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La Maçonne

La plus grosse supercherie maçonnique de cette décennie ?

Le GODF – la GDdF, la GLFF, la GLMU, le DH et certainement d'autres obédiences – sont les victimes (consentantes) de ce qui est, à bien des égards, la plus grosse supercherie maçonnique de cette décennie. Comprendre par « supercherie maçonnique » : être trompé par un groupe d'individus qui fait passer son association pour une obédience maçonnique, c'est-à-dire ayant toutes les caractéristiques de celle-ci. 

Lesdites caractéristiques sont liées au fonctionnement de chaque obédience : 

  • la séparation des pouvoirs entre le législatif, l'exécutif et la « justice maçonnique », 
  • des élections démocratiques, 
  • la séparation entre le caractère associatif de l'obédience et l'initiatique qui ne regarde ni l'exécutif, ni le législatif, mais est uniquement un travail de transmission interne à la loge, 
  • le respect des individus que ce soit dans leur intégrité physique comme morale, membres de l'obédience, … 
  • et enfin, le respect du rituel. 

Si une association, qu'elle se présente ou pas comme une obédience, n'a pas une ou plusieurs de ces caractéristiques, les obédiences maçonniques sont en devoir de ne pas la « reconnaître » comme telle, de couper toutes relations avec elle.

L'objectif est de protéger les profanes qui souhaiteraient intégrer la Franc-maçonnerie. Bien sûr, comme tout est dérive, ces « reconnaissances » y compris auprès des obédiences dites « libérales » sont devenues des enjeux de pouvoir autant pour les principales obédiences comme le GODF mais aussi pour les plus petites obédiences. 
S'il y a, de surcroît, une escroquerie financière derrière une association ou encore un risque d'emprise des membres, il est du devoir des obédiences maçonniques d'alerter la MILIDUVES ainsi que les pouvoirs publics. 

Or, il existe une obédience maçonnique française, reconnue comme telle par le GODF et autres comme le GDdF, la GLFF, la GLMU, le DH…, qui ne respecte aucune de ces caractéristiques. Il s'agit de la Grande Loge Mixte de Memphis Misraïm, qui a fait parler d'elle il y a 6 ans sur ce blog pour avoir radié la moitié de ses effectifs. 

Pire, un dossier complet avait été remis aux instances concernées du GODF (Jean-Philippe Hubsch était alors le Grand Maître), sans que ces dernières se sentent concernées par la dangerosité de cette association. Aujourd'hui, c'est au point que l'on est en droit de s'interroger sur les fondements de nos obédiences maçonniques qui seraient capables de reconnaître le Temple Solaire s'il venait frapper à leur porte. 

1 - Le non-respect de la séparation des pouvoirs entre le législatif, exécutif et judiciaire (disciplinaire). 

C'est ce qu'il y a de plus simple à établir. Dès lors que tout passe par le conseil fédéral ou de l'ordre d'une obédience, il n'existe tout simplement pas de « séparation des pouvoirs ». Le Conseil de l'Ordre de la GL3M (Grande Loge Mixte de Memphis Misraïm) impose et fait sa petite justice personnelle comme vous allez le constater. 

Dans les règlements généraux, on peut lire à l'article « 3.2.1. Litiges au sein du Conseil de l’Ordre 
Les litiges mettant en présence un Grand Officier avec un autre Grand Officier ou avec le Grand Maître ou un Grand Officier avec le Conseil de l'Ordre sont traités devant le Conseil de l'Ordre, fonctionnant comme une Chambre de Justice avant d'être, le cas échéant, soumis à la Chambre Suprême de Justice Maçonnique statuant en premier et dernier ressort. ».

Ce qui, en soit, aurait dû alerter les obédiences maçonniques. En effet, c'est bien plus sûrement lorsque les « Grands Officiers » sont en cause, d'une manière ou d'une autre, que la séparation des pouvoirs est essentielle.

