21 Septembre 2016
En refusant la « CHIMÈRE ANGLO-SAXONNE » selon la formule du GM Charuel, les Frères de la GLDF ont évité l’humiliation évoquée par Alain Marti* en 2009. Alors GM de la Grande Loge Suisse Alpina, Alain Marti, dans un discours d’accueil du GM Alain Graesel, lors d'une Conférence Blanche fermée dans une Loge d’Alpina, disait ceci – extrait :
«Mais alors, me direz-vous, où se trouve la divergence entre l’Alpina et la Grande Loge de France ? Pour répondre à cette question, il serait nécessaire de faire un exposé historique sur les relations des obédiences européennes au vingtième siècle et je ne vais pas voler le temps de parole de notre hôte. Je vous laisse donc sur votre faim à cet égard. Je vous indiquerai simplement une différence de comportement.
Nos deux obédiences ont été soumises à des diktats anglo-saxons. Les français n’ont pas baissé la tête. Les suisses ont baissé leur pantalon. »
*Alain Marti, est avocat au barreau de Genève; il est également licencié ès lettres (latin, grec, philosophie).
Si les Frères de la GLDF ont évité cette humiliation il n’en reste pas moins des effets désastreux de la crise de 2014 que Roger Dachez présente ainsi :
« Mais que la volonté impérialiste de ce Rite, dont les plus « hauts gradés » considèrent volontiers, et enseignent à leurs adeptes, que c’est le seul Rite maçonnique digne de ce nom, ait conduit aux désordres qui ont pendant deux ans pollué l’atmosphère de la maçonnerie française, est une chose beaucoup moins acceptable. »
Ainsi à propos de « la chimère anglo-saxonne », tout le monde a dénoncé le donneur d’ordre qu’est le Suprême Conseil (SC) dans la volonté de faire basculer la GLDF dans le théisme afin de prendre la place de la GLNF. La dénonciation la plus violente est venue comme chacun sait, du passé GM Michel Barat. Il a déclaré en octobre 2014 dans l’Express :
« La GLDF est soumise à un vent de folie. Celle de sa vieille tentation de courir après la reconnaissance anglaise. C’est une folie, à la fois car c’est une rupture avec la véritable histoire de la GLDF et parce que la GLUA a clairement dit à la GLDF qu’elle n’avait aucune intention de la reconnaître.
Puis il répond franchement à une question du journaliste F Koch :
« Vous semblez évoquer des pressions sur les dignitaires. D’où viendraient-elles ? »
« Du Suprême Conseil [structure des Hauts-Grades du REAA]. Si l’on suivait sa politique, la GLDF deviendrait une secte ou une organisation stalinienne. L’obédience est en train d’être soumise à un Suprême Conseil qui est devenu fou, schizophrène, mégalomane. »
Barat : La GLDF est soumise à un vent de folie
Michel Barat, Docteur en Philosophie de 66 ans, est Recteur de l'Académie de Corse. Il fut deux fois Grand maître de la GLDF, de 1990 à 1993 et de 2001 à 2003. Dans un entretien à L'Express, M...
Avant l’intervention de Michel Barat un autre passé GM de la GLDF, Jean Verdun avait exprimé la même accusation avec ses mots à lui dans son livre « Rapsodie en bleue »
« Or chacun sait que toutes les crises vécues par la Grande Loge de France depuis cent ans sont nées des irradiations nocives de la Juridiction des hauts grades sur les loges bleues de la Grande Loge. »
Mais ces « irradiations nocives » se portent également sur le fonctionnement de la GLDF par des influences sur la démarche initiatique des Frères et sur leur vie collective. Elles existent depuis très longtemps mais elles se sont manifestées de façon plus intense depuis 2009.
L’objectif final de la Juridiction pieuse de Puteaux est de transformer la GLDF en obédience PIEUSE.
Le présent article vise à montrer de façon concrète, documents à l’appui, comment le SC s’infiltre et agit dans l’ombre comme une « Opus Dei » du Rite, pour parvenir à ses fins.
Entrons dans le ‘bloc opératoire.
On peut relever ceci dans un document officiel du Suprême Conseil :
« Ayant conservé dans toute leur pureté les symboles, légendes et formes rituelles du Rite Écossais Ancien et Accepté, il en a préservé le caractère initiatique : il offre ainsi à ses membres une réelle possibilité d'éveil spirituel. ».
