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La Maçonne

La haine : la promesse d'une destruction.

La haine, suivant le définition du dictionnaire, est vouloir du mal à quelqu'un ou se réjouir du mal qui lui arrive. La haine devient un sentiment commun, comme un autre, mais qu'il m'a semblé intéressant de replacer.

En effet, si chacun d'entre nous peut avoir fait l'expérience de la haine, il semble qu'il s'agit du sentiment le plus étudié, car certainement le plus perturbant de l'histoire de l'Humanité.

 

Toutes les sciences humaines ont été invitées à comprendre la haine.

La haine trouve souvent des justifications pour se cacher derrière des sentiments plus positifs dont un intérêt supérieur. « Au nom de ... » est finalement l'expression plus meurtrière et destructive que tous les mots du dictionnaire. Ainsi, se justifie l'Inquisition, toutes les croisades, les guerres de religion, les génocides … et une bonne partie des dictatures. Que ce soit « Au nom de dieu », « au nom du peuple », « au nom d'un idéal », la haine est déjà en place.

 

Une des théories décrites par la psychanalyse, expliquant des actes de violence, est celle de « l'affirmation de soi ». Différents auteurs, comme Baumeister, Smart et Boden, constatent qu'une

haute image de soi entraînerait la violence. D'autres estiment qu'il s'agit d'une image de soi instable, c'est-à-dire des personnes qui, ayant une haute estime d'eux mêmes, ne supportent pas la critique. L'autre devient responsable de ses propres échecs quelques soient les réelles circonstances de ces derniers. Autrement dit, c'est la frustration associée à une forme d'irresponsabilité qui cause de la haine et de comportements destructeurs.

 

« Une centaine de millions de morts pour raison idéologique au siècle dernier à la destruction des bouddhas, patrimoine de l’humanité, c’est la même dynamique du comportement pervers qui annihile pour exister.

Le sujet prend ombrage de toute manifestation de vie chez l’autre. L’autre est en permanence dans le délit d’exister. C’est la disqualification de l’autre, la négation dans son identité, dans son fonctionnement vital. C’est l’impossibilité d’aimer, la prédation de l’autre. L’autre devient un ustensile pour se faire valoir. Il y a déni du partenaire, autrui n’est plus qu’un instrument au service du narcissisme pervers et d’un ego mégalomaniaque et grandiose. Le pervers redoute l’authenticité relationnelle qui accepte l’autre dans sa globalité. Il se protège souvent par une grande politesse (trop poli pour être honnête), ou par des rituels sociaux, cérémoniaux ou religieux bien conformes et codifiés. » explique dans un très beau texte, Monique Aumage (citée en source).

Le seul remède contre la haine de l'autre est d'exister. Existons. 

 

(source)

Sources : 

Monique Aumage, « Peut-on rêver la névrotisation du pervers ? La loi et l'image dans
l'approche de l'économie perverse », Imaginaire & Inconscient 2002/1 (no 5),
p. 101-113. DOI 10.3917/imin.005.0101 -  (source)

 


 

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U
Bonjour, <br /> Merci ma TCSoeur pour ce texte et le renvoi à tes sources. La violence est effrayante.
Répondre
L
Merci Une Soeur ...