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La Maçonne

Un escroc au GODF : Hiram.Be (l'affaire dans l'affaire).

Dans les articles « Un escroc au GODF : introduction », puis « Hervé le Valeureux » et l'épisode parallèle qui ne manque pas d'attrait « Dionysos au GODF », tout et un chacun peut comprendre que le problème du GODF (Grand Orient de France) est 1/ son Conseil de l'ordre incluant son grand maître qui a, depuis des temps immémoriaux, toute connaissance de ces affaires mais ne bougent pas (au contraire) avec comme bras armé les conseillers de l'ordre : Ferry B ou encore Nicolas & Pimprenelle (Robert G et derrière lui son épouse Annie).2/ la Chambre Suprême de Justice Maçonnique, en la personne pour les dossiers que j'ai évoqué Yvan V  

Il y a, à ce jour, une forte suspicion de collusion entre le conseil de l'ordre, dont l'actuel Grand Maître Guillaume Trichard, continuant les basses œuvres de Jean-Philippe Hubsch, avec la Chambre Suprême de Justice Maçonnique, dont les deux présidents qui se sont succédé. 

L'exemple-typique et que tout  le monde comprendra,  est l'affaire Géplu (Gérard Plumecocq) le tenancier du blog Hiram.be. 

Condamné à une suspension de 3 ans du GODF (dont il est membre), il fut autorisé à présenter une requête en annulation. L'audience a eu lieu le 17 octobre 2023. Le 1er février 2024, un constat de huissier démontre qu'aucune décision n'a été publiée sur le site dédié du GODF.  A ce jour encore, la décision du 17 octobre 2023, cette décision n'est toujours pas publiée ! Il apparait seulement la sanction. 
Elle le sera sur un site maçonnique : 450.FM que vous pouvez trouver ici.  Le comble ! . 

Le Président de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique G.  a supprimé toutes les sanctions à l'encontre de Géplu alors que seul le convent peut le faire. Par dessus le marché, il fera tout pour que cette décision plutôt honteuse sur sa forme comme sur son fond, qui par ailleurs n'engage que lui, ne soit pas connu des membres du GODF.  

Faut-il considérer que l'annulation de la sanction de Géplu est annulée puisque pas publiée  ? A moins que cette prise de décision est particulièrement choquant au vu des faits et du scandale que cela provoque ? 
Parce que Géplu est accoutumé à préférer une posture affairiste plutôt que celle maçonnique, notons que le problème de son blog payant touche le monde profane autant que le monde maçonnique. 

Revenons un peu en arrière. 

Il y a 10 ans, Géplu a acheté le blog Hiram.be à Jiri Pragman. Dès ce rachat, Géplu a souhaité faire de ce blog une affaire financière (ne serait-ce que pour rembourser la somme versée à Jiri Pragmann) et ensuite arrondir sa petite retraite. Il était imprimeur – et selon le jargon du métier, un, « imprimeur en chambre ». 
Géplu avait tenté d'inscrire comme marque déposée « Blog Maçonnique ». Convaincu de son bon droit, il avait tenté de faire pression sur les blogueurs maçonniques de supprimer cette « appellation » sur tous les articles ou liens directs ou indirects, dont le blog GADLU.INFO. 

Vous connaissez la suite (ou pas). L'ensemble des blogs maçonniques ont pris la défense de GADLU.INFO dans une lettre commune (publiée le même jour à la même heure) et quelques uns d'entre eux (dont moi) ont fondé la fameuse « Guilde des blogueurs maçonniques », guilde qui fut finalement plus secrète que toutes les obédiences maçonniques réunies.  

Or, déjà à cette époque, votre blogueuse préférée « la Maçonne » avait remarqué que le blog, alors devenu payant, Hiram.be n'était pas vraiment en règle avec la législation française. (On ressort les vieux dossiers - lire ici)

Aujourd'hui, Géplu – Hiram.be – n'a pas beaucoup changé.

Hiram.be de nouveau payant depuis quelques années, Géplu se targue d'être membre adhérent de la SPIIL et  n'hésite pas à présenter une carte de presse émise en 1994 (et renouvelée pour la dernière fois en 1998). Bref, le siècle dernier. 

Sa carte de presse n'est plus valable puisqu'en tant que retraité, il ne peut justifié comme la règle l'oblige, d'être rémunéré à hauteur de 50% par une activité de journalisme. Il peut, par ailleurs, sous certaine condition liée à sa retraite, obtenir une carte de « journaliste honoraire ».  Source Commission de la Carte d'Identité des Journalistes Professionnels

Il prétend que son blog, géré par la société Editions du Delta Lumineux, est adhérent de la SPIIL. Il est, par ailleurs, en mesure de présenter des adhésions (pour la modique somme de 150 €), datant de 2022 au nom de cette société.  Or, sa société est radiée depuis 2019.