L’Ordre Écossais de la rue Puteaux affirme par ailleurs :
« En adhérant à la devise ORDO AB CHAO, le Maçon de Rite Écossais Ancien et Accepté reconnaît l'existence d'un Principe d'Ordre à l'œuvre dans l'Univers.
La devise DEUS MEUMQUE JUS lui signale sa double nature :
- divine, relevant de l'Être universel dont il procède
- humaine, soumettant ses actes à la seule détermination de sa conscience d'homme libre. »
En décembre 2000, au Zénith, devant 800 adeptes en dévotion qui ne mouftent pas, le Souverain Grand Commandeur Greven très irrité semble-t-il, fait un rappel à l’ordre en déclinant les « GRANDS PRINCIPES DU RITE » (le document vous est proposé en lecture). Puis il conclut ainsi :
« Ceux d'entre eux qui auraient pu ou qui pourraient être tentés de renoncer, ne fût-ce qu'à un seul des principes intangibles rappelés ci-dessus, doivent se ressaisir en se souvenant des engagements solennels qu'ils ont pris aux différents degrés où ils ont été élevés. Le cas échéant, le Suprême Conseil les engage à démissionner des loges qui ne respecteraient pas scrupuleusement les principes du Rite et de ne prêter en aucune façon leur concours aux pratiques déviantes qui pourraient se faire jour. »
Vous avez bien lu ! Garants du Rite du 1er au 33ème, les dignitaires du SC considèrent qu’ils ont le droit imprescriptible de demander à leurs adeptes de DÉMISSIONNER de leurs Loges bleues si celles-ci souillent la pureté et les Principes du Rite !!! C’est digne du Moyen Age !!
La Juridiction pieuse agit en congruence absolue avec les injonctions des Suprêmes Conseils du REAA réunis à Lausanne en 1875 :
- accomplir une mission de réalisation du plan divin auprès de tous les hommes
- pour accomplir cette mission s’appuyer sur une armée composée de tous les frères qui pratiquent le REAA, et du 1er au 33ème degré
Ainsi les Frères des Loges de la GLDF sont chargés « d’accomplir le plan divin » à l’insu de leur plein gré.
Ne dites pas aux Frères de la GLDF qu’ils constituent une Armée du REAA, ils croient qu’ils sont Francs-Maçons !
Le SC ne supporte pas l’atteinte à la pureté du Rite et aux règles de l’Ordre. Sa justice interne est utilisée pour punir les adeptes récalcitrants. Mais elle dispose également pour cela de la justice de l’obédience en phase d’Appel qui à travers ses membres, est sous sa coupe. Mais avant de juger on menace !
L’Express, via son blog La Lumière donne deux informations en juin 2014 :
- dans un courrier aux abonnés à la revue Ordo ab Chao, le Grand Secrétaire Général Michel Piquet écrit : « Le Suprême Conseil rappelle aux membres de sa Juridiction que leur appartenance à celle-ci implique qu’ils s’engagent en conscience à ne pas appartenir ni même à fréquenter des ateliers irréguliers« . [« Irréguliers » = GODF, FFDH, GLMF, GLMU…] »
- « le SCDF a modifié ses Règlements Généraux avec cette clause : si un de ses membres porte concours à une obédience irrégulière, cela peut être considéré comme un délit maçonnique ».
L’ancien GM Michel Barat fut exclu du SCDF. Puis il réintégra la Juridiction car le jugement d’exclusion fut cassé par la Justice française
"Grands Principes du Rite" cité dans cet article de Vabadus.
Pour s’ingérer dans le fonctionnement de la GLDF, la Juridiction pieuse s’appuie sur une majorité de ses membres (environ 5000) qu’il a réussi à formater en moines-soldats afin « d’infiltrer » les Loges bleues pour instiller chaque jour l’idéologie religieuse de l’Ordre. Les autres membres (quelques milliers) ont conservé leur libre arbitre et demeurent des Frères loyaux dans leurs Loges. Beaucoup d’entre eux quittent d’ailleurs leur démarche scalaire à hauteur du 18ÈME, rebutés par la mise en Cène des cérémonies du grade. Vivre cela est pour eux une forme de calvaires Tout musulman, juif, agnostique ou athée ne peut en effet épouser l’idolâtrie du Christ-Roi s’il a des convictions personnelles sincères.
