19 Novembre 2019
Le Conseil Fédéral de la GLFF (Grande Loge Féminine de France), représentée par sa grande maîtresse et sa grande oratrice Nicole M, ont tenu des propos lors du Convent de juin 2019 que je me garderais bien de qualifier mais qui nécessite quelques réponses de ma part.
1) Tout d'abord, elles ont prétendu que ma plainte remettait en cause les fondements du Pacte Social.
Si pour le conseil fédéral, un des fondamentaux de la GLFF est de pouvoir virer des soeurs comme des chiens, sans daigner leur donner une explication ou encore les écouter, comme cela a été fait pour moi, ce n'est pas vraiment ma vision de la franc-maçonnerie et d'une obédience maçonnique ! Je crains que ce ne soit pas non plus très apprécié par un tribunal. C'est cela que l'on appelle : le droit à la défense, droit que le conseil fédéral refuse d'accorder aux soeurs de la GLFF comme, d'ailleurs, on le sait depuis la fameuse Circulaire de Besson.
En désespoir de cause, le Conseil Fédéral tente de faire croire au convent que « exclusion » et « radiation » ne serait pas la même chose et que je m'amuserais à jouer sur les mots.
Or, j'utilise les termes exacts du Pacte Social. L'article 158 des RG, au même titre que l'article 160 des mêmes Règlements Généraux, mentionnent très clairement le mot « radiation » ainsi que le verbe « radier » … Dans l'ensemble des pièces que j'ai présenté et dans les conclusions faites par les deux parties, il n'est mentionné uniquement que ce seul mot.
Les seules à vouloir embrouiller le débat est bien ce conseil fédéral. Il faudra qu'elles nous expliquent la différence entre une exclusion permanente et une radiation !
Le jugement ne va pas résoudre la question de l'assiduité ou du manque d'assiduité d'une soeur. Cela n'aurait été possible que si la loge avait respecté le pacte social. Autrement dit, je ne me bagarre pas sur la caducité de l'article 158 des RG ou sur son insuffisance.
Le jugement ne va répondre qu'aux manquements statutaires et réglementaires de la loge Dionysos à mon égard. La loge Dionysos s'est engagée, dans ses statuts, déposés à la préfecture et dans son protocole d'appartenance, à respecter le Pacte Social. Il va très certainement souligner les manquements à la Convention Européenne des Droits de l'Homme, dont le droit d'association et le droit à la défense de la loge Dionysos.
La partie adverse a, certes, évoqué les "engagements d'assiduité" mais - comme c'est la Loi de la République qui est prime - une République Laïque - le côté "excommunication parce que je ne vais pas à la messe tous les dimanches", un autre des fondamentaux que le Conseil Fédéral veut sauver, a peu de chance de trouver un écho favorable dans un tribunal français.
Comme c'est la loge qui est assigné et non pas la GLFF, le tribunal ne pourra que souligner qu'une chose au sujet du conseil fédéral. Suite à mon recours, il a refusé de traité le fond et, en se contentant de statuer sur la forme. Ce que la partie adverse affirme avec force et vigueur, très sûr de son fait.
Autrement dit, le conseil fédéral a simplement expliqué que du moment qu'une loge respecte la procédure de vote, il ne peut rien dire si elle votait de tuer une soeur en la jetant dans la rivière locale. Ainsi, pour le cas de ma radiation, la loge Dionysos ayant - selon le Conseil Fédéral - respecté la procédure défini à l'article 158 des RG, il se fiche de savoir si la radiation est légale ou pas. Ce n'est, selon lui, pas son problème.
Or, il y a deux textes : - l'article 1er de la Constitution dans lequel la GLFF s'engage à respecter la Loi du pays et - l'article 160 des RG où le Conseil Fédéral, gardien de la Loi, est tenu de statuer sur la légalité d'une radiation. Le conseil fédéral risque effectivement, dans le cadre d'un jugement, avoir droit à une mention spéciale sur son interprétation particulière de ses obligations au vu des textes de la GLFF et de la Convention Européenne des Droits de l'Homme.
La partie adverse n'a pas véritablement de réponses comme on s'en doute. Elle prétend par exemple que je n'étais pas convoquée aux tenues et comités de maîtrises, comme aux assemblées générales, parce que j'avais décidé de faire une demande de transfert dans une autre loge.