Toujours une absence des informations obligatoires. 

Il n'indique, d'ailleurs, sur son site,  ni numéro de SIRET, ni aucune des informations pourtant obligatoires dans le cadre de son activité dans son « A propos ». De plus, il n'existe pas sur son site de CGV. 
Selon le site economie.gouv (excusez moi du peu),  un site internet payant doit présenter en dehors des noms et prénoms des responsables du média, le numéro de téléphone et toutes les adresses (postale, email) :

  • la dénomination sociale de l'entreprise qui existe (vraiment) – du moins qui ne soit pas radiée depuis plusieurs années,
  • sa forme juridique,
  • le montant du capital social,
  • le numéro d’inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS) et au registre national unique des entreprises (RNE),
  • en sus d'être transparent concernant le CNIL. 

Nous sommes tous d'accord pour trouver que l'on a rien de tout cela (un fichier est joint en fin de mon article). 
Pour faire simple, il suffit de comparer avec les informations indiquées par MEDIAPART et celles indiquées par Géplu sur son site.

Aucune société entre 2019 et 2021. 

Lors de sa réponse à la Chambre Suprême de Justice Maçonnique, il a prétendu avoir gardé la mention de sa société (les Editions du Delta Lumineux) juste pour le fun et d'être déclaré en qualité d'auto-entrepreneur sans en apporter, d'ailleurs, la preuve. 

Or, il a bien existé une activité d'auto-entrepreneur sous son nom – dans le cadre de son activité d'imprimeur en chambre (c'est joli comme expression, non?) - mais cette activité a pris fin en août 2014 - Par contre, sous le SIRET  30001549200089, on trouve un établissement secondaire ouvert en 2021 sous le nom « les Editions du Delta Lumineux », reprenant astucieusement le nom de son entreprise radiée comme comme enseigne. 

Il n'existe, par contre, aucune société sur la période  de 2019 à 2021 pour le blog Hiram.be sous l'identité de Géplu. A savoir que l'affaire traitée par la Chambre Suprême de Justice Maçonnique date peu ou prou de cette période ... 

En somme, Géplu a encaissé des abonnements entre 2019 et 2021 sans société active (sous une forme juridique ou une autre). Lorsqu'il a fallu en répondre devant la Chambre Suprême de Justice Maçonnique il a décidé d'ouvrir un nouveau compte en qualité d'auto-entrepreneur craignant certainement qu'un frère ne le dénonce. En 2016 (clic pour lire la source), dans un article publié dans la revue du GODF "Humanisme" (c'est pas une blague), il était précisé qu'il demandait 30 € d'abonnement. 

Lorsque l'on va sur son site, on constate deux choses :

  • le paiement est indiqué mais pas de TVA. Comme il se fait passer pour une multinationale à plusieurs milliards, il aurait été de bon ton de présenter une facturation adaptée.
  • l'impossibilité d'avoir les informations liées à sa société impliquant une sécurisation du paiement plutôt légère. 
  • Par ailleurs, celles et ceux qui préférent la sécurité d'un virement, apprenez que la banque de Géplu est un compte MONABANQ soit une banque "virtuelle". 

Un autoentrepreneur doit reverseer une TVA au delà d'un seuil de chiffres d'affaires ( 36 800 € pour les services en 2024). Comme dans son cas, il ne peut pas deviner s'il atteindra (ou pas) ce seuil, l'indication du taux de TVA applicable (potentiellement) est malgré tout obligatoire.

Selon ses propos dans un article "Quelle mouche a piqué Franck Fouqueray" en date de juillet 2024, il explique qu'il a environ 1550 vu/jour. En admettant que ses abonnés visitent son site une fois par jour, on peut estimer qu'il encaisse par an : 31000 € - il serait donc "proche" du seuil concerné.

Surtout, cela signifie qu'entre 2019 et le 1er janvier 2021, il aurait touché plus de 60 000 € sans aucune société ...  Sans parler que Géplu, toujours dans sa quête de profit, a vendu des espaces publicitaires durant la même période. Aurait-il utilisé les informations d'une société radiée en 2019 pour sa facturation ?

 

Et la CNIL ? 

 

Par ailleurs, il existe un autre petit problème et il concerne la CNIL.

