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La Maçonne

GLFF ; la Vendetta personnelle de Besson contre la GLIFF continue.

Marie-Thérèse Besson (et accessoirement son conseil fédéral) ne semblent rien connaître à l'histoire de la GLFF et, de manière générale, à l'histoire de l'Initiation des femmes en franc-maçonnerie, à leur entrée et à leur combat.

Du moins, cette "note explicative" se voulant modifier les protocoles d'accord entre obédiences montre combien elles piétinent l'héritage de la GLFF et de toutes les obédiences mixtes en France et dans le monde et avec lui, celui des trois siècles d'histoire de la Franc-maçonnerie.

 

Les couacs d'une dînette interne ? 

Si les 4 premiers points peuvent se justifier (encore faut-il que la GLFF nous explique ce que sont pour elle les « Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie »), la possession d'une ou plusieurs patentes comme critère maçonnique obligatoire est incongrue pour une obédience (féminine) qui a travaillé durant 60 ans au REAA sans patente – et qui y travaille toujours. A moins que la GLFF reconnaisse sans que l'on le sache celle de la GLDF. 

Une patente est juste une autorisation d'utiliser un rite donné par une obédience qui se déclare « propriétaire du rite » comme le GODF ou la GLDF. 


L'autre aspect de cette notice peut faire sourire plus d'un. Nos sœurs si indépendantes auraient, semble-t-il besoin, de l'aval tacite des obédiences françaises. Elle prévoit jusqu'à leur demander quelles sont leurs véritables relations avec les obédiences demanderesses. La GLFF ne saurait pas décider, seule, des liens qu'elle aimerait tisser et avec qui ? 

Cette notice explicative entre bizarrement en contradiction avec la circulaire n°1333/2016 qui sur 17 pages expliquent les règles d'admissibilité des traités d'amitié avec les autres obédiences. 
En effet, on peut y lire ceci : 


Il n'y a point de patentes obligatoires. Ce qui fait loi n'est pas la « note explicative » mais la circulaire n°1333/2016 dont je viens de vous présenter le principal extrait (celui qui intéresse cet article) qui est retransmis aux loges pour le convent ... 

 


Le déni de l'histoire de l'Initiation des Femmes. 

J'admire – et je ne l'ai pas caché sur ce blog – autant l'énergie mais aussi le travail de nos aînées, dont les fondatrices de la Grande Loge Féminine de France. Celles qui ont donné un souffle à l'obédience, lui octroyant un rite – le REAA – sans aucune patente c'est à dire sans aucune autorisation de qui que ce soit… Je ne me lasse pas de raconter cette histoire. Un jour, elles ont décidé de quitter le rite d'adoption pour le REAA. Elles ont subtilisé les rituels à la GLDF – plus exactement à leurs maris, amants, frères, fils, pères, oncles …. - L'histoire n'évoque d'ailleurs que les deux premières catégories. Elles les ont tout simplement utilisés, créant ainsi un précédent dans l'histoire de la franc-maçonnerie. En effet, à partir de là, certes des années plus tard, elles ont obtenu la reconnaissance de leur initiation et de leur obédience, sans que quiconque n'ose remettre en cause l'origine de la transmission de leur premier rite, le REAA. 

J'admire encore Maria Deraismes et toutes celles et ceux qui ont fondé le Droit Humain(en 1893) y compris son Suprême Conseil (en 1899) par pure et simple transmission. Un jour, Maria Deraismes fut initiée. Douze ans plus tard, elle initiera avec des frères, chez elle, plusieurs sœurs et ce petit groupe fondera la première loge du Droit Humain. En 1899, ce sera un autre frère qui transmettra aux sœurs les degrés des hauts grades leur permettant ainsi, avec les frères de leur jeune structure, de fonder leur Suprême Conseil. Ceci sans aucune patente à l'horizon. Le Droit Humain n'en a jamais reçu. 

L'histoire de la franc-maçonnerie féminine et mixte a été de s'émanciper des obédiences masculines, dont et surtout le GODF, le grand inventeur des patentes devant le GADLU. Lors de la fondation du Droit Humain, la GLDF n'existait encore pas. D'ailleurs, s'il avait fallu attendre sur le GODF pour permettre l'initiation des femmes, aucune obédience féminine et mixte n'existerait aujourd'hui. 

