libertés – soit limiter nos mouvements, notre mode de vie ou encore notre raison ? Je n'en savais rien et – pourtant – comme tout un chacun j'en porte un aussi.
Certes, reconnaissons que le gouvernement Edouard Philippe et ses trop nombreux intervenants, ont largement brouillés le message en considérant en début de crise le masque de protection parfaitement inutile et ridiculisant toutes celles et tous ceux qui le réclamaient pour le grand public. Quelques mois plus tard, voir les mêmes le rendre obligatoires sans jamais, publiquement, avouer qu'en fait il manquait tout simplement de masques pour tous et qu'ils ont préféré mentir à la population, … n'arrange rien.
En toute bonne foi, si le masque était inutile en mars pour Olivier Véran, pourquoi est-il devenu obligatoire en juillet ?
Personne n'a fait de découverte médicale entre temps !
Certes, encore, on peut s'interroger sur l'obligation des masques en extérieur – en particulier dans des rues réputées désertiques ou peu passantes où la distanciation physique est naturelle que ce soit en distance (1 m) ou en durée (un quart d'heures) pour envisager une possibilité de contamination.
Certes, reconnaissons encore, que la transparence dudit gouvernement peut être critiquée à toutes les étapes de cette crise : le système hospitalier, le problème des maisons de retraite publiques comme privées, les généralistes qui ont été mis à l'écart soit dans les possibles recherches ou remontées d'informations, les tests inexistants et encore aujourd'hui insuffisants, les consignes contradictoires qui se sont multipliées, et au bout du compte le nombre total de malades, d'infectés et de décès qui oscillent régulièrement.
Là dessus, la période de confinement qui s'est surtout soldée par une recrudescence des contrôles policiers et de violences. Les sorties racistes et xénophobes des forces de l'ordre que se soit – au sens propre – dans les cités, et – au sens figuré sur les réseaux sociaux, conforment une réalité sordide de ceux qui sont censés protéger la population. Le contre-coup déclenché avec l'abominable assassinat de George Floyd fut une série de manifestation partout dans le monde. La nomination d'un nouveau ministre de l'Intérieur, lui-même accusé d'un viol, ne va pas améliorer le taux de confiance des citoyens envers ses politiques. La polémique concernant l'ouverture du Puy du Fou à 9000 visiteurs (la limite étant à 5000) grâce à l'intervention de Emmanuel Macron, ami de Philippe de Villiers (droite identitaire), les tests de dépistage insuffisants à l'Aéroport d'Orly, une 2nde vague qui est là sans être là, .... ajoutent à la confusion générale.
Tant et si bien que l'on n'a pas besoin d'un masque pour s'étouffer, ils font le boulot très bien.
De fait, les citoyens ont de réelles raisons d'être en colère et de se montrer particulièrement critique à l'égard de Emmanuel Macron et de son gouvernement que celui avant crise ou celui plus récent.
Ainsi les anti-masques – comme d'ailleurs leurs avatars les anti-vaccins – ne m'intéressaient pas. Au vu de nombre de sujets de contestations possibles, il faut quand même être un peu déséquilibrés pour n'avoir trouvé que cela à se mettre sous les griffes.

L'argument de la liberté est cependant l'essentiel des anti-masques qu'ils soient armés aux USA ou en bandes en France.
Nos enfants gâtés n'ont pas autre chose à redire car, en effet, les arguments pseudo-scientifiques, s'ils n'ennuient pas tout le monde, n'ont guère d'intérêts en soi. Nous savons tous que le masque limite de fait les postillons – appelés aérosolisation.
Je sais que l'on préfère se gargariser de mots savants (et imprononçables). Or, rappelons néanmoins une rude vérité physiologique : nous postillonnons toutes et tous dès lors que l'on parle, crie, rie, chante ou encore tousse.
La seule liberté qui nous est confisquée à coup de décrets et de panneaux d'affichage est que nous ne pouvons plus postillonner librement. Du moins, on garde ses postillons au fond d'un masque.
Je suis bien trop jeune pour l'avoir connu, mais un peu de culture et de curiosité aident un peu. Cracher, dans le passé, était une habitude au point qu'il existait des crachoirs. J'imagine que nos anti-masques en possèdent tous un luisant de leurs excrétions autant qu'ils tiennent à vouloir postillonner partout.