Géplu propose une visite "gratuite" mais en obligeant son potentiel lecteur à ouvrir un compte (avec validation de l'adresse email) pour 3 (malheureux) petits articles par mois. Vu sa prose, je n'ai jamais réussi à survivrer à plus de 3 articles par an. Toutefois, cela pose deux problèmes : 

  • Comme il est  potentielelment frauduleux en refusant d'indiquer les informations obligatoires concerant à sa société, ce serait un miracle qu'il respecte le traitement des données personnelles,  
  • La gestion des cookies comme des données personnelles obligent un consentement régulier et actif des utilisateurs des sites. 

Pour couvrir son appatente légèreté avec la législation en vigueur, le site Hiram.Be prends soin de présenter un long texte expliquant sa politique de gestion des données personnelles que vous pouvez lire ici. (Vous trouverez aussi deux fichiers "Cookies" et données personnelles en fin de mon article)? Sauf qu'elle est n'est pas conforme. 

La CNIL précise ceci : "

"Afin de se limiter à ce qui est strictement nécessaire à la fourniture du service et être ainsi exemptés de consentement conformément à l’article 82 de la loi Informatique et Libertés, ces traceurs doivent :

  • avoir une finalité strictement limitée à la seule mesure de l’audience du site ou de l’application (mesure des performances, détection de problèmes de navigation, optimisation des performances techniques ou de son ergonomie, estimation de la puissance des serveurs nécessaires, analyse des contenus consulté), pour le compte exclusif de l’éditeur. 
  • servir à produire des données statistiques anonymes uniquement.

Or, Géplu collecte tout et explique ainsi : 

"Ce que nous recueillons
Nous pouvons recueillir les informations suivantes :

  • Nom, prénom, nom d’une entreprise associée et fonction dans celle-ci ;
  • Coordonnées incluant votre adresse e-mail ;
  • Informations démographiques telles que le code postal, préférences et intérêts ;
  • Informations sur votre utilisation du site (voir aussi notre cookie statement) ;
  • Photos, vidéos, notamment pour qualifier votre profil ;
  • Toute autre information relative à l’adhésion, la participation à des ventes, des enquêtes et d’autres offres et services proposés par Hiram.

Ce que nous faisons avec les informations que nous recueillons
Nous avons besoin de ces informations pour comprendre vos besoins et vous fournir un meilleur service et de meilleures publications en ligne

Par ailleurs, les cookies doivent avoir une durée de vie de 13 mois maximum. Ils ne doivent être utilisés que pour collecter les audiences.

Or, pour Hiram.be, ces cookies ne nécessitent aucun consentement. 

"Le consentement doit se manifester par une action positive de la personne préalablement informée, notamment, des conséquences de son choix et disposant des moyens d’accepter, de refuser et de retirer son consentement. Des systèmes adaptés doivent donc être mis en place pour recueillir le consentement selon des modalités pratiques qui permettent aux internautes de bénéficier de solutions simples d’usage.

L'acceptation de conditions générales d'utilisation ne peut être une modalité valable de recueil du consentement." précise la CNIL. 

Pour GEPLU, tout est "accepté" par défaut et il faut aller dans les paramètres de son navigateur pour les supprimer comme il l'explique très longuement dans sa rubrique "Cookies". 

Quant à la suppression de vos informations personnelles sur son site, tenez vous bien. 
"Droit d’opposition : s’il existe des raisons impérieuses et légitimes, vous pouvez vous opposer au traitement de vos données personnelles." nous explique t-il. Il faudrait encore se justifier à avoir le droit à une vie privée ! et de continuer sur le même style :  
"Droit d’accès : toute personne qui prouve son identité a un droit d’accès aux informations relatives à l’existence ou non d’un traitement de ses données personnelles, ainsi qu’aux informations relatives aux finalités du traitement, aux catégories de données traitées, aux catégories de destinataires auxquels les données sont communiquées et à la durée de conservation des données personnelles.
 

En gros, Géplu fait du fichage de ses lecteurs refusant à ces derniers tout retraits des informations personnelles qu'il est en mesure d'obtenir.  D'ailleurs lors de l'enregistrement d'un compte, ce dernier précise : 

"En validant ce formulaire, vous comprenez que les données personnelles entrées dans ce formulaire ainsi que votre adresse IP peuvent être utilisées pour vous contacter dans le cadre de votre intérêt légitime, tels qu’une information sur une interaction que vous avez eu avec notre équipe ou la communauté de membres.

Vous pouvez demander la suppression de toutes données de contact ou confidentielle vous concernant dans notre base de données à tout moment. Il est cependant à noter que la loi nous impose de garder certaines de ces informations à des fins légales.