Dans l'article suivant : « 3.2.2. Sanctions prises par le Conseil de l’Ordre 
Le Conseil de l’Ordre peut en raison de l’urgence eu égard au risque d’atteinte à l’image, à l’honneur et à la probité de l’Obédience prendre toute mesure de suspension provisoire d’un membre de la GLMMM, et de ses éventuelles fonctions et responsabilités ou d’un Atelier de la GLMMM notamment et sans pour autant que la liste soit exhaustive, 
- En cas de comportements anti maçonniques, parjures ou faits nécessitant une décision prise en urgence, 
- En cas de violation ou non-respect des statuts ou du RGF de la GLMMM par un Atelier, 
- En cas de comportements ou actions, pouvant porter atteinte aux intérêts, au fonctionnement, à la pérennité de la GLMMM, 
- Si un membre d’une Loge se trouve sous le coup d’une procédure pénale jusqu’à ce que la justice profane ait définitivement statué. Toute condamnation entraînera l’exclusion définitive du membre concerné. La décision de relaxe entraînera automatiquement la levée de la mesure de suspension. 
Sous peine de nullité de la mesure prise à titre provisoire, le Conseil de l’Ordre devra transmettre dans le délai de 90 jours calendaire tous les éléments du dossier en sa possession la Chambre Suprême de Justice Maçonnique qui devra statuer dans les conditions prévues par nos textes. » …

La liste n'est pas exhaustive comme bien précisé … et tous les comportements de frères ou sœurs entrent dans la catégorie « urgent » et « atteinte à l'image de l'obédience » … même un simple texto. Pratique.

Ainsi dans une affaire qui a opposé le Grand Maître JJ Moumdjian à une loge de Marseille, on peut lire dans un courrier alambiqué signé par une certaine Margaux « grand orateur », les sanctions qu'a décidé le Conseil de l'Ordre de la GL3M, soit la révocation d'une fonction au niveau national (logiquement déterminé par une élection) mais aussi de la fonction de vénérable de la Loge (se substituant donc à la loge qui a procédé aux élections), au même titre que la décision d'une exclusion définitive de ce frère dont on découvrira qu'il avait démissionné avant même cette curieuse procédure.

A ce titre, il ne pouvait pas être en capacité de se défendre, d'autant plus qu'il apparaît qu'il était à l'époque malade. Le droit à la défense, c'est vraiment pas leur truc ! 
On peut lire, entre-autre, dans ce règlement de compte tout à fait personnel du Conseil de l'Ordre à l'égard d'un frère des passages qui laissent perplexe. 

« En effet, il y a quelques semaines, le Très Respectable Grand Maître avait programmé la visite de quatre Conseillers de l'Ordre pour participer à la Tenue du 23 mai 2023 ... ». Or, parmi ces conseillers de l'Ordre, l'une d'entre elle était interdite de séjour dans la loge. 
Et plus loin, de lire encore alors que la sanction n'a été prononcé que dans le courrier du 13 juin 2024 dans une réunion fixée début juin : 

« Le 19 mai 2023 alors qu'il était en déplacement, mais en raison de l'urgence, le Très Respectable Grand Maitre vous notifiait par courriel que vous n'assuriez plus désormais, en l'état de telles transgressions, la fonction de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique ». 

Quant à la possibilité de recours à ladite Chambre Suprême de Justice Maçonnique, privé ainsi de son président, qui n'est nullement intervenu dans la décision des sanctions émises par le seul Conseil de l'Ordre, il y a effectivement possibilité de la saisir, mais le dossier passe par les mains du Grand Orateur, soit du Conseil de l'Ordre qui évalue sa « recevabilité » ! En résumé… le chat mord sa queue ! 

La plus grosse supercherie maçonnique de cette décennie ?
La plus grosse supercherie maçonnique de cette décennie ?
La plus grosse supercherie maçonnique de cette décennie ?
La plus grosse supercherie maçonnique de cette décennie ?

Cerise sur le gâteau : le Grand Orateur, signataire de ce courrier, soit Margaux L, est devenu par la suite le Président de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique, remplaçant le malheureux frères malade (et plutôt gravement) et définitivment expulsé de la Grande Loge Mixte de Memphis-Misraïm.  


Non seulement, les sanctions à l'égard des frères et sœurs de cette obédience sont émises par le Conseil de l'Ordre, mais il apparaît dans ce courrier fort instructif que celui-ci n'est que la chambre d'enregistrement des décisions prises plusieurs semaines avant par le seul Grand Maître … et par courriel !!! De quoi faire tousser tous les juristes !

Parler de « séparation des pouvoirs » est visiblement un gros mot pour les personnes qui dirigent la GL3M : c'est au point qu'un seul individu, soit le Grand Maître, décide de tout jusqu'à décider qui peut être vénérable d'une loge… 

Rien que pour ce mode de fonctionnement, il est parfaitement incroyable, pour ne pas dire inconcevable, que le GODF comme les autres obédiences reconnaissent une telle organisation dite maçonnique. 