Il fut un temps où avoir un crachoir personnel était un must (ou pas) permettant de surveiller son état de santé après une docte analyse au cœur des mystérieux sanatoriums. Plus souvent, le crachoir était public et lié à la consommation du tabac à chiquer. On les trouvait dans les bistrots – sur les tables ou le comptoir. Les livres rédigés par des éminents médecins de l'époque de la fin du 19ème siècle expliquent tous les avantages et inconvénients de cracher. Pasteur a mis un haut-là à l'habitude nationale faisant le triste constat de la dangerosité des flots de salive lâchés sur la chaussée dont la tuberculose.
Une première circulaire ministérielle de 1902 – complètement liberticide et affreusement hygiéniste – apprends aux enfants qu'il est interdit de cracher dans la rue. Une campagne contre le crachat dans la rue est durement menée.
L'épidémie de 1918 appelée « grippe espagnole » a sonné le glas du crachoir. Puis en 1942, Vichy – n'est-ce pas là un signe remarquable de l'atteinte à nos libertés ? - la loi se durcit contre les cracheurs invétérés et, de nos jours encore, toutes personnes qui crachent dans la rue « hors des crachoirs prévus à cet effet » risquent une amende et même une comparution immédiate !
Les panneaux « interdiction de cracher » ont disparu fin des années 60. Les français ne sont plus un peuple de cracheurs.
Dans les années 70 apparaissent une nouvelle catégorie de cracheurs : les sportifs entraînant derrière leurs frais sillons de mollards les jeunes. Pascal Le Maléfan a étudié les jeunes cracheur. La Maçonne n'a peur de rien. En gros, c'est freudien : un truc entre le sperme et le crachat.
Je n'ai aucune donnée afin de mesurer l'impact de ces lois anti-crachat sur les cracheurs. D'ailleurs, essentiellement des hommes. Ont-ils protesté contre une société hygiéniste et apeurée par la tuberculose ou encore la grippe espagnole ? Se sont-ils répandus dans les journaux pour mobiliser les forces vives contre de telles lois leur interdisant de cracher ?
Peut-être l'ont-ils faits réunis dans les bistrots où l'absence du crachoir devenait une injuste réponse à leur besoin primaire. Peut-être certains ont-ils commis des lettres enflammées réfutant la validité des mesures d'hygiène qui leur étaient imposées par la médecine.
En fait, on n'en sait rien parce que personne ne s'en intéresse. Ils ne sont pas très différents de nos anti-masques qui ne risquent pas de faire l'Histoire.
Ce sont des égoïstes. La vie et la santé des autres n'a aucune importance à leurs yeux. Ils s'en foutent. Ils sont concentrés sur leur petit bien-être : porter un masque est une contrainte que ces enfants gâtés ne supportent pas soit par inconscience immature ou bêtise inculte. En effet, même si une partie des anti-masques n'iront pas frapper un chauffeur de bus ou tabasser un client d'un magasin parce qu'il leur rappelle l'obligation du port de masque, ils font comme les enfants qui refusent de mettre leur écharpe pour aller jouer dehors. Ils n'ont pas froid, c'est donc superflu et font une colère et tape du pied.
Or, l'adulte sait que l'écharpe sert aussi à ne pas attraper froid. Le masque, c'est peu ou prou la même chose : ils ne sont pas malades pourquoi donc en porter un ? Pour ne pas attraper le coronavirus et répandre leurs miasmes à la figure des voisins. Cette insistance doit être freudienne.
Utilisant d'ailleurs les vidéos des différents intervenants représentant le gouvernement ou Emmanuel Macron, se moquant du port du masque le considérant comme inutile, les anti-masques flirtent activement avec la fachosphère et le complotisme.
Ainsi, il n'y a rien d'étonnant de trouver les principaux anti-masques sur les colonnes des médias de l'extrême-droite.
Ainsi, le cœur des arguments se lisent librement sur des sites comme Causeur (Elisabeth Levy) ou encore sur Boulevard Voltaire. Sur Causeur, par exemple, on trouve une série d'articles dont celui-ci dont l'argument central est cette « liberté » perdue.
Or, quelques mois auparavant, lorsque la France connaissait une pénurie de masques, les mêmes réclamaient le port du masques obligatoires pour éviter le confinement.
Les contradictions ne sont pas une chasse gardée du gouvernement.
Sur les réseaux sociaux, j'ai vu circuler une comparaison entre le masque et le port du voile islamique, criant à l'islamisation de la France.
