4 Janvier 2021
Dans le monde d'avant, on citait Victor Hugo, Voltaire, Descartes ou encore Rousseau. Avec Emmanuel Macron, c'est Charles Maurras et Pétain.
Dans une interview qui ne restera pas dans les annales du genre, Emmanuel Macron, président de la République regrette l'importance des victimes – peut-être souhaite-t-il donner une place majeur aux criminels ? - s'opposant à une « dictature de l'émotionnel », se plaint de l'horizontalité du débat rêvant de la supériorité de sa parole dans tous les débats, niant par là même les droits d'expression et d'opinion des citoyens, … et souhaite donner des gages au nationalisme le plus virulent en lançant le débat sarkozyste de « l'identité nationale ».
Une nouvelle fois, il a souhaité réhabilité une seconde fois Charles Maurras et Pétain, présentant l'antisémitisme comme un « accident de parcours ».
Cependant, malheureusement pour lui, Charles Maurras fut en sus antidémocrate, antirépublicain, anti-droits humains, ….et royaliste.
Voici pour vous, un retour sur la complexité de l'histoire de France – et cela dit sans aucune émotion.
Les tweets qui illustrent cet article permettent de parfaire l'horizontalité du débat et de rester dans « l'Etat réel ».
Les royalistes (encore de nos jours!) souhaitent le retour d'une monarchie. Dans le meilleur des cas, le modèle est anglais, soit une monarchie constitutionnelle et démocratique. Dans le pire des cas, il s'agit d'une monarchie absolue, antidémocratique et niant les droits universels que représente le courant maurrassien et Action Française.
Le premier problème des royalistes est de se trouver un roi – on notera qu'il ne s'agit pas d'une Reine - descendant direct des précédents.
C'est là que les choses se compliquent. Pour les puristes, le dernier Roi de France est Louis XVI. Pour d'autres, c'est Louis-Philippe. Or, ce dernier ne fut pas sacré « Roi de France » et, de plus, il a renoncé à la monarchie absolue de droit divin (absolutisme).
Ainsi s'entre-déchirent ceux qui soutiennent : Jean d'Orléans et Louis XX.
Louis XX, né en 1974, est le descendant espagnol de Louis XVI. Son père Alphonse de Bourdon (décédé en 1989) était l'aîné des descendants en ligne directe d'Hugues Capet et de Saint Louis. Je vous passe les détails généalogiques. Il intéresse qu'une minorité de royalistes.
Emmanuel signifie Dieu avec nous, faite de 2021 l'année de Jésus Christ, redonnez à la France sa grandeur en consacrant la France au Sacré Cœur de Jésus Christ, la France est un pays Chrétien Monsieur le Président.
— Le Marquis (@Royaliste13) December 25, 2020
Or, une bonne partie des royalistes français nationalistes sont surtout favorables au retour des Orléans, c’est-à-dire à dire à la branche des Bourbon descendant du dernier roi des Français, Louis-Philippe (monarchie de Juillet).
C'est depuis la mort de Henry d'Orléans, le 21 janvier 2019, Jean d'Orléans, Comte de Paris, qui peut prétendre au « trône ».
Les « puristes » grincent les dents. En effet, il est un descendant de Louis XIII et aussi de Louis XIV par Françoise Marie de Bourbon, fille légitimée que celui-ci a eu avec Madame de Montespan. Autrement dit, par la lignée des femmes …. et « légitimée » .
De plus, cela ajoute à l'ironie, Louis-Philippe 1er était aussi le fils de Philippe-Egalité qui a voté la condamnation à mort de Louis XIV et mourut à son tour guillotiné en 1793. Ce qu'une partie des royalistes, encore aujourd'hui, ne pardonnent toujours pas.
Comme la logique n'étouffe pas vraiment les royalistes, Jean d'Orléans est le 4ème enfant de Henry. Il a, en effet, une sœur aînée Marie. La loi salique, c'est quand cela arrange.
Héritier légitime des quarante rois qui ont fait la France, le prince Jean d’Orléans, comte de Paris, est le chef de la Maison royale de France. Si les Français décidaient de renouer le fil de leur histoire, il régnerait sous le nom de Jean IV de France.https://t.co/LxgtFMKTxD pic.twitter.com/dByBHlHBUa
— La Couronne (@LaCouronne1) February 6, 2019
Son grand-père Henri d'Orléans, mort en 1999, avait désavoué Action française, dès 1937, dirigée par Charles Maurras, et rompt ainsi avec l'extrême-droite.
Henri d'Orléans (1999) et Maurras étaient en désaccord depuis plusieurs années. En 1958, Henri (1999) se rapprochera de De Gaulle s'illusionnant, d'ailleurs, sur un retour sur la scène politique et monarchique.
Son père, Jean d'Orléans (ils ne sont pas très originaux pour les prénoms), décédé en 1940, s'était éloigné de Action Française et de Maurras à partir de 1926 suite à la condamnation de Pie XI.