Des élections démocratiques : les élections du Grand Maître. 


L'anomalie la plus notable de la GLMMM est la présence du même personnage comme Grand Maître depuis 6 ans. Celui-ci se gargarise de son petit pouvoir sur la petite 100aine de membres qui comptent encore sur cette obédience comme on peut le constater dans l'exemple précédent. Or, cela fait 3 ans qu'il est "reconduit automatiquement" sans aucune élection.  Ce qui n'est pas un hasard ou lié à des malencontreuses circonstances comme vous allez le comprendre. 

Les conditions pour oser se présenter sont définies dans les règlements de l'obédience mais rappelé dans un courrier d'appel à candidature tous les ans : 

Le futur candidat doit « justifier de sept années révolues de Maîtrise et de cinq années révolues de présence à la GLMMM », sauf si « le candidat a été appelé à occuper des fonctions au Conseil de l’Ordre sur proposition du Grand Maître dans les 18 mois précédant le scrutin ».

Les conseillers de l'ordre ne sont pas élus, mais désignés par le Grand Maître. 

  • Etre Vénérable Maître Installé (VMI) ; c'est-à-dire que les anciens vénérables ne peuvent pas postuler et, par ailleurs, comme on l'a constaté dans l'exemple précédent, ils sont vite radiés dès lors qu'ils seraient un peu trop charismatiques, 
  • Etre détenteur au minimum du 12ème degré du RAPMM sur l’échelle de Yarker. Or, le grand maître de cette étonnante obédience est aussi le chef à plume des hauts grades et décide aussi des « élévations ». 
  • Et si, par un quelconque miracle et effet du hasard, il y a un candidat qui répond à toutes ses conditions, il se doit d'envoyer un dossier comportant : 

«  Une profession de foi en prenant soin d’exposer ce qu’il compte mettre en œuvre pour le bien des Soeurs et des Frères de la GLMMM et pour le rayonnement de l’Obédience ; 
▪ Un CV Maçonnique ; 
▪ Une attestation sur l’honneur qu’il est à jour de ses capitations, qu’il n’a pas fait l’objet d’une condamnation pour des faits qui seraient incompatibles avec la fonction de Grand Maître, qu’il n’est pas frappé d’une interdiction de gérer et qu’il n’est pas sous le coup d’une enquête de police judiciaire ou financière. »

La profession de foi est, bien entendue, étudiée par le Conseil de l'Ordre qui s'autorise à supprimer un candidat s'il estime que celle-ci est insuffisante. 
Puisque cela ne suffit pas, il existe aussi une procédure particulière pour être candidat : le candidat doit être choisi en « Chambre du Milieu » qui adresse un compte rendu qui doit être communiqué (forcément). 

Pour terminer : « Le Procès-verbal du Conseil de l’Ordre accompagné des professions de foi et des CV maçonniques de chaque candidat déclaré éligible, sont communiqués aux Vénérables Maîtres/Maîtres-Surveillant de l’ensemble des Ateliers de la GLMMM qui devront sans délai les transmettre à l’ensemble des Maîtres de l’Atelier. » 
A titre comparatif, pour être élue Grande Maîtresse de la GLFF, il suffit de présenter sa candidature comme Conseillère Fédérale qui nécessite seulement d'être élue députée de sa loge. 


Bref. 

Malgré ce qui semble être un parcours du combattant, un candidat a réussi à se présenter en 2023 : le frère Philippe L. Las, il s'est avéré que le Conseil de l'Ordre ainsi que le Grand Maître se sont évertués à lui trouver des poux dans la tête de ce malheureux.

Le courriel de la sœur Françoise « Grand Chancelier » lance l'attaque contre ce candidat qui risquait fort d'être élu. En effet, ce dernier est accusé de n'avoir pas répondu à leurs questions (comme s'il était obligé de le faire) et d'avoir envoyé un courrier mensonger sur la situation de la GL3M causant « un réel préjudice à notre obédience et à notre GM ».

Vous avez compris la règle de base : il suffit de considérer que tout est « urgent » et préjudiciable à l'image de l'obédience pour que le Conseil de l'Ordre se transforme en tribunal. 
C'est ce qui s'est produit. Ce candidat a été radié pour un message qui regrettait le départ de loges et pour un courrier dont on ne comprend pas ce qu'il lui était explicitement reproché.
 