La supercherie d’un perfectionnement initiatique grade après grade, porteurs de nouveaux symboles et secrets, s’achève au 33ème. Jean Verdun en a fait la malheureuse expérience comme il le raconte dans son livre « « La Nouvelle Réalité Maçonnique ». Il révèle que lorsqu’il était GM il a accédé au 33ème et constaté qu’à ce sommet on avait gommé le GADLU et qu’on faisait OUVERTEMENT RÉFÉRENCE à DIEU. Il écrit alors dans son ouvrage :
"qu’on lui présente cela comme un scoop" : ”le GADLU c’est Dieu ! " Et on lui fait comme un clin d’œil pour dire, je cite : « tu as joué cœur et c’est carreau qui sort ; Tu as perdu Grand Maître. Rien de grave. »
Le SC s’appuie également sur tous les adeptes qui sont à des postes de pouvoir, notamment les Députés, les Conseillers Fédéraux et les Grands Officiers. Ainsi la veille de chaque Convent, les dignitaires du SC s’adressent aux adeptes députés, pour leur délivrer les bons messages en vue des votes à venir au Convent.
Mais il ne peut y avoir d’influence du SC sur la GLDF sans la collaboration active de GM motivés à servir les valeurs de l’Ordre.
Dans l’histoire de la GLDF tous ne le furent pas, fort heureusement.
Mais depuis 2009 ils le sont !
Ainsi dans son livre « Rapsodie en bleu « (pages 132 et 133), Jean Verdun écrit au GM Dubart qui a publié un ouvrage sous couvert de la GLDF :
« Force est donc au lecteur d’arrêter sa réflexion sur ce qui lui est dit et c’est le Grand Maître de la Grande Loge France qui signe.
Comment dès lors interpréter l’affirmation que s’arrêter au « 3ème degré » ne permet pas d’accéder à « la véritable chambre du milieu » ? Que le Suprême Conseil le dise ne peut surprendre personne. Que cela soit dit par le Grand Maître de la Grande Loge de France pose un problème insoluble. Le grade de Maître ne se suffit-il donc à lui-même ? Mais cela rend maçonniquement infirmes les deux tiers des maçonnes et maçons français. Le Grand Maître n’a-t-il donc plus pour devoir d’assurer l’égalité entre les Maîtres qui ont tous été exaltés en « L’architecte ressuscité ?
Ton bel ouvrage mon Cher Grand Maître manque d’un éclaircissement en introduction sur la distinction entre Grande Loge et Suprême Conseil. »
L’accusation est sans appel ! Jean Verdun fait tomber le masque d’Arlequin et renvoie le valet à son maître !
Sous les mandats des Grands Maîtres Dubart, Henry, Charuel, hors affaire « Bâle-CMF » on peut relever 7 types d’actions et plus :
Obligation de l’ouverture de la Bible au Prologue de Jean ce qui répond à l’injonction de la GLUA : « ouvert, sur lequel est exprimé la révélation d'en haut à laquelle le profane en train d'être initié est dans sa conscience irrévocablement lié ».
Pierre Dac disait "Au début de la création, tout était sombre, il n’y avait rien. Alors Dieu créa la lumière. Il n’y avait toujours rien, mais on pouvait le voir..."
Obligation pour les Maîtres de porter un chapeau de type Borsalino ; ce sera un fiasco total avec à la clef un savoureux article de La Maçonne intitulé « CHAPEAU & FROU-FROU À LA GLDF » 25/05/2015
Multiplication d’articles connotés religieusement dans le Journal de la GLDF. Une étude quantitative des thèmes des articles de fond sur 10 ans de parution dans Le Journal de la GLDF montre que c’est dans la période 2009-2012 que les articles ont pour mot clef : Religion, Dieu, sacré, Évangiles, REAA. C’est donc sous la grande maitrise de A-N Dubart que le conditionnement religieux se fait le plus fortement. A contrario c’est sous la période précédente 2006-2009 que l’on évoque plus fréquemment des thématiques humanistes. La Grande Maîtrise est alors assumée par Alain Graesel.
Obligation de mentionner la formule Ordo ab chao dans les temples, dans les correspondances, les ouvrages divers de l’obédience, etc. . –vote positif au Convent
Modifications de la Constitution et des Règlements généraux : échec pour tous les changements proposés visant à restreindre la liberté des Frères et par contrecoup opposition à la CMF par vote au Convent
Changements aux textes des rituels avec un résultat mitigé
Tentative d’imposer un serment de « soumissions entière » au GM et au Conseil Fédéral par les officiers des Loges – Échec car les Frères se sont opposés « vertement » à cette mesure liberticide.