Il faut, en effet, se demander de qui le GODF a obtenu les siennes. De personne. Qui a donné ses patentes à la GLDF ? Personne, là encore. Ce sont deux obédiences masculines qui ont souhaité, l'une et l'autre, contraindre d'autres francs-maçons en leur faisant croire qu'elles étaient « propriétaires des rites ». Or, personne n'a jamais vu la couleur de leurs actes de propriété d'origine. 

La GLNF – issu d'une scission de quelques loges du GODF – n'a elle-même aucune patente. On peut ajouter à cette liste la GLTSO, la GLAMF, toutes les obédiences issues de la GLNF nées en 2012, mais aussi la Grande Loge des Cultures et des Spiritualités (GLCS). 
La seule obédience qui peut se targuer d'avoir des patentes est la GLMF (Grande Loge Mixte de France). Scission du Droit Humain, je doute que la Grande Loge Mixte Universelle puisse se targuer en posséder, elle-aussi. Je doute même qu'elle s'en inquiète. 
Quant à la Grande Loge Féminine de Memphis-Misraïm, autant vous dire que suivre l'histoire de ce rite relève d'un véritable sacerdoce, ses patentes – si elle en a – peuvent être remise en cause. C'est un rite qui ne respecte d'ailleurs que la transmission. 

Voilà. Le mot est dit. La seule chose qui compte dans l'histoire de la franc-maçonnerie, la seule chose qui est créatrice de l'initiation, est la transmission.  Les traités d'amitié entre deux obédiences, c'est reconnaître, en premier chef et uniquement, la qualité de cette transmission. Sa qualité initiatique. Je dresse un tableau idéal. C'est mon côté « pure et dure ». 

Je suis parfaitement consciente que ces « traités d'amitié » sont des outils de politique obédientielle, se fichant de ladite qualité initiatique. J'ai suivi la formation à la GLDF !  Je rappelle que la GLDF ne reconnaît, elle-même, aucune obédience en France et a utilisé cet argument « il n'y a rien à rompre, parce qu'aucune relation existe avec les obédiences françaises » dans le cadre de son rêve d'entrer dans la famille des obédiences « régulières ». 

De même, si elle refuse des traités d'amitié avec les obédiences françaises, c'est parce qu'il y a trop de femmes : les maudites de la franc-maçonnerie.  

C'est celui-là que je veux !

La vendetta personnelle de Besson. 

Non. Le grand souci de Marie-Thérèse Besson, grande maîtresse de la Grande Loge Féminine de France, est la GLIFF (Grande Loge Initiatique Féminine Francophone) : la scission dont elle porte, malheureusement, toute la responsabilité. Disons-le, elle ne la digère pas. Que des sœurs osent, ainsi, fonder une obédience féminine, c'est pour elle une véritable claque à son ego démesuré. Elle voulait radier automatiquement toutes celles qui seraient soupçonnées de visiter les loges de la GLIFF. Son projet fut abandonné devant le tollé des loges lors de la Tenue de Grande Loge (en janvier 2018). 


Tenez-vous bien. Il aurait même été envisagé d'envoyer des sœurs de la GLFF monter la garde devant les temples de la GLIFF les soirs des tenues pour noter les noms de celles qui se compromettaient et pouvoir ainsi mieux les virer ! L'histoire  ne raconte pas si une lettre de radiation était déjà rédigée. Bon, au cas où j'ai le texte. 
« Ma sœur, Tu as été vu le 3 avril 2018 à 19h42 entrer dans le Temple Rue Picnouille à Triffouillis-les-Canards, lieu de rencontre de la GLIFF. Selon l'article 157, nous avons le regret de t'informer que tu es radiée de la Grande Loge Féminine de France ». C'est mieux que «Des informations contradictoires nous indiquent que tu visites les loges de la GLIFF ». 
Voilà, où elles en sont. Je vous donne mon avis tout cru : les préoccupations de Marie-Thérèse Besson ne volent pas haut. 

Le seul problème fut strictement matériel pour mener un tel plan : il manquait de volontaires pour planquer devant les temples. Envisager que c'est une atteinte à la vie privée ne serait pas arrivé jusqu'au cerveau de cette opération « mangouste » toute  féminine. 

Les carottes étant cuites, vexée de voir rejeter sa proposition de modification de textes par les loges, ne pouvant pas radier – effectivement – des sœurs « automatiquement », craignant des procès d'envergure historique eux-aussi, l'idée est,  via cette note explicative de verrouiller (définitivement) un éventuel accord avec la Grande Loge Initiatique Féminine Francophone, sans d'ailleurs réfléchir une seule seconde – la haine est comme l'amour, cela rend aveugle – aux conséquences pour la GLFF et ses relations avec les autres obédiences qu'elles soient françaises ou internationales. 