Ainsi, Action Française, se voulant le principal mouvement royaliste, fut désavoué deux fois par les prétendants au titre, sans que cette contradiction ne les dérange vraiment.
Henri d'Orléans (mort en 1999) était, surtout, proche de Renaud Renouvin,
fondateur de la Nouvelle Action Française (ou Nouvelle Action Royaliste) située plus à gauche et fondée en 1971 – plus exactement moins « à droite » et plus gaulliste.
La « Nouvelle Action Royaliste » milite pour une monarchie – mais constitutionnelle suivant le modèle « anglais ».
Henri d'Orléans (mort en 1999) abandonna, dès 1967, la politique. Il soutiendra François Mitterrand et, par la suite, appellera à voter Chevénement. François Mitterrand lors d'une série de commémorations du « millénaire des capétiens » organisée en 1987 préférera Henri d'Orléans (mort en 1999) plutôt que Alphonse de Bourbon.
Surtout, François Mitterrand nommera Bertrand Renouvin au Conseil Economique. Ce qui permettra à la « Nouvelle Action Royaliste » d'acquérir une nouvelle audience. Ce mouvement royaliste (ne l'oublions pas) adoptera, d'ailleurs, des positions plutôt à gauche comme la lutte contre la xénophobie et fera campagne pour le droit de vote des étrangers.
La république doit disparaître. Vive Le Roi louis XX et vive la France. pic.twitter.com/1jFZBnAOpd
— SAMBA Eudes 82 🇫🇷⚜🍷🏹⚔🤴 (@82Eudes) October 12, 2020
Pour son fils, Henri, décédé en 2019, c'est une toute autre histoire. Il fut, certes, franc-maçon à la GLNF jusqu'en 2001. Or, il se rapprocha de « Action Française » renouant avec l'extrême-droite et son antisémitisme maurrassien.
C'est donc très loin – et même à l'opposé - du récit que l'on peut qualifier de fantaisiste qu'a fait Roger Dachez, historien, franc-maçon mais aussi ex-membre de Action Française (« lorsqu'il avait 18 ans » suivant ses propos) dans un article publié par François Koch et s'embrouillant les pinceaux avec les Henri.
"Il y a probablement eu chez lui la volonté de rompre avec son père et un milieu royaliste, très à droite, très catholique et hostile à la franc-maçonnerie. Comme s’il avait besoin d’une famille spirituelle. C’était donc une décision provocatrice. Il a structuré sa vie contre la violence de son père. Et il se sentait proche de Bertrand Renouvin, et sa Nouvelle Action Royaliste, indiquant son inclinaison pour une royalisme populaire et compatible avec les droits de l’homme." expliquait Roger Dachez à François Kock.
Ce n'est en effet, pas le père décédé en 1999 – soutien de Mitterrand et de Chevénement - mais son franc-maçon de fils, décédé en 2019, qui s'accoquina, avec tout l'aveuglement que l'on retrouve facilement encore aujourd'hui, avec la pensée puante de Charles Maurras.
Afin d'enfoncer le clou, Action Française en témoigne même. Pour exemple, sur le site de « Lorraine Royaliste » animé par Philippe Schneider, responsable local d'Action Française, ce dernier raconte les visites de Henri d'Orléans, fils – dans sa région. On n'a même droit à une petite prière de sa plume. Les amateurs du genre en seront heureux.
Ce royal franc-maçon s'est montré, cependant, bien hargneux toutes ses années attaché à défendre des faux titres et armoiries.
Tout d'abord, vis-à-vis de son cousin Alphonse de Bourdon (décédé en 1989) en voulant s'accaparer des titres de « courtoisie » (qui n'ont aucune existence légale). Ensuite, il a souhaité reprendre le nom de « De Bourbon ». Ce qui a été rejetée par le Tribunal de Grande Instance en 2000, confirmé en appel en 2001 et en cassation en 2003.
En 2000, encore – et dans le journal d'Action Française, il publia un article contestant la généalogie de son adversaire au titre de « roi de France ».
Ceci dit, ni l'un, ni l'autre ne peuvent être considéré comme inoffensif et – aucun franc-maçon ne peut se permettre de partager leurs idées étant incompatible avec la franc-maçonnerie. Car, n'oublions pas, le royalisme ou monarchisme est par nature, au minima, anti-républicain.
Jean d'Orléans semble suivre le chemin de son franc-maçon de père Henri en s'affichant avec le soutien de Action Française. Ce 10 décembre 2020, le site Action Française présentait dans un article fort élogieux le « Prince chrétien »
Qui est, selon vous, l’héritier au trône de France ?
— La Dame de Beaujeu (@KLyannas) December 20, 2020
Jean d’Orléans, comte de Paris,
ou Louis XX, duc d’Anjou ?»