Les données sont stockées sur nos serveurs en France, et sont traitées par Hiram. Aucune information personnelle ne sera partagée avec des tiers, sauf mention explicite contraire." 

Ce qui est, bien entendu, faux Rien ne l'oblige à "garder" des données personnelles lorsque l'utilisateur réclame leur suppression. Il est même obligé de les supprimer dès que la demande est faite. Par ailleurs, l'utilisateur d'un site, quelque soit sa forme, doit avoir la possibilité de refuser d'être "contacter dans le cadre de ses intérêts légitimes" par un site sur lequel il s'enregistre. Ce que visibement Géplu n'envisage pas. En langage "jeune", on appelle cela "un forceur". 

Je vous laisse lire la règlementation de la CNIL (pour les plus curieux) et le loisir de comparer la politique de confidentialité du site Médiapart. 

Pour terminer ce chapitre, un utilisateur, une fois inscrit, n'a aucun moyen et n'a accès à aucune indication pour supprimer son compte. Ce qui est, quand même, la base. 

Conclusion. 

  • Visiblement Géplu tient, tout particulièrement, à obtenir un fichier de "lecteurs" et utilisateurs de son site. Pourquoi cela ?

Transmet-il les informations sur les lecteurs qu'il obtient ainsi,  à la Grande Maîtrise du GODF  ou à d'autres obédiences afin de les accabler suite à un propos un peu trop critique à l'égard d'un grand maître et/ou d'un conseiller de l'ordre et/ou fédéral en les traquant ? 

  • Enfin, sa société fantôme durant 2 ans, le refus d'indiquer les informations obligatoires, le non respect de la réglementation de la CNIL, une carte de presse qui n'est plus valable depuis 1998 qu'il "utilise" encore comme faire valoir, font du site Hiram.be un site frauduleux ou tout au moins particulièrement malhonnête. 
  • Pourquoi, dans ses conditions (le dossier a été transmis à la Chambre Suprême de Justice Maçonnique – rappelons-le) – Géplu a été réintégré sans d'ailleurs qu'une décision circonstanciée soit présentée à nos yeux ébahis de tant de malhonnêteté ? 

Pour les informations qu'il sait transmettre aux obédiences sur ses utilisateurs ou pour sa capacité à manier le cirage et la brosse à reluire à l'égard de grands maîtres (Hubsch et Trichard) dont la gestion de l'obédience est contestable à plus d'un titre ? En attendant, Géplu risque de devenir un véritable problème pour cette obédience et ses 50 000 membres. 

Nous avons les obédiences que l'on mérite. J'ignore ce qu'ont fait de mal les 50 000 membres du GODF pour mériter être associé à un Géplu et à ses magouilles car, bien sûr, tout cela est parfaitement connu et transmis non seulement à la Chambre Surprême de Justice Maçonnique mais aussi au Conseil de l'Ordre ... 

Au prochain Convent de prendre les décisions qui incombent aux loges  … et comme Géplu n'est pas le seul dossier … 


La suite dans un prochain article. 

 

Hiram.be : la gestion particulière des COOKIES par Hiram.Be

Hiram.be : les données personnelles vues par Géplu

Hiram.be : défaut d'informations obligatoires.

A propos - Hiram.Be - auto-entrepreneur.

Notes : 
J'ai contacté la Commission de la Carte d'Identité des Journalistes Professionnels dans le cadre de cet article, pour valider mon analyse. Ce dernier a refusé de me répondre.  
J'ai aussi contacté la SPIIL et suis en attente d'une réponse sur les conditions d'adhésion d'un site payant dont la société commerciale a disparu entre 2019 et 2021, histoire de vérifier si tous les blogs maçonniques peuvent être – eux aussi – adhérents ! Je vous tiendrais informé de la réponse si j'en ai une. 

Bon, je n'ai pas interrogé le centre d'impôt local pour vérifier si c'est légal de vendre un service à des particuliers, comme un abonnement sur un site internet, sans créer de société … mais si vous insistez, je peux le faire. 

Un imprimeur en chambre est une personne qui fait le commerce de produits imprimés à façon sans avoir de matériel d'imprimerie. C'est en quelque sorte un commercial free-lance qui est rémunéré au pourcentage par les imprimeurs (ceux qui ont du matos). 

 

Au sujet de la Guilde des blogueurs maçonniques, vous trouverez sur le site 450.FM un charmant hommage ... Merci à toute cette équipe pour cet article. 
 

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M
à quand la disparition des obédiences, un chancre sur la maçonnerie authentique ?
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