En effet, le choc passé, les sœurs de la GLFF sont plutôt majoritairement compréhensives. Elles regrettent cette scission – pensant qu'elle pouvait être évitée – mais ce sont leurs sœurs, des leurs. Ceci ne se brise pas. Comme il me fut dit, un jour, quoique finalement je sois et où que j'aille, que je fasse, je serais toujours considérée comme une sœur de la GLFF. Je pourrais me rouler par-terre en réclamant un camion rouge, que cela ne changerait rien. Quelque part, ce n'est même pas moi qui décide d'une part de mon identité. Croyez-moi, il va me falloir du temps pour l'accepter. Le truc est de garder à travers cette parcelle d'identité le meilleur. C'est la même chose pour les sœurs fondatrices de la GLIFF. Peu importe cette scission, elles sont toujours des sœurs de la GLFF. Je sais. Cela fait, pour le coup, un peu « secte ».


Nous ne faisons, finalement, que regarder ce meilleur-là, celui avec lequel nous sommes parties, s'effilocher comme un vieux bout de tissus dans les airs. Il faudra de longs mois et de longues années pour réparer tout le mal qui a été fait à l'obédience par Marie-Thérèse Besson et ses acolytes. Il faudra des années pour retrouver confiance et la bienveillance.  Pour qu'aucune ne regarde plus s'effilocher la GLFF. 
En attendant, les sœurs les plus averties, les loges les mieux informées et réfléchies, freinent, usant de toutes leurs forces et de tous leurs moyens pour empêcher à l'obédience des dommages irréparables. 

Image tiré du blog "couture facile" (cliquez dessus pour pouvoir le fabriquer).

Des conséquences irréparables. 

Si les sœurs et les loges de la GLFF ne protestent pas vigoureusement, cette « note explicative » risque de mettre en danger la GLFF, bien plus qu'une scission. 


1 - Tout d'abord, les traités d'amitié sont votés par le convent. Les conditions de ces traités ne peuvent aussi qu'être décidé par eux. Les loges et les sœurs de l'obédience n'ont rien demandé à son conseil fédéral. Dans tous les cas, aucun des traités d'amitié et autres protocoles d'accord avec une autre obédience  qui furent signés ne mentionnent leurs patentes. Cela n'a jamais dérangé les convents de la GLFF. Et pour cause !

Marie-Thérèse Besson et le conseil fédéral usurpent largement et dans les grandes lignes une mission qui ne leur est pas échue. Le conseil fédéral (exécutif) ne peut qu'appliquer les décisions (et demandes) du convent et de la TGL (le législatif). Il ne peut pas inventer une clause et une règle qui n'existe nul part. 

La note explicative du Conseil Fédéral de Marie-Thérèse Besson n'a donc aucune valeur. Elle est bonne, dans le meilleur des cas, à filer tout droit dans une poubelle. Dans le pire des cas, à causer un conflit interne majeur.

En effet, la GLFF se retrouve avec deux textes contradictoires. Lequel sera utilisé – finalement – par le conseil fédéral ? Celui qui leur plaît le plus, derrière le dos du convent, ou celui qui fut accepté en son temps par le convent ? Deux textes contradictoires, c'est un texte de trop. Un texte qu'il faudra faire immédiatement annuler. 

2 - L'autre conflit risque de se faire avec les autres obédiences qui – elles aussi – n'ont pas de patentes. J'ai cité le GODF, la GLDF, (oui, oui, j'insiste à part s'autoproclamer « propriétaire des rites », personne n'a jamais vu la couleur de l'acte de propriété qui leur fut transmis!), la GLAMF, la GLTSO, le Droit Humain, la Grande Loge des Cultures et des Spiritualités, la GLMU, la LNF, la GLNF (qui s'en fiche de la GLFF, je souhaite le préciser au cas où quelques anglais traîneraient par là) … avec lesquelles la GLFF a pour une partie (sauf pour celles qui n'en ont pas) des protocoles d'accord. 