Emmanuel Macron a, il y a peu, appelé à « ne pas faire disparaître » Charles Maurras, soit par ignorance, soit par bêtise, soit pour les deux raisons, mettant la main dans la marmite la plus abjecte de l'histoire des français et de France – dont aucun des présidents de la Vème République ne peuvent s'en réclamer et n'a osé le faire jusqu'à maintenant.
Charles Maurras a, en effet, dirigé et même été le principal inspirateur du bastion idéologique et antisémite sur lequel s'est reposé Pétain et le gouvernement de Vichy afin de justifier, non pas la seule alliance avec le nazisme, mais aussi et surtout les déportations de milliers de juifs déportés
Naître en France et de vieux sang français, alors même qu’on y procède du dernier des déshérités, c’est encore naître possesseur d’un capital immense et d’un privilège sacré.
— Edelor (@EdeLor_) December 19, 2020
- Charles Maurras
Fondé en 1898 au cœur de l'Affaire Dreyfus, Action Française se développa autour de Charles Maurras. L'association devint royaliste sous son l'influence. Action Française n'a de cesse de développer, depuis lors, une idéologie rance antirépublicaine, antiprotestantiste, antimaçonnique, xénophobe, antisémite et antidémocratique.
Le pape ordonna aux catholiques de rompre avec l'Action française (Allocution consistoriale du 20 décembre 1926) et publie le décret de la congrégation de l'Index du 29 janvier 1914 (approuvé mais tenu secret par Pie X), décret qui jugeait «vraiment très mauvaises et méritant censure» sept oeuvres de Charles Maurras et la revue bimensuelle L'Action française.
Dans le décret du 29 décembre 1926, Pie XI confirmait la condamnation de son prédécesseur et l'étendait au quotidien L'Action française. Contre les ligueurs récalcitrants et obstinés, des mesures disciplinaires étaient décidées (refus d'absolution, traitement réservé aux pécheurs publics).
A cette date, le pape marquait, plus que symboliquement, sa rupture avec Action Française et Charles Maurras.
•Le Roi, entouré d'hommes compétents dans leurs domaines respectifs permettraient de mener au mieux la France et les Français.#Maurras pic.twitter.com/MmXJf0D48m
— Brokard Laurioz (?゚ヌᄋ?゚ヌᄇ) ⚜ (@BrokardLrz) February 12, 2020
On peut trouver cette mesure assez extraordinaire, de nos jours. A l'époque, elle l'était aussi. Pour un mouvement politique qui se veut catholique, cela n'est pas qu'une mauvaise blague – ce qu'est la condamnation de la franc-maçonnerie par la même Eglise de Rome – mais un drame.
Beaucoup de catholiques qui avaient rejoint le mouvement finissent par le quitter. Pour donner un chiffre, le journal « Action Française » qui sortait à 100 000 exemplaire chuta à 20 000.
Le fait est si étonnant que j'ai souhaité aller plus loin pour comprendre les circonstances de la condamnation de Pie XI, guère connu pour être un libéral.
Après la 1ère guerre mondiale, Action Française comptait 29 élus, proches de ses idées. Les papes tout au long de la première moitié du 20ème siècle se mêlaient encore de politique.
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Avant 1926, il y avait déjà des plaintes des aumôniers qui se trouvaient confrontés aux militants de Action Française auprès de la jeunesse. Ceux-ci valorisaient une action politique plus qu'un enseignement religieux.
Ces plaintes n'ont, semble-t-il, pas donné lieu à inquiétude du côté du Vatican. Le pape, jusqu'alors, ne voyait en Action Française qu'un mouvement politique qui n'avait rien à voir avec l'Eglise, dirigée par des hommes dont l'impiété était connue. Autrement dit, les catholiques étaient assez grands pour s'en rendre compte.
Ce que ne voyait pas le pape était que les catholiques, justement, n'en avaient aucune conscience – sorte d'aveuglement.
Disons-le plus simplement, les catholiques n'entendaient que Maurras dire qu'ils étaient bien meilleurs que les autres (religions). Ce qui leur étaient suffisants partageant, de facto, les mêmes haines des autres.
Néanmoins alerté par une étude belge qui faisait de Maurras le « maître à penser » de la jeunesse catholique, Pie XI a lu l'ensemble des œuvres de Maurras ainsi que les nombreuses publications de Action Française. Ses plus proches estiment qu'il a mis deux ans. Dans un premier temps, il s'est contenté de faire œuvre de prévenance dans une lettre.
Voyant que son message n'était pas entendu, ni même encore respecté par les catholiques de Action Française, le pape Pie XI se trouve contraint d'ouvrir les hostilités par une condamnation.
Commenter les condamnations pontificales n'est pas vraiment mon exercice préféré. Je me cherche bien trop souvent une chaise pour y tomber.
Maurras est un exalté, souvent injurieux. La condamnation de Pie XI a été l'occasion de nombreux débordements.
