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La Maçonne

Comment devient-on franc-maçonne ?

 

Illustration empruntée au blog "Coup d'oeil en loge et au dehors" de Yaka http://yakabd.over-blog.com/

Illustration : de Yaka (Coup d'oeil en loge et au dehors)

 

Votre première prise de contact a été faite - soit en "candidature spontanée", soit par une personne que vous connaissez. Vous avez rencontrez une ou plusieurs fois (aucune règle, là-dessus), le (ou la) président(e) de la loge.  Vous êtes sûre-sûre de vous et vous voulez candidatez. 

Votre candidature

La candidature réelle se passe maintenant. Concrètement, il s'agira d'une lettre, dans laquelle vous devez présenter vos motivations, c'est-à-dire les raisons qui vous ont conduites à souhaiter entrer en franc-maçonnerie.

Vous pouvez parler de vos rencontres, de vos lectures, voir même de votre famille comme de votre profession. Le tout est de vous situer dans votre démarche. Inutile d'écrire un roman, vos motivations seront, ne vous inquiétez pas, épluchées dans les étapes suivantes. Si vous n'avez pas pris de premier contact avec l'obédience (et donc ignorez à quelle loge s'adresse votre lettre), vous pouvez préciser les principales agglomérations les plus proche de chez vous.

Une fois ces premières démarches faites, suivant l'accord de la loge, les enquêtes peuvent commencer.

Illustration de Yaka - http://yakabd.over-blog.com/ - blog : Coup d'oeil en loge et au dehors -

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Illustration : de Yaka (Coup d'oeil en loge et au dehors)

Les enquêtes

Les enquêtes consistent à vous envoyer trois personnes discuter avec vous. Chaque loge et chaque obédience ont leur manière de conduire leurs enquêtes. Néanmoins, il y a quelques règles à retenir.

Les enquêteurs ne se connaissent pas. Ils ne peuvent donc pas discuter de votre candidature entre-eux. Les enquêtes ont pour but de discuter de vos motivations, mais aussi de mieux vous connaître. Généralement - il est souhaitable que cela soit le cas - elles ont lieu chez vous.

Mais les rendez-vous dans des lieux publics comme un café sont devenus de plus en plus courants du fait de nos modes de vie et nos obligations professionnelles. Une enquête peut durer une heure comme quatre heures. Les miennes ont été toutes longues (deux à trois heures) et se sont déroulées chez moi. Prévoir de rencontrer votre enquêteur en une demi-heure est illusoire.

Soyez-vous même. Inutile de vous inventer une vie ou des activités faramineuses que vous n'avez pas, et prétendre avoir tout lu, surtout s'il n'y a pas un seul livre chez vous. Cela se voit tout de suite au bout de la troisième enquête.

Ne croyez pas, non plus, que les franc-maçons appartiennent à une sorte d'élite intellectuelle. Ne vous sous-estimez donc pas.

Illustration du blog Humour des Parvis (http://www.humourdesparvis.com/).

Le passage sous le bandeau

Illustration : Humour des Parvis

La franc-maçonnerie a inventé une dernière étape pour chaque candidature : le passage sous le bandeau.

Mon rôle ici est de vous dire que c'est pour beaucoup de maçons une étape importante de l'initiation. En quelque sorte une pré-initiation. Mais c'est bien mieux. C'est une épreuve de vérité. Le fanfaron s'effondre, le timide le reste, la personne à l'aise qui n'a rien à cacher l'est beaucoup moins - à l'aise. J'en ai connue une qui était tellement tétanisée, qu'elle ne répondait que par un mot à chaque question. Il s'avère qu'elle n'est pas beaucoup plus bavarde aujourd'hui. J'en ai vu une autre qui a montré un certain dédain pour la franc-maçonnerie et son mari de franc-maçon.... Le passage sous le bandeau demeure le souvenir - et je pense le principal souvenir de votre candidature -

Bon chemin,

 

 

Pour cet article, je remercie tout particulièrement nos frères qui m'ont permis de piocher dans leur blog, dont voici les liens :