Ce qui est faux : je n'envisageais pas de quitter Dionysos. Plusieurs courriers adressés à la loge de 2014 à 2015 le démontrent. Le compte-rendu du conseil fédéral de mars 2015 le confirme aussi.
Or, les courriers de Dionysos et le compte-rendu du conseil fédéral de mars 2015 prouvent, surtout, que j'ai été contrainte à faire une demande de transfert sous la menace de radiation. Ma demande de transfert a été faite début septembre 2015.
La loge explique que les convocations ne sont pas obligatoires. Le calendrier extranet suffit, selon elle. Or, elle transmet l'extrait du convent 2006 qui dit exactement le contraire (!) par la bouche de la Grande Oratrice de l'époque.
Tout ceci n'explique pas pourquoi je n'étais plus convoquée alors que toutes les soeurs de la loge l'étaient. J'en apporte la preuve écrite et factuelle. J'apporte aussi la preuve que je n'avais strictement plus aucune nouvelle de la loge Dionysos depuis mai 2014 par des emails, sur des sujets divers, qui étaient adressés à l'époque aux soeurs sauf à moi.
La loge Dionysos via son avocat explique que je ne m'excusais pas pour mes absences. Or, un courrier de la loge m'annonce que toutes mes excuses sont refusées pour "cause professionnelle" et interdit aux soeurs de les présenter (avec obole, donc et dans le strict respect de l'article 87 des RG). Le compte-rendu du conseil fédéral de mars 2015 autorise, par ailleurs, à la loge de refuser mes excuses et, par la suite, de me radier. La loge transmet dans ses pièces un de mes emails dans lequel je m'excuse pour mes absences pour les tenues de janvier et février 2016, excuses que la loge a bien sûr refusé.
Ce qui est intéressant est que je n'ai pas remis cet email dans mes propres pièces mais l'avait remis au conseil fédéral, à sa demande, en décembre 2016. Celui-ci voulait savoir si je m'excusais pour mes absences. Je lui ai fait la même réponse ...
Bien évidement, sans succès, elle a tenté de faire de moi un portrait parfaitement immoral, m'attaquant personnellement. Or, histoire de rappeler encore un fondamental, la GLFF a une procédure disciplinaire qui pouvait être utilisé si cela avait été le cas.
Nous avons ainsi évoqué en long et en large le vote de la loge Dionysos ayant décidé de me forcer à démissionner tout en me menaçant de radiation.
Voilà, pour résumer, la nature des débats. Quel est le fondamental que le Conseil Fédéral veut défendre à grands coups de milliers d'euros derrière le dos du convent, des loges et des 14000 soeurs, et sans leur avoir présenté l'état du dossier une seule fois ? Aucun. Le conseil fédéral a surtout peur du jugement, jugement qu'il sait qu'il ne pourra pas cacher aux soeurs de la GLFF ni même à quiconque.
2) Les conseillères fédérales prétendent qu'une grande maîtresse a plein pouvoir pour acter en justice sans vote du Conseil Fédéral.
C'est faux. C'est même si faux que cela a été rappeler à la GLFF lors d'une cassation en 2005 qui disait : « les statuts votés en 1995 étaient donc applicables ; qu'il en résultait que seul le conseil d'administration de la GLFF avait qualité pour prendre des décisions et représenter l'association en toutes circonstances et non la présidente de cette dernière »
Le texte concerné est l'article 17 de la Constitution, qui a été modifié en 1995 retirant tout pouvoir à la grande maîtresse de la GLFF. Il s'agit d'un article fondamental décrivant le rôle et les missions du Conseil Fédéral, « gardien de la Constitution ».
Ainsi, qu'une grande maîtresse et qu'une grande oratrice en ignorent tout peut tourmenter durant longtemps les loges de la GLFF.
En imputer toute la responsabilité à la seule Marie-Thérèse Besson est exagéré. Oui, vous lisez bien : je suis en train de prendre la défense de Besson ! Elle avait besoin de la complicité d'autres conseillères fédérales. Ainsi, pour moi, c'est une poignée de conseillères fédérales qui se sont assises sur les textes de la GLFF et ont détourné quelques milliers d'euros pour payer un avocat à une autre association Loi
Du côté de la loge Dionysos, bien contentes de n'avoir pas à verser un centime pour se défendre, sûres d'être soutenues par Besson, ensuite par Kervella et Nicole M, la grande oratrice, elles ont laissé faire en continuant à vivre tranquillement leur petite vie. La loge Chiboulette, assignée, est restée fidèle à elle-même. Elle a donc profité un maximum de l'argent de l'obédience.