Alors que le commun aurait pensé trouver une condamnation sur les nombreuses immondices propagées par Maurras – et donc émettre ainsi un avis plus humaniste – Pie XI a émis une condamnation plus doctrinale mettant le doigt sur une des nombreuses contradictions de Maurras lui-même.
Maurras a choisi une religion pour tous – qui lui semblait la meilleure pour ses ambitions politiques et ses haines personnelles – sans y adhérer lui-même. Action Française fait du catholicisme, un catholicisme politique et un militantisme dans lequel les nuances n'existaient pas.
Pie XI précise ainsi :
« Nous ajoutons néanmoins, s'il en est encore dont l'esprit réclame de
nouveaux éclaircissements, qu'en aucun cas il n'est permis aux catholiques
d'adhérer aux entreprises et en quelque sorte à l'école de ceux qui placent les intérêts des partis au-dessus de la religion et veulent mettre la seconde au service des premiers; il n'est pas permis non plus de s'exposer ou d'exposer les autres, surtout les jeunes gens, à des influences ou des doctrines constituant un péril tant pour l'intégrité de la foi et des moeurs que pour la formation catholique de la jeunesse.
Dans le même ordre d'idées – car Nous ne voulons omettre aucune des questions ou des demandes qui Nous furent adressées - il n'est pas permis non plus aux catholiques de soutenir, de favoriser, de lire des journaux dirigés par des hommes dont les écrits, en s'écartant de nos dogmes et de notre doctrine morale, ne peuvent pas échapper à la réprobation et dont il n'est pas rare que les articles, les comptes rendus et les annonces offrent à leurs lecteurs, surtout adolescents ou jeunes gens, mainte occasion de ruine spirituelle»
En 1939, Pie XII réhabilita Action Française est, de fait, plus éloquent encore renvoyant à un antisémitisme structurel et politique des mouvements catholiques.
Pie XII, parfaitement informé de bout en bout et bien mieux que certains gouvernements, a fait le choix de se taire, y compris lorsque 1000 juifs romains furent embarqués « sous ses fenêtres ». Il savait. Il réprouvait. Il s'est tu.
Le mystère sur ce silence reste entier et les hypothèses sont nombreuses : la peur du communisme (soviétique), rester au-dessus de la mêlée et le Pasteur de tous, ou encore simplement un manque de lucidité sur la nature même du nazisme (bien qu'il avait l'information) et plus spécifiquement au sujet de la personnalité de Hitler ?
Durant la guerre, les nationalistes se sont divisés quelque soit les partis et positions. Pour les uns, leur nationalisme les obligeait à sauver l'intégrité de la nation face à l'envahisseur allemand. L'intégrité nationale passait, pour ces derniers, avant leurs considérations racistes et antisémites. Ce qui ne fut pas le cas de Maurras.
La condamnation de Pie XI est intéressante pour différentes raisons, puisqu'elle condamne d'utiliser la religion à des fins politiques et de la subordonner à elle.
Lorsque l'on regarde les leviers utilisés par les islamistes politiques aujourd'hui, on retrouve la même logique maurrassienne. Ces derniers ne s'encombrent pas de l'adhésion spirituelle : il n'est pas nécessaire d'être musulman pour « choisir » l'islam politique et chasser les infidèles.
#Macron Mais que vient donc faire Charles Maurras dans cet entretien ? Je me pose sérieusement la question. Et la seule chose à lui reprocher serait son antisémitisme, pas sa haine de la démocratie et son nationalisme ? #inconscient https://t.co/48THQHwedy
— jean-do merchet (@jdomerchet) December 22, 2020
Chacun peut être surpris de trouver dans le passé des terroristes islamistes une adhésion si faible – pour ne pas dire inexistante – à la religion musulmane en préalable. Certains même n'ont jamais mis un pied dans une mosquée.
L'étude des profils des terroristes français montre, d'ailleurs, leur conversion religieuse s'est effectuée après un parcours de petites délinquances en prison ou encore dans des groupes, en dehors des mosquées officielles. Aucun sur la période 1994 à 2015 n'ont appartenu à des mouvements pro-palestiniens, un comité quelconque de lutte contre l’islamophobie, ni même dans une ONG islamique et réagissant par déception.
Les analogies sont nombreuses entre Maurras et le terrorisme islamiste.
Comme pour Maurras, pour le terrorisme islamiste, il n'existe pas d'innocents – le peuple est responsable de ses gouvernants et de son mode de gouvernance.
De même, au même titre que l'islamisme, les « droits de l'homme » ainsi que l'ensemble des principes démocratiques sont niés. On trouve là encore la même contradiction que l'on trouve chez Maurras, qui bénéficie de ces mêmes droits, publiant et injuriant plus qu'à son tour, diffamant jusqu'à pousser au suicide. Les terroristes ne veulent pas vivre dans un pays musulman dont ils n'y trouvent aucun attrait. Le retour des djihadistes français sont en cela assez remarquable.