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B
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V
Y a-t'il des loges religieuses et d'autres non religieuses et sont-elles en relation les unes avec les autres ? Est-ce qu'elles s' entendent ou sont-elles ennemies ? Sont-elles vraiment ouvertes à tous ? j'entends beaucoup parler d'ésotérisme mais la raison, la philosophie, l'éducation, l'humanisme sont-elles les valeurs premières des loges ?
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P
Bonsoir ou Bonjour...<br /> Devient-on franc-maçon(ne) , ou bien est-ce déjà une philosophie encrée en soi comme un tatouage de la vie, et puis parcourant notre chemin, nous sommes bien heureux et soulages de ne plus etre seul dans cette voie (je dirais même voix) ?<br /> Cordialement
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P
Je tenterais aussi de me pencher plus longuement sur la question, mais ce moment pour moi n'est pas encore venu, certains fruits doivent encore maturer ! Au plaisir de te lire.
L
Bonjour Philomène, tu poses une belle question. Je ne peux pas te répondre - Je pense que l'on devient en FM, ce que l'on ne pouvait pas devenir par une autre voix et qui nous était empêché de devenir. <br /> Il y a toujours eu la Franc-maçonnerie dans ma vie, depuis mon adolescence. Je n'ai pas eu besoin de chercher. Mais je n'étais pas - avant. Je vais réfléchir plus longuement et j'écrirais un article. Merci Philomène de ta question.
G
Voici un article très utile pour les profanes. Peut-être faudrait-il le compléter par une liste des obédiences qui initient les femmes. Par exemple celle-ci. <br /> Elles sont de trois types : <br /> - celles qui sont féminines : la GLFF, la GLF-MM<br /> - Celles qui ont été créées sur la base de la mixité : Le Droit Humain, la GLMU, la GLMF, la GLISRU (loges masculines, féminines et mixtes)<br /> - Celle qui l'est devenue : le GODF (selon la décision de chacune des 1221 loges)
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L
La liste est mise en lien à cet article, d'un précédent article. J'ai gardé pieusement tous les commentaires, surtout celui qui m'appelle &quot;la maconne&quot; que j'ai beaucoup apprécié. <br /> <br /> Je me concentre uniquement sur les choix possibles (matériellement) pour toutes les femmes - cet article ne s'adresse pas exclusivement à une minorité qui aurait toutes les obédiences à proximité de chez elles. <br /> Je ne classe pas, non plus, les obédiences suivant qu'elles soient mixtes ou pas. Les femmes savent très bien choisir les obédiences qui leur conviennent. Je ne suis pas leur objecteur de conscience.
J
Voilà un coté pratique bien décrit et très utile!<br /> Souvenirs personnel: quatre endroits différents: mon domicile par le V.°. de l'époque (3h de conversation...) deux bars, un restaurant dans trois villes différentes. Passage sous le bandeau: Le Mr à voix forte me demande expressément de faire des réponses courtes et concises. Mais les questions des auditeurs sont longues et alambiquées. Prodigieusement agacé, à la dernière question j'ai refusé de répondre en signifiant que la longueur des questions est telle, que une fois achevée de posée je ne me souvenez plus de l'origine de la question. Et qu'il était saugrenue d'exiger en retour d'être de ma part &quot;court et concis&quot;...<br /> Bien après les F.°. m'ont dit qu'ils avaient, d'une certaine façon, apprécié ce final de passage sous le bandeau. Les passages suivants, effectivement furent un tantinet moins &quot;hard&quot;... <br /> Cela demeure néanmoins un très bon souvenir et parfaitement fondateur.<br /> Je souhaite que de nombreux profanes lisent ton article S.°. Lilith, et qu'ils osent franchir le pas!!!<br /> TXB
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L
Mon passage sous le bandeau a été aussi un bon souvenir pour moi. Il y a eut peu de questions, il faut dire que les enquêtes avaient été minutieuses. <br /> On m'a posé cette question : &quot;pour vous, qu'est-ce une bonne journée?&quot; genre de question qui nécessite normalement d'écrire quelques bouquins pour ne pas réussir à y répondre. Je me suis donc perdue dans ma réponse .... en racontant je ne sais plus trop quoi. Puis me reprenant, je déclare très fière de moi &quot;Aujourd'hui, c'était une bonne journée&quot;. Ce qui était vrai. Un long moment de silence, le temps que j'analyse ma situation assez particulière. J'ajoute donc très tranquillement : &quot;jusqu'à maintenant&quot;.