Celles et ceux, qui osent ce type de comparaison caricaturale d'un racisme le plus crasse n'ont vraisemblablement jamais mis un pied dans un hôpital ou vu dans leur vie un médecin. Le masque de protection qu'ils soient jetables ou non, est obligatoire pour toutes personnes sans distinction de sexe, d'origine ou d'opinions. « Se cacher le visage n'est pas dans notre civilisation », ai-je entendu dernièrement dans la bouche d'un de ses mauvais penseurs de l'extrême-droite.
C'est oublié Carnaval, toute une littérature où le masque (dont le masque de fer est le plus populaire) est le héros principal d'intrigues les plus diverses. Cracher l'était jusqu'en 1942 et notre civilisation semble savoir s'en passer !

Je rejoint deux commentaires que j'ai lu sur les réseaux sociaux et sur un blog : on assiste à une radicalisation d'une partie des francs-maçons et maçonnes vers une droite dure et raciste. J'ai supprimé bons nombres de mes liens pour des partages et propos profondément haineux.
Que la GLFF se rassure : les quelques membres concernées sont bien assidues en loge et continueront à soutenir un Zemmour, délirer sur la théorie du « grand remplacement », partager « Riposte Laïque » et à me traiter de « sale gauchiste » en se félicitant que je sois radiée ! D'ailleurs, selon une étude publiée sur FranceTVInfo, les anti-masques sont majoritairement des femmes (63%), de plus de 50 ans, des cadres et/ou ayant fait des études supérieures (bac + 2) -
Contrairement à un passé proche, cette dérive est aujourd'hui largement remarquée et commentée. En effet, le racisme de ces soi-disant « frères » ou « soeurs » est exprimée sans filtre comme d'ailleurs leurs goûts pour les théories conspirationnistes en tout genre.
Ce qui en ressort est bien un discours ultra-conservateur – choquant à bien des égards – mais parfaitement en accord avec l'indigence d'une certaine franc-maçonnerie en terme de valeurs.
Derrière le discours anti-masque, il se cache des intentions sécuritaires. Sarkozy – qui ne cache plus son attirance avec l'extrême-droite – a fait voté la première loi en 2010 contre la dissimulation du visage en 2010 soi-disant contre le niqab (150 Euros d'amende).
Sarkozy, comme son gouvernement et la droite en général ne sont pas connu pour de fervents défenseurs des droits des femmes. Ils étaient donc impossible pour ces derniers de considérer qu'un niqab est, avant tout, une atteinte à l'égalité homme/femme, préférant brouiller le message autour d'une législation opaque et sécuritaire.
Dans les faits, cette loi a bien plus servi contre les manifestations sociales et très occasionnellement contre le niqab (1500 amendes en 2011, 223 en 2016 )
La loi « anti-casseur » en 2019 de Emmanuel Macron prévoyait aussi dans son article 6, jusqu'à un an de prison et 15000 euros d'amendes pour toutes personnes à proximité d'une manifestation dissimulant ou tentant de dissimiler son visage.
Je me permet de sourire de l'ironie de la situation : le même a certainement le plus condamner le port du masque qu'il l'a rendu obligatoire ! D'ailleurs, dans les deux cas, sa seule réponse est l'amende et l'emploi de la force (policière).
Cependant, ce sont ces deux lois qui se trouvent envoyées aux oubliettes bien qu'aucune ne fut abrogées ou modifiées. Si elles sont loin d'être essentielles à la sécurité publique, elles n'en restent pas moins symboliques car l'une à un relent identitaire et l'autre anti-gauche et socialiste.
La communication guerrière du début de crise sanitaire d'Emmanuel Macron, l'expression de « distanciation sociale » en lieu et place de « distanciation physique » ou encore son nouveau « conseil de défense » (on parle d'une maladie pas d'un envahisseur – à moins qu'il est envisagé de se défendre contre les citoyens porteurs du virus), relève bien d'une intention sécuritaire proche de l'ultra-droite, qui se voit d'ailleurs volé l'essentiel de sa symbolique.
On assiste, plus exactement, à une sarkozysation de Emmanuel Macron qui semble vouloir rassembler les « forces » identitaires comme Philippe de Villiers (en permettant la réouverture du Puy du Fou) ou Eric Zemmour et qui reprend les mêmes éléments de langage que son modèle.
