24 Février 2015
Roger Dachez, historien, sur son blog « Pierres Vivantes » nous présente l'histoire de Elisabeth St-Léger dans un article : « Elizabeth St Leger, la « First Lady Freemason » : retour sur une histoire singulière » que je vous invite à lire ici : http://pierresvivantes.hautetfort.com/archive/2015/02/21/elizabeth-st-leger-la-first-lady-freemason-retour-sur-une-hi-5563825.html
C'est le moment où jamais de découvrir cette première femme initiée, soit 180 ans plus tôt que (notre) Maria Deraismes.
L'Angleterre serait-elle, en sus d'être le pays qui a inventé la franc-maçonnerie, celle qui a inventé l'initiation des femmes ?
Rappelons, alors, et le précise d'ailleurs Roger Dachez que la franc-maçonnerie, du moins que des loges existaient dès 1688 … sans que Anderson et Désaguliers ne se soient penché sur l'organisation de la franc-maçonnerie et rédigé l'interdit fait aux femmes.
Ceci dit les tenants de la non-mixité, voir de la non-initiation des femmes, oublient que cette jeune Elisabeth St-Léger a été initiée bien que femme, et pire encore, bien que curieuse. La question est de savoir non pas ce qui s'est passé depuis les fameuses Constitutions d'Anderson jusqu'à nos jours, mais ce qui ne c'est pas passé.
La franc-maçonnerie a évoluée de 1688 à nos jours, même en Angleterre. Il ne s'est pourtant pas passé en Angleterre ce que la franc-maçonnerie française a connu contre son gré : les revendications émancipatrices des femmes. Je dis bien : contre son gré. La franc-maçonnerie en France est restée longtemps avec le GODF en chef de file le temple de la masculinité, respectant à la lettre un seul article des Constitutions d'Anderson, l'interdit d'initiation des femmes, passant ainsi à côté de l'histoire de Maria Deraismes, des premières loges mixtes et féminines.
Néanmoins, les françaises et les français ont fondé et organisé, non pas une, mais deux obédiences mixtes à la fin du 19ème siècle et début du 20ème siècle. Faut-il considérer que les francs-maçons anglais ne comptaient pas sur leur colonne un seul féministe ? Un Georges Martin anglais en quelque sorte ? La revendication féministe était-elle exclusivement féminine ?
Les femmes et les hommes anglais ne furent pourtant pas indifférents à la maçonnerie mixte et sociale, puisque, c'est assez facilement que se développa en Angleterre le Droit Humain qui comptait, avant la première Guerre Mondiale, plus de loges qu'en France. Encore un paradoxe.
A l'instar des frères français, on peut se demander si des frères anglais de la régulière Grande Loge Unie d'Angleterre ne sont pas passés de l'autre côté du miroir aidant Annie Besant à fonder des loges et y participant.
Il y a encore toute une histoire à explorer ...
Lilithement vôtre,