Suite à la descente de charge de Gertrude, la nouvelle vénérable est aussi la charmante et fidèle épouse d'un conseiller de l'ordre du GODF. Elle s'est tranquillement pavanée dans les loges de la région pendant trois ans. Chiboulette était de sortie. Toute fière d'elle. Avouez que c'est à mourir de rire !
L'article 17 de la Constitution est fondamental comme je l'expliquais au même titre que tous les articles de la Constitution de l'obédience. Il s'agit d'engagement statutaire. Le rôle du Conseil Fédéral est de veiller à son respect. Il en est le "gardien" selon la même Constitution. On peut ainsi mieux mesurer la gravité des propos de Marie-Claude Kervella et de sa grande oratrice, Nicol M, à ce sujet.
Voici un autre exemple : Marie-Thérèse Besson, alors que sans aucun mandat, a traversé le pays pour donner des conférences aux frais de la GLFF depuis sa descente de charge. Autant dire qu'elle refuse de descendre de charge ! Mais cet aspect de la question relève de la psychologie de Besson. Là encore, accuser Besson d'agir seule : les loges qui acceptent la recevoir, le conseil fédéral en entier sont tout autant responsable qu'elle. Autant que je sache, si le convent n'a jamais mandaté Besson pour représenter la GLFF (et pourquoi elle et pas une autre ?), le conseil fédéral ne l'a jamais fait non plus ...
Ainsi, le 24 octobre 2019, elle donnait une conférence dans le Lot-Et-Garonne. Les amatrices du genre peuvent lire son interview sur la croissance constante des effectifs de la GLFF ici , ou en octobre 2018 encore là, ... et s'étouffer.
A quoi sert d'élire 33 conseillères fédérales, seules selon l'article 17 de la Constitution, à pouvoir représenter la GLFF en toute occasion, si c'est pour voir Besson maquillée comme un camion volé, se balader dans toute la France ? A rien. Autant s'en débarrasser. La réduction du nombre de conseillères fédérales ne pourra que permettre des économies. Comme n'importe qui peut représenter la GLFF, sans être mandaté par personne, je présume que localement, aussi, n'importe quelle soeur pourrait donner des conférences.
Je laisse les sœurs de la GLFF juger. Après tout, ce sont elles qui sont spoliées et qui ont été trompées. La GLFF connait une véritable crise intérieure : une crise d'ego, expliqueraient certaines ou certains, où un groupe de soeurs, proches de Marie-Thérèse Besson et de Marie-Claude Kervella ruinent l'image d'une obédience qui allait, pourtant, si bien il y a plusieurs années.
3) Les conseillères fédérales affirment que, suite au refus de mon recours (article 160 des RG), elles n'ont plus eu de mes nouvelles et ont été surprise que j'assigne la loge Dionysos. Faut-il comprendre qu'il aurait fallu que je les prévienne avant ?
Il est bien sûr évident que radiée, mon recours refusé, je n'avais strictement plus rien à dire au conseil fédéral de la GLFF. Elles avaient pris leur décision - à moi de prendre les miennes.
Voici un petit récapitulatif du nombre de courriers que j'ai adressé au conseil fédéral de la GLFF, et pour lesquels j'attend toujours une réponse.
En avril 2018, après une période de réflexion, j'ai assigné la loge Dionysos. Soit moins d'une année après le courrier que le Conseil Fédéral a finalement daigné m'envoyer pour refuser mon recours. J'avais besoin de ce temps - de ces quelques mois de paix relative avant d'entrer dans une nouvelle bataille.
La Loge Dionysos a été invitée à une médiation par le Tribunal d'Epinal par courrier du 12 juin 2018. Médiation qu'elle a refusé en novembre 2018. Ce qui a fait office d'un article sur mon blog "la Maçonne". Je l'avais, quant à moi, acceptée sans hésiter une seule seconde et avant la fin du mois de juin 2018.
D'avril à novembre 2018, soit durant 8 mois qu'elles ont eu pour présenter leurs conclusions, le conseil fédéral - de son côté - alors qu'il avait parfaitement connaissance de l'assignation - ne m'a jamais contacté pour tenter de trouver une solution que la loge n'aurait pas été en mesure de me proposer.