Est-ce que Besson menace de les remettre en cause suivant cette « note explicative » ? Pense-t-elle très sérieusement que les prochains convents et conseils fédéraux vont refuser des protocoles d'accord à des obédiences de part le monde sous le prétexte qu'elles n'ont pas de patentes parfaitement identifiées ? Je ne cite que deux obédiences pour exemple : les deux obédiences féminines anglaises qui, elles aussi, scission du Droit Humain (en 1908) n'ont reçu aucune patente (à moins que la Grande Loge Unie d'Angleterre nous cache quelque chose). Le jour où celles-ci souhaiteront se rapprocher de la GLFF, que répondra-t-elle ? « Désolée, mais vous n'avez pas de patentes ! »

3- Le troisième conflit risque d'être avec les loges du REAA elles-même. Certes, la GLDF a remis des patentes en 2005 (!) à la GLFF pour les trois premiers degrés. Ces messieurs ont autorisé la GLFF a pratiquer le REAA, alors que cette dernière l'utilisait durant 60 ans.  

Pour les soeurs, c'était juste une source de moquerie supplémentaire vis-à-vis de la GLDF. Evoquer cette patente, c'est le meilleur moyen de détendre l'atmosphère et faire rire toute une assemblée de soeurs. Je n'ai jamais entendu une la prendre très au sérieux. 

Aucune soeur de la GLFF ne considère que la GLDF est "propriétaire du REAA" - du moins celles qui ont ouvert un livre d'histoire sur l'initiation des femmes - ni même que le GODF soit propriétaire de quelques rites que ce soit, surtout pas le 2nd degré du Rite Français que la GLFF utilise sans patente .... 

Qu'une grande maîtresse, déjà contestée pour sa lecture fantaisiste des rites et de l'initiatique, affirme que cette patente de 2005 a une valeur - et permettait de fait à la GLFF de réclamer aux obédiences en France et dans le monde des patentes pour avoir l'honneur de signer un protocole d'accords, un traité d'amitié, c'est toucher au plus profond de ce qu'est la pratique du REAA au sein de la GLFF :autant qu'à son histoire. 

 

 

L'ingérence de l'équipe Besson dans les juridictions de « hauts grades » de la GLFF. 

La guéguerre de Besson contre la GLIFF ne s'arrête pas là. Elle est aussi interne et concerne maintenant les « juridictions de hauts grades ». L'équipe Besson souhaite imposer aux juridictions des grades supérieurs de la GLFF une modification à leur protocole d'accord avec la GLFF, en leur demandant de ne pas recevoir des sœurs d'obédiences « non reconnues ». 

Il est ainsi expliqué dans une notice à destination du Convent ceci : 

« Cet ajout stipule :
d’une part, que ces deux Juridictions (le Grand Chapitre et le Grand Prieuré) s’engagent à ne pas admettre ou conserver en leur sein une Soeur membre d’une Obédience non reconnue par la Grande Loge Féminine de France
et,
d’autre part, que la Grande Loge Féminine de France s’engage à ne pas admettre ou conserver en son sein une Soeur membre d’une Juridiction non reconnue par le Grand Chapitre ou le Grand Prieuré.

Le fondement de cet ajout s’appuie sur la constatation que depuis une vingtaine d’années, le nombre d’Obédiences et de Juridictions maçonniques, ou prétendues telles, connaît un accroissement très significatif en France et à l’international.
Les principales Obédiences et les principales Juridictions se rencontrent et se reconnaissent mais le nombre excessif des petites Obédiences, et par là même de petites Juridictions dont la différenciation est parfois malaisée, crée une perturbation qui nuit à l’image que devrait renvoyer la Franc-maçonnerie dans son ensemble et dans tous ses degrés.

C’est donc pour des motifs de transparence, pour protéger la Grande Loge Féminine de France et pour garantir la dignité de la Maçonnerie française que nous avons décidé d’un commun accord avec nos deux Juridictions qui le souhaitent de proposer cet ajout.
Ainsi, les juridictions signataires n’admettront et ne conserveront dans leurs rangs que des Soeurs issues d’Obédiences reconnues par notre Grande Loge avec un Protocole, c'est-à-dire issues d’Obédiences remplissant les critères maçonniques traditionnels de reconnaissance et de fonctionnement.
En réciproque, nous nous engageons à ne pas admettre ou conserver dans les rangs de notre Obédience des Soeurs appartenant à des Juridictions qui ne seraient ni connues ni agréées par le Grand Chapitre ou le Grand Prieuré.
Le resserrement des liens existant entre notre Obédience et les juridictions ne peut qu’être renforcé par ce protocole qui nous unit, nous fédère, et dont nous ne pouvons que regretter que toutes ne l’ait pas signé. » 

Un vrai régal. Comme quoi la leçon ne suffit pas. 
D'ors et déjà, on sait très bien que ni les Juridictions, ni la GLFF ne peuvent radier des membres qui appartiendraient à des « juridictions non reconnues », ceci du fait de la simple liberté d'association. Insister si lourdement, c'est simplement idiot.