C'est une même entreprise de destruction où le terroriste se positionne comme « héros-vengeur ». Maurras lui s'est contenté d'être le « maître à penser » - titre qu'il n'a jamais récusé jusqu'à sa mort – dont la victoire fut Vichy – en quête d'un « héros absolu » qu'il trouvait dans l'imaginaire royaliste.
Ayant perdu des adhérents, Action Française, à partir des années 30, se distingua par diverses controverses antisémites.
Message aux envahisseurs : "Ce pays-ci n’est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d’un chemin, et notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines.“ — Maurras#LaFranceauxFrançais !
— Action Française (@L_AF_officielle) December 18, 2020
En 1935, furent organisées des grèves et des manifestations dans les facultés de médecine contre la présence d'étudiants étrangers ou juifs. François Mitterrand, alors étudiant, y participa criant autant que les autres « dehors les métèques ». Sous Vichy, comme Maurras et d'autres collaborateurs du nazisme, il recevra la « Croix Franquiste ».
En marge de l'enterrement de l'académicien et journaliste Jacques Bainville, en 1936, personnage important de Action Française, Léon Blum fut agressé par plusieurs militants. Il doit sa vie par des ouvriers qui travaillaient non loin de là et qui se sont portés à son secours.
L'attentat contre Léon Blum permis de dissoudre Action Française. Ses locaux ainsi que les logements de différentes personnalités d'extrême-droite furent perquisitionnées. Maurras, le premier, menacera Léon Blum, le traitant de « détritus humain », ajoutant : « C'est un homme à fusiller, mais dans le dos », et divaguera sur un « complot juif et franc-maçon», …
Afin de comprendre l'importance politique de Maurras, qui aujourd'hui ne sait séduire que quelques illuminés et autres fous furieux, il fut soutenu, alors condamné, par le pape Pie XI et de mère Agnès, sœur aînée de sainte Thérèse de Lisieux et supérieure du Carmel, d'une centaine de députés qui signeront une protestation, …
Thérèse de Lisieux, d'ailleurs, envoyée par le pape afin de le mettre sur le droit chemin du catholicisme et opérer une conversion, a entretenu une longue correspondance avec Charles Maurras. C'est certainement à cause de ce type d'intervention que l'on ne peut que soutenir la laïcité.
Laissons le dernier mot à Maurras : « L’avenir se fait par des minorités pleines des énergies du cœur et de la raison. Les objections, les répugnances même, perdent toute signification dès que l’on a repris contact avec ce “nom oublié du Roi”.
— Action Française (@actionfrancaise) November 24, 2020
Malgré un profil aussi inquiétant – et il le fut – Maurras vit en Hitler un ennemi. Cela même très tôt. Il mènera une campagne particulièrement agressive contre le nazisme, non pas du fait d'une différence idéologique mais ayant l'intuition que Hitler était une menace pour la France. Il écrira même à Franco, qu'il soutenait, pour le convaincre de ne pas s'allier à l'Allemagne. Cependant, malgré cette prise de conscience qui ne durera pas, il ne s'inquiétera pas des camps de concentration, des populations exterminées et continuait à partager son antisémitisme virulent.
Durant l'occupation, il soutiendra Pétain, la « divine surprise ».
Lors de la défaite en 1940, il désigne les protestants, les Juifs, les francs-maçons et les métèques comme vecteurs de « l'Anti-France ». Il fut d'ailleurs inscrit par les nazis dans la liste des « intellectuels » français qu'il fallait surveillé – et même arrêter « préventivement ». Maurras s'est trouvé coincé entre ses deux détestations principales : l'Allemagne nazie « l'ennemi numéro 1 » et l'Angleterre « chien enragé de l'Europe ».
Cependant, il soutiendra sans faille Pétain : « « Nous sommes des vaincus, nous ne devons pas l'oublier, mais un chef providentiel nous est né, le Maréchal est là, ce qu'il fait sera bien fait. On le suivra les yeux fermés jusqu'au bout du monde », écrit-il dans L'Action française du 17 avril 1942.
Il soutiendra l'exécution des résistants – des communistes (!) – Il appellera les jeunes à soutenir Pétain, tout comme il se félicitera de l'arrestation des juifs par les forces de l'ordre françaises.
Il trouvera, même, les premières dispositions anti-juives prises par Vichy insuffisantes, réclamant la confiscation des biens et un fichage des juifs. « Les Juifs nous ont tant roulés que nous n’osons pas imaginer le rouleau inverse. »
Le gouvernement de Vichy comptera, en particulier « aux affaires juives », bons nombres de maurassiens. Xavier Vallat, tout d'abord, Darquier de Pellepoix, connu pour ses campagnes antisémites entre 1936 et 1939, Charles Du Paty de Clam, ont été membres ou sympathisants avoués (pour le dernier) de Action Française. Alors que les partisans de Maurras s'associaient très activement à l'extermination des juifs, Maurras protestait des insuffisances des mesures prises par Pétain.