Ainsi, se plaindre que je n'ai pas communiqué avec elles avant d'assigner Dionysos, est de la mauvaise foi caractérisée. Vous comprendrez qu'elles n'en sont pas à leur premier petit arrangement avec la vérité.
Lors du convent 2018 (1er et 2 juin), Marie-Thérèse Besson a prétendu qu'elle avait découvert l'assignation de Dionysos que la veille. Or, mon avocat a été contacté par l'avocat de la partie adverse le 20 avril 2018 pour une assignation envoyée fin mars 2018. La veille, soit le 31 mai, avait eu lieu la première audience. L'avocat a fait le trajet de Lyon à Epinal. Lors du convent 2019, le conseil fédéral a confirmé que Besson avait mandaté un avocat dès avril 2018. Besson a donc menti aux loges "droit dans les yeux".
En prétendant qu'elle ne savait rien (et venait d'apprendre l'existence de cette assignation), jouant la surprise, Besson a voulu empêcher le convent de voter et/ou de prendre les décisions qui s'imposaient. Si Kervella a hérité de la situation, Nicole M, la grande oratrice, a soutenu le mensonge de Besson lors de ce convent de 2018. Elle aussi a joué "la découverte". C'était donc parfaitement intentionnel.
Elles se sont précipitées chez un avocat, vexées et furieuses. Elles n'envisageaient pas - leur compréhension de ce qu'est une fédération de loges et du fonctionnement de la GLFF étant limitée - que j'allais assigner la loge. Elles ont espéré que ma demande allait être rejetée lors de la première audience du 31 mai. Les 1er et 2 juin, c'était donc trop tôt pour savoir ce qu'il en était. Besson et sa grande oratrice Nicole M déclaraient, à toutes, que mon dossier était vide.
Après s'être précipitées chez un avocat, elles ont compris qu'elles s'étaient engagées sur un terrain dangereux. Durant plusieurs mois, elles ont ainsi empêcher tout débat sur le sujet, ont refusé de répondre aux questions des loges et des soeurs dans le pur style "vous-n'avez-que-le-droit-de-payer".
Comme tout ce petit monde est complètement "hors sols", je ne doute pas un instant qu'elles ont estimé qu'elles pouvaient me convaincre que j'abandonne mes poursuites contre Dionysos. Cela s'appelle, en français dans le texte, prendre ses rêves pour la réalité.
Durant une assez longue période (mai à décembre 2018), elles ont aussi tenté de trouver des moyens de pression contre moi. Malheureusement pour elles, comme je n'étais plus membre de la GLFF, elles n'en avaient aucun. Cependant, nous sommes nombreuses à soupçonner que certains événements touchant ma mère et des soeurs qui lui sont proches avaient pour objectif de me faire pression.
Force fut de constater que non seulement je n'abandonnais pas mes poursuites mais qu'il était trop tard pour mandater un avocat dans le respect du fonctionnement de l'obédience.
D'ailleurs, l'ambiance n'était pas favorable à faire accepter aux loges une telle dépense. Les conseillères fédérales, de leur côté, n'auraient pas compris de devoir le voter "après coup", plusieurs mois après la première audience, derrière le dos des loges. Il faut être déconnecté des réalités économiques et sociales pour penser que cela n'allait pas faire réagir les soeurs. Payer des frais de défense d'une loge qui a été assez stupide pour radier une soeur pour "manque d'assiduité" alors qu'elle payait ses capitations, cela ne risquait pas de plaire au plus grand nombre.
Elles sont si déconnectées qu'elles ont dépensé à fin 2018 un peu moins de 6000 Euros pour une affaire où je demande 1500 € de dommages et intérêts ! (nota : à fin 2019, la note risque d'être multipliée par deux). Je ne vois pas la mesure d"économie.
Si un jour je dois m'expliquer sur toute cette affaire, ses circonstances, présenter les documents que j'ai en ma possession, et le travail que je fais sur le blog "la Maçonne", ce sera uniquement lors d'une TGL ou lors d'un Convent. La GLFF, la seule que je connais - ce sont les loges et les soeurs ...
Je souhaite le rappeler, encore et encore, le Conseil Fédéral doit être au service des loges et des soeurs et non pas l'inverse ... et que c'est le Convent qui est le législatif.