 


Comment la GLFF pourrait savoir que telle ou telle autre sœur serait aussi membre d'une juridiction de « Hauts Grades » qui ne serait pas reconnue ? En planquant devant tous les temples, certainement. Je sens que les 14 000 sœurs de la GLFF vont avoir du boulot hautement initiatique. 

Je ne vois, donc, pas en quoi cela protégerait la GLFF et ses Juridictions de Hauts Grades de voir des sœurs radiées, risquant des poursuites judiciaires en conséquence, avec votre magnifique blogueuse "la Maçonne" qui ne pourra que les soutenir. Enfin qu'elle fasse ce qu'elles veulent. 


Le Grand Chapitre Féminin (Rite Français) semble être la seule juridiction qui accepte ces dispositions avec le Grand Prieuré. En effet, il existe (ou existait) un second Chapitre Féminin des Ordres de Sagesse, scission du premier. Il fut demandé en son temps des radiations massives. Cela représentait environ 200 sœurs. Le Grand Chapitre Féminin y voit un intérêt personnel évident. Il souhaite éradiquer cet ennemi clandestin. Or, à ce jour, rien n'indique que ce chapitre indépendant existe toujours. Le "Grand Prieuré" ne constitue qu'une minorité de soeurs. Il n'y avait que neuf loges au RER pour toute la GLFF. A priori, la GLIFF aurait fonder quelques loges au RER. Pour ce "Grand Prieuré", la GLIFF leur fait de l'ombre. 

Quant au Suprême Conseil Féminin (REAA), celui-ci refuse catégoriquement l'accord. En effet, non seulement il souhaite respecter les Lois de la République - vous savez, celles que toutes les sœurs de la GLFF s'engagent à respecter ? - mais aussi y voit une ingérence insupportable de la part de la GLFF.

Il sait, en outre, d'expérience que les loges bleues ne se risqueront pas à radier leurs membres sous le prétexte qu'elles seraient membres d'une juridiction « non reconnue ». Le Conseil Fédéral fait une promesse qu'il est incapable de tenir.

Le Suprême Conseil Féminin a, aussi, parfaitement conscience que lui-même ne peut pas radier des sœurs sous le prétexte qu'elles seraient membres de juridiction de hauts grades  « non reconnues » par la GLFF. Ce n'est pas parce que l'on est au 33ème degré que l'on peut détourner les lois.

De plus, pour lui – ce qui paraît évident à tout observateur extérieur sauf au conseil fédéral – il n'a aucune intérêt à le faire. Il a évité jusqu'ici une scission et la fondation d'une seconde juridiction féminine de hauts grades au REAA en France. Autrement dit, radier des sœurs de la GLIFF (ou soupçonnées de l'être) – parce que ce sont elles qui sont visées – conduiraient inexorablement à une scission du Suprême Conseil. 

Une Juridiction de Hauts Grades est indépendante. Elle n'a pas à recevoir de conseil de la GLFF que ce soit du Conseil Fédéral, comme du convent. Le protocole d'accord entre les deux entités est purement administratif. 

Quant à la nature même du projet  - « je t'en radie une, en échange tu m'en radies une » - c'est juste glauque et moche - en sus d'être bête et méchant. . Considérer que cela renforcerait des liens entre les juridictions me laissent dubitative.

C'est, en effet, au moins pour le Suprême Conseil Féminin, tout le contraire qui se produit. Ce génial deal, que pourra y faire la GLFF ? Rien. Hormis rester honteusement dans son coin et ne pas en faire la publicité aux loges. .... 

Par contre, comme le Chapitre Français (Rite Français) et le Grand Prieuré (RER) semblent accepter cet accord. Les soeurs vont se trouver dans une situation plutôt inégales d'un rite à l'autre. Elles vont risquer des sanctions (des radiations) - toutes illégales d'ailleurs - au Rite Français et au RER qui n'existeront pas au REAA. La GLFF et son sens de l'égalité ! 