«Dix jours après le débarquement de Normandie, Charles Maurras serine encore que « la juiverie continue à étendre ses tentacules sur le monde » . Quelques mois plus tôt, au début de février 1944, il évoque la responsabilité dans la guerre de la « juiverie » de Moscou et de New York – « C’est par la juiverie encore que, un beau jour, la guerre renaîtra, cette troisième guerre mondiale ». De fait, continue-t-il, le gouvernement doit être impitoyable avec toutes « ces manœuvres juives », gaullistes et communistes, qui « doivent être suivies, surveillées, déjouées sans pitié, sans quoi nous allons à des dévastations et à des massacres supérieurs à ce qui s’est vu en 1940. »
Pour illustrer son propos, Maurras explique à ses lecteurs qu’il a sous les yeux un numéro du Droit de Vivre, organe de la LICA, datant de 1939. Dans ce journal, Roger Worms – le Roger Stéphane de la résistance – prônait l’accueil dans les campagnes françaises des réfugiés juifs du Reich. Si Worms et sa famille sont toujours en France, poursuit-il, il faut à tout prix les en expulser. Charles Maurras termine son article par une dénonciation des terroristes maquisards contre lesquels il faut répondre par une « légitime contre-terreur » . Quelques jours plus tard, le banquier Pierre Worms, père de Roger Stéphane (alors interné à Évaux), est assassiné par la Milice. » explique Laurent Joly dans un article cité en source.
Bertrand Renaudon, royaliste aussi, proche de Mitterrand comme de Henri d'Orléans (mort en 1999), en 1993, écrivait ainsi au sujet de Charles Maurras :
« Dans la dramaturgie maurrassienne, les Juifs et les protestants sont les acteurs de premier plan du parti de l'étranger. Mais il faut bien voir qu'ils ne sont pas seulement dénoncés comme gens venus d'ailleurs, mais comme les dangereux propagandistes d'une idéologie subversive. Pour Maurras, le désordre provoqué par le « syndicat dreyfusard » trouve sa source dans la philosophie individualiste. Ce n'est pas le capitaine Alfred Dreyfus qui est scandaleux, c'est le fait que ses partisans affirment que la cause d'un individu est supérieure aux intérêts de la collectivité nationale : la fidélité judaïque à la parole qui commande l'amour du prochain, le Magnificat qui glorifie l'élévation des humbles et l'abaissement des puissants, le protestantisme, les principes de 1789 et le kantisme constituent pour Maurras l'idéologie cohérente et pernicieuse de la Révolution contre laquelle le fondateur de l'Action française édifiera son système.
A l'époque de l'affaire Dreyfus, ce système n'est pas encore constitué, mais nous voyons déjà qu'il se fonde sur une vision holiste de la société, sur une conception rigoureusement hiérarchique de son organisation politique. D'où le mépris des principes fondamentaux de la justice, d'où l'hostilité à la philosophie des droits de l'homme et à ceux qui s'en réclament, d'où le rejet du jus soli qui résulte pourtant de la tradition capétienne dont il se réclame.
Cette vision totalisante et cette politique absolutiste constituent un programme cohérent, réactionnaire au sens strict du terme. Ce programme s'accompagne d'une stratégie, qui sera celle de l'Action française et des organisations de la droite extrême tout au long du siècle: cette France disparate, si profondément atteinte dans ses forces vives et dans son intellect ne peut être régénérée que par une guerre civile. « Une nation qui enveloppe de si grandes diversités ne s'unifie et ne se réforme que dans le sang. Il faudra venir à l'épée», écrit Maurras à Barrés en 1897... »
On peut se demander, non sans ironie, ce que Emmanuel Macron souhaite garder de Charles Maurras qui appelait, s'affichant purement et simplement raciste, appelait à la guerre civile !
Maurras sera condamné pour « intelligence avec l'ennemi » à la prison à la perpétuité et à l'indignité nationale. Il sortira de prison en 1952, bénéficiant d'une grâce médicale. Il décédera la même année.
Sa condamnation lui fit crier « c'est la revanche de Dreyfus » est bien plus du fait d'un demi-siècle de haine qu'il a diffusé que pour des faits réels de collaboration.
Plusieurs journalistes et responsables de journaux d'extrême-droite se sont vus poursuivis dans le cadre des procès. Les condamnations ne reflètent certainement pas leur part de responsabilité dans les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale. Cet effort de justice souligne néanmoins une prise de conscience de la responsabilité de l'écrit et de l'auteur, son influence aussi sur les événements et les esprits, et la participation franco-française à des crimes contre l'humanité.