En somme, tout était prétexte pour éliminer sa candidature. Il fut radié définitivement. 

La plus grosse supercherie maçonnique de cette décennie ?
La plus grosse supercherie maçonnique de cette décennie ?

3 –  l'initiatique et le respect des rituels. 


Le Grand Maître de la GL3M, Jean-Jacques Moumdjian a souhaité faire voter une modification des règlements l'autorisant à valider les élévations au grade supérieur dans les loges bleues. Cela a été rejeté par le Convent de 2022.  Ouf ! 
Le texte se présentait ainsi. 
« Proposition 8 : Concernant les élévations au Grade supérieur (page 8 des propositions RGF 2022) 
Ajout : « Le TR Grand Maître peut déroger au délai de 12 (douze) mois minimum à respecter par tout
Membre avant une élévation au Grade supérieur, s’il juge, pour services rendus à l’Ordre, cette intervention exceptionnelle justifiée et nécessaire »

Son intention était de favoriser certains membres par une augmentation plus rapide. Si cette modification a été rejetée, il apparaît qu'il s'est précipité pour « autoriser » une entorse au règlement, en se rendant à l'élévation au bout de 11 mois (et non 12 mois) dans une loge à La Réunion 

Les règlements de cette obédience donnent, par d'ailleurs, tout pouvoir au grand maître quant à l'activité purement initiatique et maçonnique de ces membres. 
On peut lire : 
« 4.1. Les commissions 
Le Grand Maitre constitue les commissions qu’il juge nécessaire au rayonnement de l’Obédience, tant sur le plan de son organisation que de son fonctionnement. 
Le Grand Maître préside toute commission dont il fixe l’objectif, la nature des travaux et un calendrier en accord avec le membre du Conseil de l’Ordre délégué. 
Tout Franc-Maçon de l’Obédience, retenu par le Conseil de l’Ordre en raison de ses compétences, peut siéger dans une commission même s’il n’est pas membre du Conseil de l’Ordre. » 

Pour résumer, non seulement, seul le Grand Maître décide d'une commission, la préside mais décide aussi de qui peut y travailler ! La totale ! 

Il n'existe, ainsi, aucune commission financière (qui serait d'ailleurs sous la seule présidence du Grand Maître), ni aucun organe de contrôle concernant la gestion financière indépendante de cette obédience – bien que réduite à 100 membres – 
Il n'existe pas, non plus, les commissions classiques comme une commission du rituel qui permet de discuter et de vérifier les éléments du rituel pratiqué en fonction de son histoire. Il n'existe pas, non plus, de commissions de laïcité, ou encore de questions sociales … 

Quant au respect des rituels plus strictement, ils ont été réécrit par une seule personne qui n'est pas historienne, connue comme étant une spécialiste des rituels,  … mais qui est Madame l'épouse du Grand Maître. C'est quand même bien se moquer de la valeur initiatique d'un rituel. 

Bien sûr, histoire de donner du lustre à l'ensemble, parmi la 100aine de membres, il y en a un condamné par le Conseil Constitutionnel (français et profane) pour sa gestion douteuse d'élections législatives et qui est frappé de  non-éligibilité. Ce dernier a pris la fonction de vénérable (qui semble être désigné par le Grand Maître) du frère marseillais qui a été radié dont je vous ai raconté l'histoire. 


Avoir un vénérable maître condamné par la justice et qui, en plus, est inéligible n'est, semble-t-il pas,  un «  risque d’atteinte à l’image, à l’honneur et à la probité de l’Obédience ». 
 

Conclusion. 

Il faut, tout d'abord, bien comprendre une chose : il est tout à fait permis (du moins aucune loi ne l'interdit) qu'un groupe de personnes se réunissent pour jouer aux franc-maçons en tripatouillant des rituels récupérés dans un bouquin (c'est d'ailleurs ainsi qu'ont été revu les rituels de la GLMMM validés par le GODF). Moi même, cela ne me choque pas. D'ailleurs, j'estime que beaucoup de « francs-maçons » n'ont pas vraiment dépassé le stade du tripatouillage rituellique qu'ils soient (ou pas) dans une obédience dite « libérale ». 
Par contre, être franc-maçon est d'être responsable de soi (d'un point de vue initiatique, on parle de la « maîtrise ») et des autres. Respect, dignité, … peu importe comment on le nomme, mais il est certain qu'il existe un sentiment supérieur qui ne supporte ni l'injustice, ni la compromission qui  distingue les francs-maçons dès lors qu'ils dépassent le stade de « tripatouilleurs » avec ou sans cordon officiel. 