En fait, pour reprendre les propos de mon article précédent, pour être tranquille à la GLFF, il faut être dans une loge qui ne soit pas au rite français et qui organise qu'une tenue par mois. Ciel ! Il m'aura fallu 15 longues années pour comprendre cela ! 

Il m'est difficile d'envisager que le convent accepte que la vendetta personnelle de Marie-Thérèse Besson brise ainsi les intérêts de la GLFF à tous niveaux. Les loges ne pourront que réagir rapidement, à l'image du Suprême Conseil Féminin afin que cette situation dans laquelle Besson et son équipe enfonce l'obédience s'arrête-là. 

Cette fine équipe qui ne semble pas réfléchir  plus loin que leurs rancoeurs et leur mépris pour toutes les soeurs de l'obédience, fut finalement bien plus dangereuse pour la GLFF que toutes les scissions possibles et les petites obédiences qui semblent leur faire si peur. Besson et ses collègues ont touchées à quelque chose qui m'est sacré et qui ne peut l'être que pour toutes les soeurs de la GLFF : à son histoire et au respect de celle-ci. Trop grand pour elles, certainement. Visiblement, la transmission ne marche pas partout.  . 

 


 


 

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P
Merci La maçonne pour l'évocation de cette situation ... <br /> Après le lecture de votre article sur les "radiations automatiques" ... encore un article fort éloquant ... ma famille est le Rite ancien et Primitif de Memphis Misraïm et nous sommes nous aussi, concernés par des tentatives ou déviances autoritaires nous éloignant vraiment de la vraie maçonnerie ... c'est à dire celle que l'on regarde avec respect et qui est source de liberté d'expression, liberté de conscience ... source de savoir et de connaissance. Une maçonnerie qui inspire les bonnes pratiques et qui accepte au 21ième siècle la diversité des cultures et surtout qui abrite des amoureux de la philosophie. Je crois que, comme vous, nous devons nous battre contre ces pratiques administratives et contractuelles qui créent de telles souffrances entre nos frères et sœurs victimes de carcans incompréhensibles patiemment burinés au travers de mots qui ont perdu tous sens intelligents et opératifs comme "Régularité" "reconnaissance" ... pour ma part je tente de rassembler des copies de traités de reconnaissance afin de faire, comme vous, des commentaires objectifs sur les dangers d'une prolifération de tels engagements ... lesquels existent par l'ignorance (entretenue) des nos frères et sœurs !!!<br /> Merci, la-maçonne qui comme toujours ... empêche de tourner en rond ... pour ne par dire tourner en vrille !!! <br /> Je vais aborder ce thème dans le cadre de mon prochain livre ... Noen, Compagnon du Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm - Voie Orientale ... (sortie prévu en septembre 2018)
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L
Merci mon frère de ton message. Il faut continuer toutes et tous à se battre ... et éviter que nos obédiences deviennent des lieux de pouvoir insupportables.
R
Chère Sœur.<br /> Je suis un "Anglais", un authentique de la GLUA et non un succédané Français de la GLNF. Je dois avouer, cependant que je fus longtemps l'un de ces succédanés. Mais je t'assure que dans les deux situations, personne ne se fiche de la GLFF. J'ai eu la chance d'avoir des précepteurs savants et honnêtes hommes (c'était il y a longtemps) qui avaient le plus profond respect pour les sœurs de la GLFF et le sérieux de leurs travaux. Les contacts que j'ai pu avoir, depuis, avec les membres de cette obédience ont conforté le jugement de ces maîtres, que j'ai fait mien aussi. De l'autre côté du Channel l'on a aussi, la plus parfaite considération pour les franc-maçonnes, même si l'on ne se mélange pas. Les querelles d'obédience sont un autre sujet..<br /> Fraternellement à toi et à toutes nos sœurs.
Répondre
L
Mon frère, Je faisais une boutade .... Je sais très bien que la GLNF n'a rien à fiche de la GLFF - de manière générale. Mais "on " ne va pas perdre (encore) la reconnaissance de la GLUA, et recommencer le fameux épisode de la Confédération de la GLDF, dont finalement les répercutions se font sentir au sein de la GLFF. <br /> Ceci dit, j'ai personnellement rencontré des frères de la GLNF grâce à ce blog. De manière générale, je pense que nous souffrons d'un manque d'authenticité dans nos loges et obédiences - et ceci aussi et surtout chez nos "dignitaires" sauf quelques uns qui sortent du lot.