Albert Lejeune, propriétaire notamment du Petit Niçois et du Lyon républicain, Georges Suarez, fondateur avec Joseph Kessel de Gringoire (un des journaux qui avaient poussé au suicide le ministre de l'Intérieur), fut surtout le biographe de Pétain durant l'occupation et sera condamné à mort, son journal ayant été financé par les nazis pour y faire de la propagande antisémite.
Robert Brasillach, membre de l'Action Française, journaliste de la Gerbe, à la Révolution Nationale, ou encore à « Je suis partout » aura réclamé la mise à mort de tous les juifs et de « ne pas garder de petits », sera à son tour condamné à mort. Lucien Combelle, ancien d’Action française, journaliste de « La Gerbe », sera condamné aux travaux forcés et sera gracié en 1951. Il continuera sa carrière de journaliste en particulier sur Europe 1 et RTL.
Henri Béraud, Gringoire, sera quant à lui soutenu par Mauriac et sera finalement gracié.
Charles Maurras, au moment de son procès, avait 70 ans. A l'évidence, les français avaient parfaitement compris la responsabilité et l'influence – pour ne pas dire la paternité – de Maurras au régime de Vichy.
Les ventes de ses livres sous l'occupation avaient augmenté. Pour comprendre Vichy, il fallait lire Maurras. Devrions-nous considérer aujourd'hui que pour comprendre Emmanuel Macron et LREM, il faut faire le même exercice de lecture ?
Obsédé par l'identité, jugeant que chez #Maurras seul l'antisémitisme est condamnable et tentant maladroitement de réhabiliter #Pétain, #Macron continue à dévoiler l'influence des vieilles lubies de l'extrême-droite sur ce qui lui tient lieu de pensée. #Macron2022 c'est non !
— Henri BRAUN (@Braunavocat) December 23, 2020
Action Française existe toujours. Il est un mouvement d'extrême-droite, royaliste, nationaliste, anti-démocratique et se distingue par un antisémitisme farouche qui se réfère dans le statut des juifs mis en œuvre par le gouvernement de Vichy (1940) et rédigé par un maurrassien, le garde des Sceaux Raphaël Alibert.
Tout comme Maurras, ses militants et sympathisants, enfermés dans leur haine d'un peu tout, ont perdu tout contact avec « l'Etat réel ».
Ils revendiquent 3000 adhérents – ils n'en comptent certainement pas plus de 300 – mais sont tout aussi violents.
Ainsi, en décembre 2019, une bande d'une 40aine d'individus, mobilisés par Action Française, ont saccagé le centre ville du Mans.
Tags, affichage sauvage, destructions de biens publics, sont les modalités d'action qui leur sont habituels. En mai 2020, leur seule innovation sera de pendre une représentation de Marianne à Toulouse en proclamant : « "La monarchie a fait la France et l’a conduite à son apogée. Au contraire, le système républicain détruit le pays que nous aimons, le ruine et l’humilie. Nous condamnons à mort la République. Nous condamnons Marianne, parce qu’elle nous trahit. Pour que vive la France, vive le Roi !" ». Les royalistes, sachant se donner des titres de courtoisie sans intérêt, aiment jouer des symboles.
Pour vous faire une idée de qui sont les militants actuels de Action Française, j'ai trouvé pour vous une enquête de l'intérieur du mouvement.
Parmis les personnalités connues ayant collaboré ou collaborant avec Action Française, on compte Elie Hetam – connu surtout pour son selfie à l'Elysée avec Emmanuel Macron. Or, en janvier 2019, le site Action Française publiait un article annonçant que ce dernier ne faisait plus parti de leur mouvement ayant fait l'erreur de s'associer au « Rassemblement National » et se rapprochant ainsi de Marine Le Pen.
L'inspirateur de Macron n'est pourtant pas très loin. Gérald Darmanin, en 2004, est devenu le bras droit de Christian Vanneste.. En 2005, il lui succède comme délégué de l'UMP dans la dixième circonscription du Nord. Par l'entremise de Guy de Chergé, son ami d'enfance, celui qui ne fera la leçon sur le "séparatisme" collabore en 2008 au mensuel Politique magazine, organe de presse de l'Action française royaliste. Guy de Chergé, inconnu politique, est directeur de cabinet du maire de Mantes-la-Jolie, Samy Damergy.
On ne doute pas un instant que ce bon ministre de l'Intérieur demandera la dissolution de cette association contraire aux principes républicains.
Cette ancienne collaboration de Darmanin ne semble pas véritablement émouvoir les éditorialistes de Action Française, d'ailleurs.
On a les alliances que l'on mérite.
Action Française, sur le plan idéologique, ne se détache pas de leur « maître à penser » Maurras qui est toujours étudié. Les différents tweet qui illustrent cet article le prouve largement. La pensée maurrassienne n'a pas besoin d'un conservatoire particulier.