On voit que les actions visant à orienter la GLDF dans le sens d’une obédience PIEUSE se réalisent dans tous les domaines possibles de conditionnement des esprits, et changements règlementaires et des rituels.
Pour bien comment se réalise cette influence nous avons choisi de montrer le processus de modifications des rituels ces dernières années.
En 2009 la Juridiction pieuse des Hauts Grades du REAA dispose du GM parfait pour agir sur la GLDF en général et ses rituels en particuliers. Le SC initie une Commission dite mixte SCDF-GLDF mais qui est surtout mixte par le fait que ceux quirong> la composent sont tous membres de la GLDF et du Suprême Conseil !! Il y a même l’historien « maison » Louis Trébuchet. Ils ne pouvaient y faire figurer Alain Bernheim car cet historien s’il est membre de la Juridiction il n’est pas ; par contre, membre de la GLDF, alors qu’il a été membre de la GLUA. Ceci explique peut-être cela.
Et la Commission va se mettre à l’œuvre bien déterminée à faire comprendre aux Frères de la GLDF que la démarche initiatique inspirée par la Spiritualité Écossaise version de l’OPUS DEI de Puteaux exige la pratique rigoureuse du REAA, transcendée par l’intervention du Grand Architecte de l’Univers. Début 2015, les projets de modifications des rituels des 3 premiers degrés de la Commission MIXTE ont été transmis aux Commissions régionales des rituels pour avis.
Un argumentaire établi le Grand Expert a été également communiqué à ces Commissions régionales. On trouvera ci-dessous des extraits de cet argumentaire. La note montre bien POURQUOI la reprise en main directe du SC sur le contenu des rituels était rendue nécessaire à ses yeux.
D’après ce qu’écrit ce Grand Expert, parfait porte-parole du SC, la Grande Loge n’a eu de cesse depuis 1894 « de « tordre les r<strong>ituels dans tous les sens au point de les dénaturer au fil du temps » et « A confondre mauvaises habitudes et justes pratiques, le Rite perd peu à peu de sa portée initiatique pour n’être plus que gesticulations théâtrales. »
C’est tout juste si les Frères sont restés des anarchistes, héritage des Loges de la GLSE venues conforter la GLDF naissante à la fin du 19ème siècle !!!!
Remarquons cette affirmation méprisante de la part d’un Grand Expert de la GLDF pour ses Frères de Grande Loge:
« Il nous fallait « recoller » à la Tradition en faisant référence à un ouvrage princeps, le Guide du Maçon Ecossais, édité et imprimé probablement en 1810, et qui a guidé depuis 2009, les travaux de la Commission Paritaire. Revenir aux sources n’a rien de « ringard » quant on constate les dérives successives de nos pratiques qui, à force d’ajouts ou de suppressions risquent de faire de nos Rituels des coquilles vides et nos Loges d’aimables coteries de gens bien nés. »
Afin de dénoncer les turpitudes de la GLDF le Grand Expert donne une liste, « un florilège » de modifications stupides. Prenons un seul exemple pour illustrer cela :
« - acclamation « ouzaille » et non « ouzé »
- 1905 : Houzé
- 1922 : disparition de Houzé jusqu’en 1962 !
- 1962 : Oz’zé
- 1972 : Houzzai
- 1984 : Houzzai et Oz’zé cohabitent !
- 1992 : Houzzai et non pas Houzzaï !!
Dans un pays où en 100 ans, on a vécu sous trois Constitutions de la République, ce n’est pas un signe de débilité profonde que de changer 5 fois de texte d’acclamation !
La liste complète des modifications a été éliminée dans la publication ci-dessous. La communiquer ne servirait à rien de plus qu’à démontrer que dans les services du Suprême Conseil on a disposé de temps pour pédiquer des diptères afin d’alimenter le Grand Expert en arguments.
Ne dites pas aux Frères de la GLDF qui croient constituer des Loges maçonniques alors que ce ne sont que d’AIMABLES CÔTERIES DE GENS BIEN NÉS !!
La période de crise de « chimère anglo-saxonne» a montré qu’il y avait une vraie majorité des Frères pour refuser que la GLDF devienne une obédience pieuse. Pendant combien d’années cette résistance va-t-elle pouvoir se maintenir ?