Ce qui est choquant n'est donc pas l'existence aussi funeste soit-elle de la GLMMM mais le fait que le GODF accepte sans broncher ces nombreuses dérives et accrocs aux principes fondamentaux d'une obédience maçonnique : dont le respect des « loi du pays » et le cadre de la loi 1901.

Non seulement le GODF – comprendre le Conseil de l'Ordre et son Grand Maître -  reconnaît ce qui tient d'une mauvaise farce comme obédience maçonnique, mais en plus il est parfaitement informé du non respect démocratique et initiatique de la GLMMM, ayant en main les règlements que j'ai cité dans ce présent article. Cela comme d'ailleurs TOUTES les obédiences qui ont signées traités d'amitié et conventions diverses. 
Les rituels écrits par Madame l'épouse du Grand Maître de la GLMMM sont validés par le GODF. En même temps, le GODF n'est pas connu pour être particulièrement respectueux des rituels, mais à ce point …. quand même. 
Est-ce que l'objectif du GODF – plus exactement de son Grand Maître comme du Conseil de l'Ordre -   est de faire du rituel Memphis Misraïm (rituel appelé Yarker) quelque chose d'assez indigent afin de le rayer définitivement de l'offre maçonnique en France ? C'est une hypothèse. J'imagine surtout qu'ils ne veulent pas perdre leur temps avec ce rituel. 

Le GODF souhaite possiblement que ces conflits conduisent à la disparition inexorable de cette obédience, faute de membres – ce qui adviendra d'ailleurs tôt ou tard. 
Le GODF a caressé l'espoir d'avoir la main mise complète du rite Memphis Misraïm en « mixité » tout en se moquant de ce rituel, qui n'est pratiqué que par quelques loges au sein du GODF, le laissant manipuler par l'épouse d'un chef à plume, elle-même d'ailleurs autoproclamé « chef à plume » honoris causa (derrière le dos des membres de la GLMMM). 
Memphis Misraïm est un échec dans les grandes obédiences. Cela fait 25 ans qu'il a été officiellement réveillé par le Collège des Rites du GODF. Son seul succès est la GLMMM. 
De 800 membres, il y a 6 ans, la GLMMM ne représente aujourd'hui – grâce aux méthodes du couple Moumdjian – qu'une 100aine de membres. La GLMMM, si hier  était intéressante aux yeux du GODF avec un effectif non négligeable, elle ne représente plus rien aujourd'hui. Il a récupéré ce qu'il y avait à récupérer y compris les loges et ses membres, en sus d'un titre de propriété sur le rituel. 

Ne viennent pas en rampant les autres obédiences Memphis Misraïm réclamant honneur et carton d'invitation à des sauteries sans intérêt. Elles préfèrent préserver leurs 99 degrés que de se voir confondue avec une GLMMM. 


Si l'argument était que le rituel Yarker était moins sectaire que celui à 99 degrés, on n'a la preuve que non – et que cela ne tient pas vraiment aux nombres de degrés pratiqués ou pas, à l'origine du rite, mais aux qualités humaines de celles et ceux qui les pratiquent mais surtout – et c'est là tout l'intérêt des grandes obédiences – à leur respect des principes fondateurs des obédiences maçonniques. 

Le GODF, comme les autres obédiences, qui maintiennent leurs traités d'amitié avec la GLMMM, se devra, un jour ou l'autre, de répondre de son laxisme. 
Une autre question se pose en filigrane : combien d'obédiences maçonniques reconnues par les grandes obédiences dites « libérales » ont des fonctionnements aussi douteux que la GLMMM ? 
Si le GODF, alors que prévenu depuis plusieurs années, n'a pas réagi concernant la GLMMM, combien d'autres obédiences – qu'il reconnaît aussi - sont en pleine dérive sans que la question ne l'intéresse ? 
Enfin, à ce titre, quelle est la véritable valeur de ses traités d'amitié et « reconnaissance » ? Quelle sera-t-elle demain ? 

 

 

Notes : Au sujet des responsabilités du GODF : lire ce que j'écrivais en 2019. 
J'y évoquais la Grande Loge Mixte de Memphis Misraïm qui comptait alors 180 membres. En 2024, on retrouve la même avec seulement 100 membres.

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