François Bel-Ker, secrétaire général de Action Française, écrivait encore ce 27 novembre : « Flinguer la République n’est pas l’exécution d’une passion nihiliste, c’est un service à rendre aux Français. Mettre à bas nos institutions n’est pas encourager le chaos mais ramener l’ordre. […] Laissons le dernier mot à Maurras : « L’avenir se fait par des minorités pleines des énergies du cœur et de la raison. Les objections, les répugnances même, perdent toute signification dès que l’on a repris contact avec ce “nom oublié du Roi”. D’abord surpris de se réveiller royaliste, on s’étonne bientôt de ne pas l’avoir été de tout temps. »
Cette réhabilitation déguisée de Maurras et Petain est une faute historique du Président car il légitime ce que l’extrême droite s’évertue à faire depuis des années : ils étaient antisemites mais... Le relativisme est une grave faute à laquelle aucun Président n’avait cédé... pic.twitter.com/i1W2b0c9A6
— Emmanuel GREGOIRE (@egregoire) December 23, 2020
Alors que Emmanuel Macron souhaite réhabiliter Maurras, c'est Eric Zemmour dans un article « le Figaro », condamné plusieurs fois pour racisme et mis en examen pour des propos négationnistes concernant Pétain, qui le fait le mieux. Il partage avec Charles Maurras, finalement, les nombreuses haines, remplaçant les juifs par les musulmans – l'époque veut cela -
Pour condamner Maurras et ses idées en tant que « maître à penser » de Vichy et de Pétain, il faut faire un procès tout entier de Vichy, de Action Française, de l'extrême-droite avant l'occupation, de l'antisémitisme galopant touchant toutes les couches de la société, procès qui ne fut jamais fait.
C'est d'ailleurs la brèche dans laquelle se faufile avec aisance Emmanuel Macron : les idées n'ont jamais été véritablement condamnées par un tribunal.
Lui-même, comme Maurras n'a été jamais capable de les reconnaître, est incapable de les dénoncer avec la fermeté que l'on pourrait attendre d'un président de la République en 2020.
Celui qui veut combattre les propos haineux sur internet n'a aucune compréhension du demi-siècle de haine de Maurras partageant, avec lui, le même déni de réalité.
La haine de la démocratie et de la république de Maurras, sa haine du protestantisme, sa haine des Juifs, des francs-maçons, l'ont enfermé.
De « l'état réel » ,Maurras n'en avait rien compris. Il n'était pas que sourd, il était aussi aveugle.
A la question "qu'est-ce être français ?" qui soi-disant taraudent les français, sauf moi, et occupe son interview, je répondrais : ce n'est être ni Pétain, ni Maurras.
Damon Julien, « La pensée de... Charles Maurras (1868-1952) », Informations sociales, 2005/1 (n° 121), p. 119-119. DOI : 10.3917/inso.121.0119. URL : https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2005-1-page-119.htm
Renouvin Bertrand. Maurras, le fondateur. In: Mil neuf cent, n°11, 1993. Comment sont-ils devenus dreyfusards ou anti-dreyfusards? pp. 77-81.
DOI : https://doi.org/10.3406/mcm.1993.1085
www.persee.fr/doc/mcm_1146-1225_1993_num_11_1_1085
Nora Pierre. Les deux apogées de l'Action française. In: Annales. Economies, sociétés, civilisations. 19ᵉ année, N. 1, 1964. pp.
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doi : https://doi.org/10.3406/ahess.1964.421131
https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1964_num_19_1_421131
Prévotat Jacques. La condamnation de l'Action française par Pie XI. In: Achille Ratti pape Pie XI. Actes du colloque de Rome (15-18 mars 1989) organisé par l'École française de Rome en collaboration avec l'Université de Lille III - Greco n° 2 du CNRS, l'Università degli studi di Milano, l'Università degli studi di Roma - «La Sapienza», la Biblioteca Ambrosiana. Rome : École Française de Rome, 1996. pp. 359-395. (Publications de l'École française de Rome, 223)
www.persee.fr/doc/efr_0223-5099_1996_act_223_1_5038
Joly Laurent, « D'une guerre l'autre. L'Action française et les Juifs, de l'Union sacrée à la Révolution nationale (1914-1944) », Revue d’histoire moderne & contemporaine, 2012/4 (n° 59-4), p. 97-124. DOI : 10.3917/rhmc.594.0097. URL : https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2012-4-page-97.htm
Remond René. Le Saint-Siège et la guerre pendant la Seconde Guerre mondiale. In: Les Internationales et le problème de la guerre au XXe siècle. Actes du colloque de Rome (22-24 novembre 1984) Rome : École Française de Rome, 1987. pp. 139-149. (Publications de l'École française de Rome, 95)
www.persee.fr/doc/efr_0000-0000_1987_act_95_1_2892
Roy Olivier, « Peut-on comprendre les motivations des jihadistes ? », Pouvoirs, 2016/3 (N° 158), p. 15-24. DOI : 10.3917/pouv.158.0015. URL : https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2016-3-page-15.htm