Actuellement il y a certainement un socle de 15 à 25% de Frères qui seraient favorables à l’adoption du modèle d’obédience pieuse intolérante , type GLNF ou GLAMF. (Il existe des obédiences pieuses tolérantes comme la GLTSO par exemple).
A terme, et après une longue et patiente irradiation religieuse des esprits et un travail de sape de la culture « humaniste et maçonnique », la GLDF court le risque de devenir une obédience pieuse !
Alors Frères, si vous m’en croyez, quand sera venu le temps des Cathédrales, des prières et de la dévotion au Christ-Roi, le poème de Paul Éluard à l’origine libertaire sera devenu sectaire à vos yeux, si vos yeux seront encore ouverts !!
Sur la voute étoilée,
Sur le pavé mosaïque,
Sur le mur du temple,
J'écris ton nom.
Sur les pages des rituels,
Sur l’autel ses serments,
Sur la devise républicaine,
J'écris ton nom.
Et par le pouvoir d'un mot,
Je détruis mes espérances.
Je n’étais pas Maçon pour te connaître,
Pour te nommer,
Intolérance.
ouEXTRAIT DU COURRIER DU GRAND EXPERT DE LA GLDF TRANSMIS AUX PRÉSIDENTS DES COMMISIONS RÉGIONALES DES RITUELS - 2015
Pour que tu puisses « diriger sagement » les travaux de ta Commission des Rituels je te livre quelques éléments à titre d’argumentaire propre à éclairer les Frères sur le bien fondé de ce que nous proposons dans le but, non pas de réformer, mais d’harmoniser nos Rituels. Je m’explique :
- Décembre 2009, Tenue au premier degré de la Fête de l’Ordre. L’allumage des Piliers par le TPSGC et ses deux Lieutenants, héritage du RER, pose problème aux Frères de l’Obédience qui ne comprennent pas cette pratique rituelle, en opposition avec le REAA où l’allumage est effectué par le MdC. Le TRGM (Alain Noël DUBART) et le TPSGC (Claude COLIN) décident de la constitution d’une commission chargée d’harmoniser les rituels des trois premiers degrés. Pourquoi des trois ? Et non pas simplement de la seule ouverture des travaux au premier ? Tout simplement, en manière de « deal » la Juridiction nous demande alors de mettre en harmonie nos Rituels pratiqués en Grande Loge, avec ceux de la Juridiction, gardienne et protectrice du Rite.
Même si la juridiction ne pratique pas les trois premiers degrés qu’elle nous a délégué définitivement en 1905, elle conserve depuis l’origine les Rituels d’Apprentis, Compagnons et Maîtres, qui eux, n’ont pas subi de profondes modifications (sauf justement l’allumage des piliers) alors que la Grande Loge n’a pas cessée de les « tordre » dans tout les sens au point de les dénaturer au fil du temps et des « modes » du moment !
Je n’en veux pour preuve le florilège qui suit. (liste non reproduite)
…………………………………………………………………………………………
Pour terminer, et un peu en « vrac », quelque modifications adoptées par les Convents successifs, voir sans les votes des Convents !
- 1979, apparition d’une pierre cubique à pointe sur le Tableau du 1° degré
- acclamation « ouzaille » et non « ouzé »
- 1905 : Houzé
- 1922 : disparition de Houzé jusqu’en 1962 !
- 1962 : Oz’zé
- 1972 : Houzzai
- 1984 : Houzzai et Oz’zé cohabitent !
- 1992 : Houzzai et non pas Houzzaï !!
(...)
A confondre mauvaises habitudes et justes pratiques, le Rite perd peu à peu de sa portée initiatique pour n’être plus que gesticulations théâtrales.
Il nous fallait « recoller » à la Tradition en faisant référence à un ouvrage princeps, le Guide du Maçon Ecossais, édité et imprimé probablement en 1810, et qui a guidé depuis 2009, les travaux de la Commission Paritaire. Revenir aux sources n’a rien de « ringard » quant on constate les dérives successives de nos pratiques qui, à force d’ajouts ou de suppressions risquent de faire de nos Rituels des coquilles vides et nos Loges d’aimables coteries de gens bien nés. Revenir à l’essentiel, à la Tradition, à des pratiques bien comprises, bien expliquées ne peut que nous garder sur le bon chemin en évitant de nous perdre dans le « labyrinthe de l’erreur » (autre degré du Rite !)