Nous sommes les témoins d'une inversion de valeurs. Ce qui était un interdit sécuritaire est devenu une obligation sanitaire. Les anti-masques d'aujourd'hui avait fait hier du masque et de la dissimulation du visage, un délit contre une République qui n'est, dans le fond, imaginaire et guère flexible. A ceci s'ajoute que le masque s'il protège des virus et peut limiter les cas de contagion masquent réellement le visage et, par ailleurs, l'identité de la porteuse et du porteur.

L'extrême-droite a déjà un problème avec l'identité. Son discours identitaire en est la preuve. Je suis convaincue que le problème pour ses militants, ses fidèles et son électorat plus ou moins opportuniste est bien plus profond. Ce n'est pas tant l'identité d'une Nation qui est le cœur de la question mais la leur, personnelle et individuelle, avec un besoin de reconnaissance au sein d'un groupe qui leur donnerait la place qu'ils estiment mériter.
« Les crises identitaires provoquent une déstabilisation des repères, des appellations et des systèmes symboliques. En l’absence de référence symbolique, l’identité est réduite à des identifications par autrui. […] En situation de crise identitaire, c’est l’identité personnelle qui est mobilisée et/ou l’identité collective. Ceci conduit à une crise de l’altérité, c’est-à-dire à la perturbation du rapport à autrui qui engendre des conflits. » expliquaient les autrices de « Fabrique de la crise et identité », (In Spécificités, cité en source), rédigé alors que Nicolas Sarkozy (et Eric Besson) souhaitaient lancer un débat identitaire.
A quelle culture, à quelle histoire peuvent-ils se raccrocher alors qu'ils n'en possèdent que leurs réécritures et aucun moyen d'en faire l'analyse ? Le masque participe à effacer cette identité et à renforcer une crise déjà latente.
Entre le déni de réalité et le désir égoïste de retrouver leur vie d'avant, les anti-masques reflètent une portion de la société qui refusent toute contrainte. Cela tient aussi un peu à la pensée magique des enfants : si le masque est supprimé, la maladie et ses risques aussi.
Très clairement, je suis convaincue de la nécessité de toutes et de tous de porter un masque pour se protéger mais aussi protéger les autres que ce soit en France ou ailleurs. Sur le blog « la Maçonne », j'ai partagé assez largement des projets de fabrication de masques en tissus.
Je me doutais qu'il allait devenir obligatoire après la période de confinement. Ceci essentiellement parce qu'il n'existe aucun traitement et aucun vaccin. D'ailleurs, un traitement aurait réduit les risques d'aggravation et de mortalité mais ne les aurait pas supprimé.
Les essais Discovery ont été un échec. Lancé en mars 2020 et initié par la France, il n'a rendu aucun résultat à ce jour.
Suivant les semaines et les médias, un vaccin ne sera disponible que courant la première moitié de 2021 à fin 2022.
Ce qui ne signifie pas que tout le monde y aura accès. Les plus de 65 ans seront certainement prioritaires ainsi que les personnes « à risque » tout au moins la première année. Ainsi, les adultes en bonne santé et les adolescents ne pourront être vaccinés, dans le meilleur des cas, qu'entre 2022 et 2023. Un vaccin (comme celui de la grippe) ne pourra pas réduire à un risque « zéro » au même titre que n'importe quel autre traitement qui pourra être trouvé entre temps.
De même, les pays pauvres n'auront pas accès à un vaccin aussi facilement que les pays riches. Ainsi donc, à moins d'une chance que l'on a vu s'éloigner cet été, le coronavirus ne disparaîtra pas complètement de la surface de la terre.
Avec (officiellement) 800 000 morts dans le monde, dont plus de 180 000 aux USA et 30 000 en France, le déni de réalité des anti-masques et des complotistes risque surtout de devenir dangereux pour toutes et tous dans les prochains mois.
Il faudra apprendre à vivre avec le coronavirus.

Sources
Le Maléfan Pascal, « Le crachat adolescent », La lettre de l'enfance et de l'adolescence, 2011/1 (n° 83-84), p. 61-68. DOI : 10.3917/lett.083.0061. URL : source fichier
Sahraouia Sabrina, Sellam Nadia, Teguia Amina, « Fabrique de la crise et identité », Spécificités, 2011/1 (N° 4), p. 35-42. DOI : . URL : source fichier
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